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Eric Gedon : extraits de ses deux livres

Publié le 21 juin 2010

"Rêves ou réalités" traite de mon adolescence à La Réunion mais pas que ça : c’est aussi une description de notre société. Et devant son petit succès, j’ai recommençé avec comme toile de fond ma région d’adoption et le monde du vin : "La marche vers le bonheur". Bonne lecture et n’oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensé !

Eric Gedon

Extrait de "rêves ou réalités" :

En plus d’être imagé, elles sont souvent un hymne à l’amour plus ou moins romantique bien sûr. Pittoresque, grandiose, tous les charmes de cette île en passant par la langue et le mélange des civilisations. Les créoles, les zoreilles, les arabes, les hindous ... mélange de religions également : chrétiens, musulmans, hindouistes, boudhistes pour ne citer qu’eux et surtout pas les sectes idiotes dont on a entendu parler dernièrement. Isidor lui se considère comme un zoréol car il est métropolitain mais il a passé une bonne dizaine d’années sur cette île donc il n’est pas un zoreille. Il se souvient à l’école des conversations en créole avec les « indigènes », mot employé par sa grand-mère. Péjoratif aujourd’hui, comme il le disait à sa grand-mère, mais la définition du dictionnaire dit bien que se sont les locaux. Des personnes souvent croyantes comme dans beaucoup d’endroits où la misère existe et qui s’en sortent grâce aux solidarités familiales et aux « allocations braguettes », la Caisse d’Allocations Familiales si vous préférez, toujours très imagé !

Extrait de "La marche vers le bonheur" :

Jean l’appelle pour une dégustation avec des professionnels, des futurs acheteurs. Il aime bien qu’Isidor soit là pour tempérer un peu les conversations et l’empêcher d’être impulsif. Il s’agit de grosses futures commandes et Jean « ne doit pas se rater » selon ses propres termes. Nous commençons par le blanc pas assez sec pour aller avec des fruits de mer pour nos convives, le rosé ensuite un peu fort en degré, le rouge un peu court en bouche. Jean, obligé de se justifier, de dire que dans son appellation avec le rapport qualité-prix qu’il a, il ne peut faire aussi bien que des grands crus. Il ne faut plus faire le vin que l’on veut aujourd’hui, mais celui que le consommateur attend. De plus, les goûts changent, évoluent. Au départ, on habitue son palais avec des petits vins puis ensuite on passe à des vins plus charpentés ... Ceci expliquant aujourd’hui le léger regain d’intérêt pour nos vins par rapport à ceux du nouveau monde. Ce n’est pas gagné avec la concurrence européenne, et surtout ce sont les abus qui peuvent discréditer les vins français. Le coût de la main d’œuvre joue également, les réglementations moins strictes... permettant d’obtenir des prix défiants toute concurrence.

NB : Ces deux ouvrages sont à commander en ligne sur fnac.com chapitre .com ou autres : tapez eric gedon sur google.

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