Publicité

Mondial 2010 : Bertrand Cancre témoigne en direct d’Afrique du Sud

Publié le 1er juillet 2010

Bertrand Cancre fait partie du comité d’organisation de la Coupe du monde en tant que bénévole. Le Dionysien est installé en Afrique du Sud avec sa famille depuis quelques mois. Il nous livre ses impressions au début de cette deuxième moitié de Mondial.

Bertrand Cancre

« Le deuxième tour de ce Mondial est bien lancé avec les rencontres du dernier week-end. A Green Point, Cape Town, le dernier gros match a eu lieu entre le Cameroun et les Pays-Bas. D’un intérêt moindre pour les Bataves, la jauge du stade, qui est de 70 000 places, était pratiquement atteinte, une invasion orange ayant coloré les tribunes du stade dès 17 heures.

« Je n’ai pu assister à ce match, étant team leader des interprètes. Je ne suis au stade que jusqu’à 18 heures, c’est une expérience très enrichissante, côtoyant au quotidien plus de 30 nationalités avec l’anglais et le foot comme fil rouge.

« J’ai cependant assisté aux matches Angleterre - Algérie et Portugal - Corée du Nord. Le prochain gros rendez-vous sur Green Point, après le 8e de finale, sera le quart de finale samedi 3 juillet.

« Côté organisation, je dois avouer être assez impressionné, que ce soir en matière de logistique et technique, de moyens humains, ou encore en terme de pure gestion d’événementiel. Les moyens sont à la hauteur de l’événement. Nous sommes plus de 2 000 volontaires sur Le Cap et environ 15 000 sur toute l’Afrique du Sud. C’est un réel défi pour le comité d’organisation de faire cohabiter des professionnels et 2 000 volontaires d’âges, d’horizons et de motivations différentes sur un tel événement.

« A priori la recette est bonne les différentes délégations, la Fifa et surtout le public, sont satisfaits. La Fifa a même laissé entendre en conférence de presse que l’Afrique du Sud est devenu le " plan B " des prochaines Coupes du monde...

Fan village sur Waterfront
« Une véritable vie s’est créée autour de chaque match, avec l’organisation de manifestations festives “ fan feast”, avant les matches et durant la semaine. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’avoir des billets, les différentes rencontres peuvent être suivies sur des écrans géants installés à des points identifiés comme touristiques dans les villes, le Waterfront étant le point de ralliement pour Cape Town ainsi que le “ fan village ” installé dans le cœur historique de la ville.

« Côté transports, le système de navettes mis en place et les plans de circulation fonctionnent bien aux jours d’affluence, en tout cas sur Cape Town, et a priori de la même manière sur les autres villes. Les Sud-Africains ont porté un soin tout particulier à la qualité d’accueil des visiteurs étrangers et des touristes de manière plus générale, bien que ces derniers ne soient pas venus en nombre.

« Au-delà de l’exploit sportif des Bafana Bafana au regard de leur parcours, le pari est gagné jusqu’à ce jour pour le comité d’organisation. La sécurité est le maître mot et on peut constater la présence de policiers et d’agents de sécurité sur toute la ville, en nombre bien plus important que d’habitude. Le stade est quant à lui une véritable forteresse, véhicules et personnes étant scrupuleusement fouillés. Sur Cape Town la pression monte avant la demi-finale le 6 juillet.

« En tout objectivité et à mi-parcours de cet événement, le pari est déjà gagné. Pour reprendre les mots du président Zuma au lendemain de l’élimination des Bafana, – “ nous avons déjà gagné ” –, le bon déroulement de la Coupe du monde est en soit une victoire. Les vuvuzelas sont repartis de plus belle et les drapeaux et autres chaussettes de rétroviseurs se vendent toujours autant sur le bord des routes.

« S’il n’y avait qu’un seul message à faire passer (tout en sachant que je ne suis pas complètement objectif à ce sujet...), ça serait pour moi “ venez en Afrique du Sud” ».

Interview réalisée par Jean Marc Goglione parue sur lequotidien.re

Publicité