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Fête nationale française à Moroni : l’ambassadeur Hallade porte un regard critique sur les Como

Publié le 18 juillet 2010

La fête nationale française est célébrée à Moroni par l’ambassadeur de France et quelques centaines d’invités. Ce 14 juillet 2010, Luc Hallade en a profité pour livrer sa propre analyse de la société comorienne après deux ans passés dans l’archipel.

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On est loin du traditionnel défilé militaire qui descend la célèbre avenue des Champs Elysées certes, mais la fête du 14 juillet a été bien célébrée à Moroni. Plus de 250 personnalités du pays ont pris part à la réception qu’avait organisée l’ambassadeur de France aux Comores à cette occasion. Dans son allocution de bienvenue à l’égard de ses convives, le diplomate français « a parlé avec le cœur ».

Luc Hallade s’est lancé dans une analyse de la situation politico-sociale du pays qu’il vient de découvrir depuis 2 ans seulement. Tout en saluant les signataires de l’accord du 16 juin dernier, l’ambassadeur se félicite que les Comores se dirigent vers « une transition et des élections apaisées, qui permettront à un mohélien de prendre, début 2011, aux côtés d’autres responsables, en mains les destinées du pays ». Mais le diplomate français rappelle aux dirigeants comoriens, aux signataires de l’accord et aux politiques de manière générale que « c’est à eux qu’il appartient de le faire vivre, de l’appliquer de bonne foi, pour qu’enfin un accord politique soit gage d’une stabilité retrouvée dans ce pays ».

Et comme une réponse aux attaques dont la communauté internationale et la France sont la cible depuis la signature de cet accord, Luc Hallade qui se considère désormais comme un notable assure que « il n’y a aucune ingérence extérieure ! Seulement le souhait d’un pays ami des Comores de voir celles-ci surmonter, dans la paix, leurs difficultés et leurs dissensions ».

Dans son plaidoyer d’une quinzaine de minutes fait à la Résidence de Voidjou, l’ambassadeur français n’a pas manqué de parler de développement. Un secteur qu’il connait beaucoup car il constitue son cheval de bataille depuis son installation en 2008. Dans ce domaine aussi, Luc Hallade a livré ses impressions et son regard malgré son court séjour dans les îles de la Lune. La clé du développement « est avant tout entre les mains des Comoriens eux-mêmes, qu’ils soient responsables politiques, chefs d’entreprise, commerçants, agriculteurs, fonctionnaires ou simple citoyen ».

Ce mercredi, c’est l’ambassadeur qui a reçu les autorités et la population mais souvent c’est le contraire. A peine arrivé, Luc Hallade a mené une politique de proximité qui a étonné plus d’un. Mais le successeur de Christian Job tient à rassurer ces personnes en expliquant que « pour bien aider les gens, les populations, il faut apprendre à bien les connaitre. C’est aussi mon rôle ». Et Luc Hallade d’ajouter à propos de ses multiples déplacements à l’intérieur du pays que la relation entre la France et les Comores « n’est pas faite seulement de relations diplomatiques, politiques ou économiques, c’est aussi des relations humaines, d’histoire et de culture partagées, qui justifient et nécessite que nous nous connaissons, que nous nous parlions, que nous échangions en permanence ».

Toujours dans le chapitre développement, l’ambassadeur français envoie un message aux politiques de l’archipel. Luc Hallade estime « sans critiquer » que « trop d’énergie, trop de moyens sont consacrés à la lutte pour la conquête ou pour la conservation du pouvoir ». Et l’ambassadeur de poursuivre que « si la moitié de cette énergie, de ces moyens et de ce temps était consacrée au développement, de nombreuses réalisation concrètes auraient pu voir le jour ».

Le diplomate français a encore profité de cette occasion pour exhorter les autorités comoriennes à rendre public le rapport sur l’accident de la Yéménia car « les éléments existent. Ils sont entre les mains de la commission d’enquête ».

HZK Presse

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