Publicité

ExperTIC : Grégory Rochefeuille, chargé de projet e-learning à Paris

Publié le 6 août 2010

La rubrique ExperTIC réalisée en partenariat avec le magazine Réunion Multimédia donne la parole à des spécialistes réunionnais des TIC qui travaillent hors de l’île. Basés en France et à l’étranger, ils nous livrent leur regard sur le marché réunionnais des TIC et du multimédia.

Grégory Rochefeuille

Réunion Multimédia : En quelques
lignes, pouvez-vous vous présenter ?

Grégory Rochefeuille : J’aurai 24 ans à
la fi n de l’année. Je suis titulaire de deux
masters : en informatique (Université de la
Réunion) et en Management des technologies
de l’Information (Aix-en-Provence).
Je dispose également d’un Diplôme Universitaire
d’Aptitudes Managériales. Je suis
actuellement en fi n de contrat d’apprentissage
au sein de l’entreprise Euler Hermes à
Paris, fi liale du groupe Allianz, sur un projet
de mise en place d’un outil de e-learning
sur la plate-forme Sharepoint. Issu d’un
Master informatique généraliste, je me suis
spécialisé dans le développement web et
cette année dans les technologies Microsoft
ASP, via l’outil Sharepoint. Des certifi cations
sont prévues pour la gestion de projets
Sharepoint.

RM : Que pensez-vous du marché réunionnais
des TIC ?

GR : Je me tiens régulièrement informé
de l’état d’avancement de La Réunion sur
le marché des TIC car j’aimerais revenir
travailler sur l’île par la suite. Pour ma part,
je pense que La Réunion est en retard sur
l’Hexagone. Cela est dû à notre dépendance
au câble SAFE pour la liaison internet. Les
tarifs des FAI à La Réunion sont deux à trois
fois plus élevés qu’en France métropolitaine
pour un service équivalent. On peut noter
l’arrivée très tardive de la TV sur ADSL dans
l’île. L’augmentation de la concurrence, avec
notamment l’arrivée de SFR (Neuf), devrait
faire un peu plus bouger les choses. De
plus, dans le domaine informatique, il existe
un nombre considérable de professionnels
pour un marché très restreint. Il faut
donc être spécialiste dans son domaine ou
avoir une certaine notoriété pour que cela
marche. Une autre solution serait de s’attaquer
un peu plus aux marchés extérieurs.

RM : Et concernant les points forts ?

GR : Je pense que La Réunion a un fort
potentiel, qu’elle dispose de talents et de
plus en plus de formations de qualité. Outre
le Master informatique de l’université, on
peut citer l’ILOI, SUPINFO ou encore la
nouvelle école d’ingénieurs ESIROI. De plus,
la proximité de l’Asie ou encore de l’Afrique
pourrait ouvrir de nouveaux marchés.

RM : Quels seraient selon vous les facteurs
d’amélioration pour La Réunion ?

GR : À mon avis, il faut être le meilleur
dans son domaine. Il faut assurer aux clients
une qualité irréprochable et respecter les
normes existantes dans le domaine des TIC.
Malgré l’éloignement, il faut que La Réunion
reste à la pointe de la technologie et dans
une optique d’évolution pour s’adapter
aux différents marchés. Une autre idée
d’amélioration serait, comme je l’ai dit, de
ne pas se contenter du marché local qui se
sature vite et de voir plus loin dans la zone
océan Indien. Un dernier facteur de succès,
qui reste valable dans tous les domaines,
est l’innovation. Avoir un projet porteur et
novateur reste la clé.

RM : Les habitants de la région où
vous vivez sont-ils « branchés » TIC ?

GR : Je suis à Paris, la capitale. Tout le
monde est branché TIC ! Je n’ai jamais vu
autant de personnes possédant un iPhone,
par exemple… Tout le monde en a. Phénomène
de mode ? Je pense plutôt que les
TIC dans leur globalité sont plus accessibles
ici car on peut les avoir à moindre coût.

RM : Quels conseils donneriez-vous
aux jeunes Réunionnais tentés par un
parcours proche du vôtre ?

GR : N’hésitez pas à choisir ce secteur,
qui fait selon moi partie de ceux qui sont
indispensables pour l’homme. C’est un des
domaines les moins touchés par la crise
économique. On a besoin des TIC partout
et tout le temps. C’est un des fondements
d’une entreprise. C’est un domaine qui
évolue constamment et il faut être en perpétuelle
remise en question, ne pas rester
sur ses acquis. Avoir soif de connaissances,
rester informé sur les évolutions, et faire des
« mises à jour » constantes.

Article paru dans le N°86 du magazine Réunion Multimédia

Lire aussi : Grégory Rochefeuille, assistant chef de projets informatique à Paris

Voir le profil de Grégory Rochefeuille

Publicité