Publicité

Nicolas Ramouche, consultant nouvelles technologies chez Altran

Publié le 18 janvier 2006

Nicolas -ici lors de la remise de diplôme de sa femme à Londres en 2004- a étudié un an à Bristol et travaillé en Afrique du Sud. Il est aujourd’hui Consultant nouvelles technologies dans une filiale du groupe Altran en région parisienne, un des piliers des Sociétés de Service SII. "Le poste d’expert/architecte Messagerie que j’occupe au sein de France Télécom me permet de dompter un vaste panel de technologie orientée Microsoft", précise-t-il.

Nicolas Ramouche

Quel est votre parcours ?

"J’ai grandi enraciné à Sainte Clotilde dans un quartier populaire. J’ai profité de mes 18 premières années pour découvrir petit à petit les milles facettes de mon île natale forte en sensation, comme la décrivent si bien les guides touristiques. Maîtrisant par passion la langue de Shakespeare grâce à la musique, le cinéma et les rencontres, mon regard se portait toujours à l’autre bout de l’océan. Partir, découvrir..."

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

"Après un Bac E au Lycée Georges Brassens et un Deug Technologie Industrielle - Informatique avancée à l’Université de la Réunion, j’ai passé une Licence d’informatique à l’Université de Bristol en Angleterre, dans le cadre d’un échange Erasmus. De retour à la Réunion, j’ai passé une Maîtrise et un DESS Réseau-Multimédia-Internet. Après mon année à Bristol et mon stage de fin d’étude à Johannesburg (Afrique Du Sud), la Réunion me paraissait petite. C’est là que j’ai quitté l’île pour la deuxième fois... Mais cette fois-ci accompagné".

Comment cela s’est-il passé ?

"Ma première expérience professionnelle à la Réunion fut rapide, car je me suis enrôlé dans le Vatariat, service militaire me permettant de travailler dans le civil au lieu d’aller visiter l’île en chaussures militaires. Puis, après avoir tenté de chercher du boulot, j’ai vite compris que sans copinage, il faut attendre sur un banc une place de travail se libérant. Cet épisode me rappelle mes expériences d’auto-stop pour aller profiter des plages le Week-End. Une fois marié, j’ai pu convaincre ma femme de continuer ses études de droit dans une discipline plus spécialisée en métropole.
Profitant du projet individuel de formation (ANPE/CNARM), nous avons laissé derrière nous le soleil pour affronter la Métropole avec pour seul bagage, une valise, un sac à dos et 3 mois de loyer… Hébergés par une amie en île de France, le temps de trouver un costume, un boulot puis un appart, le froid nous a vite fait comprendre que la Réunion était loin. Depuis quatre ans, nous habitons toujours dans la même petite ville, proche de Paris..."

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Découvrir le monde et d’autres cultures m’a beaucoup motivé, autant que de pouvoir approcher des systèmes d’information plus conséquents que seul un nombre restreint d’informaticiens côtoie à la Réunion... En trois mois de vie parisienne, j’ai remis en cause l’expérience acquise à la Réunion et gagné plus d’assurance dans le milieu professionnel. J’ai beaucoup appris sur moi-même et compris avec du recul que je n’aurais pas autant ’mûri’ si je n’avais pas concrétisé mon désir de partir. Je n’ai donc aucun regret exception faite des attaches familiales".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"Tenu informé par la presse locale ouverte sur le Net (pas de pub) et observant les divers changements à chaque passage sur l’île, je me rends compte que grâce aux divers médias (satellite, Internet) et aux jeunes Réunionnais désireux de réussir, l’isolement géographique est une réalité moins marquante. "Fier d’être Réunionnais" : j’ai entendu cette phrase très souvent dans ma vie... Alors jeunes Réunionnais, prouvez votre fierté en construisant un avenir meilleur pour vos proches en exploitant vos aptitudes au maximum".

Voir le profil de Nicolas Ramouche

Publicité