Publicité

Festival Africolor du 12 novembre au 24 décembre 2010

Publié le 20 août 2010

Le programme du Festival Africolor 2010 est sorti. Cette année, Danyel Waro, Groove Lélé, Lorkès en Kuiv Karousèl, Sami Pageaux-Waro et La Fous représenteront la Réunion en Seine Saint Denis pour la 22e édition d’un festival qui célébrera aussi la Fet Kaf. Des places à gagner et tarif préférentiel pour le 12 décembre à Montreuil et le concert Fet Kaf du 19 décembre en étant parmi les 1er à envoyer un mail à [email protected] !

_

VOIR LES PHOTOS AFRICOLOR 2010

Lire aussi : FESTIVAL AFRICOLOR 2011 : le programme

affiche Festival Africolor 2010

Pour cette 22ème édition du festival, Africolor prend le parti de poursuivre l’aventure de la confrontation et de la prise de risque. De la valse africaine au Noël mandingue, de la Fet Kaf à la Cérémonie du café, le voyage entre les genres se poursuivra sur 25 concerts qui verront se croiser des musiciens venus de tous les horizons.

samedi 11 décembre SAINT-DENIS 20H : Sami Pageaux-Waro & Kahina Zaimen

Kahina Zaimen débarque à la Réunion il y a 5 ans comme professeur de violon alto dans les conservatoires de l’île. Elle découvre alors le maloya de Danyèl Waro et rencontre Sami Pageaux-Waro, son fils. Ils décident de monter un duo, Sami à la kora, Kahina jouant au violon les mélodies qui sont habituellement chantées par Alain Peters, Firmin Viry ou Danyel Waro, les artistes du répertoire réunionnais.

La kora et le violon sont les deux instruments les plus emblématiques de leurs cultures respectives et le duo qu’ils intitulent « La 25ème corde », se lance dans un travail d’improvisation et d’harmonisation de morceaux traditionnellement joués par percussions et voix à l’unisson. La kora, qui est un instrument polyphonique, accompagne la mélodie tenue par le violon, qui lui est un instrument soliste. Il y a renversement des rôles sur les improvisations de kora et le violon devient alors l’accompagnateur.

Pour le concert d’Africolor, le duo élargira son répertoire en travaillant des morceaux de Slimane Azem, des chansons que connaissait Kakina pour les avoir fredonnées, en introduction à l’Hommage rendu par Takfarinas à cet artiste.

Sami Pageaux-Waro kora - Kahina Zaimen violon

dimanche 12 décembre à la Maison Populaire MONTREUIL 20H30 : Lorkès en Kuiv Karousèl

Tarif préférentiel : 8€ au lieu de 12€ - Envoyer un mail à [email protected]

Dès 1830 à la Réunion apparaissent les premiers orchestres (orkès) de cuivre. Les habitants de l’île les embauchent pour donner à leurs mariages le panache des musiques de danse européennes : quadrille, valse, polka… L’arrivée des premiers carrousels dans l’île offre d’autres débouchés : au rythme d’un morceau joué par tour de manège, ils enrichissent leurs répertoires de séga, boléro ou tango, incorporant des instruments comme le banjo, l’harmonica ou l’accordéon.

Lorkès Kuiv Karousel, d’abord connu sous le nom de « Cuivres de l’Est », a été créé par Jean-François Mandrin en 2005. Composé de musiciens passionnés dont l’âge varie entre 55 et 75 ans, le groupe ravive ces musiques pour faire danser toute l’Ile au rythme du séga, de la valse, du boléro et du quadrille.

Jean Marc Omar grosse caisse – Joseph-Michel Lauret accordéon – Théresien-Adelio Boyer accordéon - Paul Richeville Sirara banjo - Gilles Grondin saxophone alto - Jean François Mandrin saxophone ténor – François-Damien Mandrin flute traversière, percussions

dimanche 19 décembre au Sax ACHERES 20H30 - Spécial Fet Kaf : Lafous, La Muse à Zézette & Lorkès en Kuiv Karousèl, Rosemary et Marjolaine

Lafous

Bien qu’il n’y soit pas né (il vient de Sartouville, en banlieue parisienne), Jean-Didier Hoareau porte dans sa musique et ses textes en créole l’héritage de l’île de ses origines familiales, la Réunion. Neveu de l’emblématique Danyèl Waro, il nous propose de sa voix haut perchée une version du maloya traditionnel rageuse et tendue, colorée au bitume des cités de l’hexagone, sobrement entouré des percussions de ses trois complices.

Benjamin Devers pikèr, kayamb, roulèr, chant - Sébastien Timalamacome percussions, chant - Jean-Didier Hoareau kayamb, chant - Gaël Delleyen percussions chant


La Muse à Zézette et Lorkès en Kuiv Karousèl ● Inédit africolor

C’est l’histoire d’une rencontre entre deux groupes d’aujourd’hui qui souhaitent chacun de leur côté faire revivre des genres musicaux traditionnels et parfois oubliés.
Cette rencontre, c’est celle de la nouvelle génération du jazz de l’hexagone (La Muse à Zézette), et des détenteurs (ils ont entre 55 et 75 ans) de la tradition des orchestres de cuivres pour carrousel de l’île de la Réunion (Lorkès en Kuiv Karousèl).

En croisant, lors d’une résidence au Sax d’Achères, leurs interprétations respectives du répertoire musette et des musiques des fêtes populaires réunionnaises, ces artistes proposent un bal guinguette d’un genre nouveau, où arrangements jazz et kréyol s’impriment sur le séga, le tango, la valse, la java, le boléro, pour faire guincher joyeusement !

Une découverte qui rappelle un temps révolu, mais qui entraine irrésistiblement sur la piste pour revisiter en quelques pas de danse improvisés les chansons populaires que ces artistes ont tant de plaisir à faire partager !


Rosemary (Moriarty) et Marjolaine (Babysidecar) chantent Alain Peters ● Inédit africolor

Elles se sont rencontrées lors d’un concert de maloya programmé à africolor en 2008 et, sans rien connaître l’une de l’autre, elles ont décidé de s’aventurer, l’une et l’autre, dans le répertoire réunionnais en choisissant les textes d’Alain Peters pour commencer l’histoire. Elles, ce sont Rosemary Standley, la chanteuse de Moriarty à la voix qui n’appartient qu’à elle, et Marjolaine Karlin, cancre de l’école de musique au goût de revanche.

Elles seront accompagnées par leurs partenaires réciproques. Rémi Sciuto au saxophone, qui joue dans le « Sidecar » de Marjolaine, un soliste brillant qu’on retrouve dans l’ensemble de Patrice Caratini ou le Sacre du Tympan, Arthur Gillette et Thomas Puechavy, guitariste et harmoniciste de Moriarty, musiciens évadés d’un cabaret folk après l’orage. Damien Mandrin, complice de Danyèl Waro, viendra leur prêter main forte sur son roulèr.

Rosemary Standley voix – Marjolaine Karlin voix – Arthur Gillette banjo – Thomas Puechavy harmonica – Damien Mandrin roulèr, percussions – Rémi Sciuto flûtes, saxophone

Gagnez une place ou bénéficiez d’un tarif préférentiel en envoyant un mail à [email protected] !

En savoir plus sur le site Africolor

dimanche 5 décembre à la MC93 BOBIGNY 15H30 : Groove Lélé, Ernst Reijseger et Mola Sylla, Danyèl Waro

« Zembrocal » : une rencontre musicale qui mélange plusieurs ingrédients aux goûts très différents. Avec le maloya de Groove Lélé comme socle, cette musique de révolte des esclaves et de leurs descendants, longtemps jouée dans la clandestinité. Avec le jazz et les musiques improvisées, représentée ici par le violoncelle virtuose d’Ernst Reijseger. Et enfin avec la touche africaine du timbre inouï de Mola Sylla, aux doux accents wolof.

Un concert autour des relectures des morceaux de Granmoun Lélé et des morceaux traditionnels de cérémonies malgaches ou tamouls. Une rencontre née en 2008 sur l’Ile de la Réunion, suivie d’une résidence à Bordeaux en juillet 2009 et enfin d’un enregistrement live qui donne naissance en février 2010 à l’album « Zembrocal Musical ».

Ernst Reijseger est un violoncelliste hollandais, « électron libre » de la scène jazz improvisée, amateur des rencontres musicales (au Sénégal, en Inde ou avec un chœur polyphonique sarde), magicien-chercheur capable de transformer son instrument en guitare ou en percussions.
Groove Lélé, c’est le groupe des sept enfants de Granmoun Lélé (surnommé « Pépé Dynamite »), musicien emblématique du maloya et de l’île de la Réunion, décédé en 2004.

Mola Sylla, est un chanteur sénégalais à la voix sublime installé à Amsterdam depuis 1987, qui a collaboré avec nombre de pointures musicales comme le pianiste cubain Omar Sosa.

Quant au zembrocal, c’est un plat typique de l’Ile de la Réunion où riz, grains, viande et épices s’imprègnent les uns des autres tout en gardant leur spécificité.

Ernst Reijseger violoncelle - Mola Sylla voix, kalimba, xalam, percussions - Willy Phileas leader vocal, oudu - Urbain Phileas vocal leader, triangle - Fabrice Lambert kayamb, tapou, chœur - Jules Benard rouleur, tambour, tapou, chœur - David Doris congas, chœur - Luciano Alcimedon sati, chœur - Judicael Vitry "Didi" piker, djembé, tapou, chœur - Béatrice Phileas chant, danse - Marie-Claude Lambert chant, danse - Judicael Phileas chant, danse

Discographie :
Groove Lélé & Ernst Reijseger, Zembrocal Musical, 2010, Winter & Winter


Danyèl Waro vit sur l’île de la Réunion, dans les hauts de Saint-Paul. Il est resté fidèle à la tradition acoustique du maloya et il en est le "héros" reconnu dans toute l’île. Musicien, mais aussi poète, il sait faire chanter le créole avec une émotion sans pareil : « Pour moi le maloya, c’est d’abord le mot », précise-t-il. « Je cherche la cadence, l’image, le rythme dans le mot. Grâce au maloya, j’ai pris du recul par rapport à la philosophie cartésienne, aux jugements trop conceptuels. Le maloya m’a remis en accord avec la Réunion, avec les gens, avec notre langue ».

Longtemps occulté, le maloya a été relancé dans les années 70 par les mouvements indépendantistes avant de renaître véritablement dans les années 80. Et Danyèl Waro est l’un des principaux acteurs de cette renaissance. Il a su avec talent permettre au maloya de retrouver son sens originel et transporter un message de révolte, d’espoir et de courage en faisant prendre conscience à de nombreux Réunionnais de l’importance de leur patrimoine culturel.

Danyèl Waro cisèle ses mots avec le même soin, le même amour des choses bien faites qu’il peaufine les instruments en les fabriquant : le kayanm, un instrument plat fabriqué à partir de tiges de fleurs de canne et rempli de graines de safran sauvage, le bob fait d’une corde tendue sur un arc et d’une calebasse comme caisse de résonance, et le roulèr, gros tambour monté à partir d’une barrique de rhum sur laquelle on tend une peau de bœuf. En langue créole et sur fond de tambours, il dénonce les nouvelles formes de dépendances qui ligotent encore les îles à la métropole. Perpétuel insoumis, Danyèl Waro est un homme qui lutte contre les injustices sociales et pour la défense de sa réunionnaisité.

Son dernier disque « Aou Amwin » a été enregistré en février 2010 dans la case de son enfance à Trwamar. C’est un double cd somptueux qui résonne de toute la spiritualité de cet artiste hors pair qui sait faire vibrer tous les mélanges mélodiques et rythmiques des musiques de l’océan indien.

Danyèl Waro la vwa - Sami Waro sati, pikér, kayanm, tanbou, la vwa - Loran Dalleau toumba, tanbou, roulér - Damien Mandrin morlon, kayanm, roulér, toumba, bob, la vwa - Vincent Philéas roulèr, karkabas, tarlon, toumba, la vwa

Discographie :

Danyèl Waro, Gafourn, 1987, Piros
Danyèl Waro, Batarsité, 1994, Piros
Danyèl Waro, Foutan Fonker (Grand prix de l’Académie Charles Cros), 1999, Cobalt
Danyèl Waro, Bwarouz, 2003, Cobalt
Danyèl Waro, Grin n Syèl, 2006, Cobalt
Danyèl Waro, Aou Amwin, 2010, Cobalt

Publicité