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Olivier Lauret, 27 ans, consultant chez Hewlett Packard à Londres

Publié le 12 juillet 2007
Olivier Lauret
Olivier dans la mer Morte en Israël, où il était en vacances avec des amis réunionnais : "Après mon diplôme d’ingénieur à Lyon et huit mois de recherche d’emploi, j’ai décidé de m’aventurer en Angleterre…"

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis originaire du Tampon 17e KM, d’un milieu très modeste. Mon père était chômeur de longue durée et ma mère femme au foyer. J’ai quitté l’île après un Bac S au lycée Roland Garros en 1998, j’ai commencé mes études supérieures à l’école d’ingénieur INSA de Lyon".

Comment s’est passée votre arrivée ?

"Je suis arrivé à l’INSA dans une mentalité de réussite, mais j’ai réalisé assez rapidement que la chose bien avec les études, c’est bien évidemment la fête ! (et les associations). Les études valent la peine pour cela. J’ai été avec beaucoup d’internationaux dans cette école. On se sent tout de suite moins seul, parce que beaucoup de personnes habitent loin de chez eux et parlent beaucoup du pays. J’ai aussi eu une année d’échange à l’Université d’Ottawa au Canada entre 2001 et 2002".

Et ensuite ?

"Mon diplôme obtenu en 2003 et après huit mois de recherche d’emploi, j’ai décidé de m’aventurer en Angleterre afin de me changer les idées. Après cinq mois de petits boulots dans des grands restaurants de Londres, j’ai trouvé un poste de support technique en informatique dans une entreprise internationale américaine qui s’est fait racheter il y a trois mois par Hewlett Packard. Je commence dans deux mois en tant que consultant HP".

Quels sont vos projets ?

"J’ai rencontré ma copine en Angleterre (elle est Anglaise). J’ai donc l’intention de rester dans ce pays pour un bon bout de temps. Au fait, les Anglais ne sont pas tous nuls en cuisine, car celle-la.... ben mi di pa ou !"

Olivier Lauret

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Pour moi, voir d’autres cultures est très important et permet d’apprécier d’autres façons de vivre. L’Angleterre est très multiculturelle et parfois proche de la Réunion en matière culinaire. Les communautés indienne et asiatique y sont très importantes. Les Anglais réagissent différemment des Français pour beaucoup de choses et je commence à comprendre pourquoi ils nous trouvent prétentieux et « rudes »".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"A part la famille, les fruits et légumes, le soleil et l’ambiance, mais il faut dire qu’il y a ici aussi des équivalents intéressants".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"En général, elle est très forte quand on en parle, car personne ne connaît vraiment. Les gens imaginent l’île tropicale idéale et la comparent à Maurice".

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Le regard est très positif. Les gens sont sympas, mais il est vrai que l’ambiance familiale de la Réunion ne se retrouve pas ici. La famille n’est pas toujours considérée comme le centre de la vie. Par exemple, les bébés et jeunes enfants ne sont pas toujours les bienvenus dans les restaurants, ou encore les parents font beaucoup d’activités sans les enfants".


Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"L’Angleterre est un excellent pays pour découvrir, s’amuser, apprendre. Si vous voulez travailler, vous avez toutes vos chances (après avoir atteint un bon niveau d’anglais)".

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