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Alexandra Balliste-Vergnes, 35 ans, créatrice de la société D’lys couleurs

Publié le 3 juillet 2007

Originaire de St Pierre, diplômée de l’école polytechnique féminine, Alexandra a créé la société D’lys couleurs, qui commercialise un nouveau concept de bouquets de confiseries à déguster. A découvrir sur Internet et dans plusieurs boutiques de Toulouse.

Alexandra Balliste-Vergnes

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis née à Madagascar, d’une famille qui a dû tout reconstruire à la Réunion après avoir tout quitté à Madagascar suite aux événements de 1972 . Arrivée à l’âge de 2 ans à St Pierre, j’y ai grandi jusqu’à l’obtention de mon Bac en 1990. J’ai ensuite quitté mon île et ma famille pour poursuivre mes études, comme beaucoup de mes camarades. En 1990, l’île offrait moins de possibilités qu’aujourd’hui".

Qu’avez-vous fait ?

"Je suis partie pour Nice où j’ai suivi un IUT Génie électrique et informatique industrielle. J’ai enchaîné sur l’école Polytechnique Féminine, école d’ingénieur à Sceaux (92) près de Paris. C’était une volonté de ma part de vivre dans une grande ville, cosmopolite et dynamique. J’ai ensuite suivi mon mari à Toulouse, où je vis depuis sept ans. Je suis ravie d’avoir retrouvée un peu de chaleur tant sur le plan climatique que sur le plan humain. Toulouse est une ville formidable, agréable à vivre et dynamique économiquement. Il ne manque plus que la mer !"

Parlez-nous de votre entreprise, D’lys couleurs.

"Je suis gérante de la société que j’ai créée en début d’année. C’est un nouveau concept : les bouquets à déguster, alliances de la beauté des fleurs et de la confiserie traditionnelle (chocolats, fruits confits, macarons, pâtes de fruits, etc.). La vente se fait aujourd’hui principalement en ligne sur www.dlys-couleurs.com. Je souhaiterais ouvrir l’année prochaine une boutique sur Toulouse".

Alexandra Balliste-Vergnes

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

"Le fait d’avoir quitté l’île m’a ouvert l’esprit, m’a permis d’apprendre à être plus autonome et à découvrir d’autres horizons. Rencontrer des gens d’autres cultures, connaître d’autres façons de vivre est un enrichissement personnel et une façon d’évoluer. Je ne pourrais que conseiller aux jeunes Réunionnais de partir pour mieux revenir…"

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Tout me manque de la Réunion : ma famille que j’ai la chance d’aller voir régulièrement, la douceur de vivre, la mer et l’horizon, les caris, l’accent créole, bref tout ce qui fait le charme de notre île".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Notre île a un réel potentiel économique mais tellement de points noirs à gérer : chômage, logement, développement économique tout en préservant l’environnement, etc. Je me pose donc beaucoup de questions sur l’avenir de l’île d’ici 15 ans et je me fais quand même du souci car les problèmes n’ont pas encore trouvé de solutions, si les solutions existent".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Le fait de venir de la Réunion n’a jamais été un inconvénient dans mon parcours. Bien au contraire, les gens sont curieux de savoir comment nous vivons. Du fait de la cohabitation de plusieurs religions et du mélange ethnique, notre force est la tolérance et le respect d‘autrui. La Réunion devrait servir d’exemple".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"Sur Toulouse, j’ai rencontré des associations de Réunionnais. Nous sommes assez nombreux dans cette région. Nous essayons tous ensemble de faire connaître et de mettre en valeur notre île".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Aujourd’hui, la Réunion est plus synonyme de chikungunya qu’autre chose… Heureusement, les gens ont quand même entendu parler de la diagonale des fous ou du volcan, quand ils ne nous situent pas aux Antilles ! Je pense sincèrement que l’image de la Réunion est à développer et que des efforts restent à faire".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Partez, partez, partez… Allez découvrir le monde. Vous avez la chance aujourd’hui de pouvoir aller en Australie, en Afrique du Sud, au Canada, n’hésitez pas. Et revenez ensuite si vous le souhaitez mais avec une vision différente des choses, ce qui permet d’avancer et de s’enrichir".

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

"Je trouve ce site génial ! C’est un moyen pour les expatriés réunionnais de se sentir plus proches de leur île et de faire la connaissance d’autres Réunionnais qui ont des parcours parfois atypiques".

Retrouvez les bouquets à déguster sur le site www.dlys-couleurs.com

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