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Patrick Clain, consultant technologique dans une société de services à Issy (92)

Publié le 2 octobre 2007

Marié et père deux enfants, Patrick est un autodidacte qui a fait son chemin en informatique armé d’un seul Bac B obtenu à l’Ecole Militaire du Tampon. Originaire de Bois de Nèfles St Paul, il vit aujourd’hui, à 42 ans, à Ferrieres dans le Loiret.

Patrick Clain

Racontez-nous votre parcours.

"Après le bac, j’ai fait une première tentative d’études supérieures en métropole, abandonnée pour cause de déracinement en 1984. Je suis rentré sur l’île pour effectuer mon service militaire à l’EMPR, avant de repartir en métropole, où j’ai travaillé dans le tourisme, puis l’informatique de 1986 à 1994".

Racontez-nous vos débuts.

"J’avais des frères ici qui m’ont aidé à m’installer (hébergement temporaire) et qui m’ont soutenu moralement. J’ai fait beaucoup de petits jobs pour démarrer, notamment en « mesures jeunes ». J’ai eu l’opportunité de travailler au CIDJ de Paris et également dans une ANPE parisienne. J’ai suivi mon parcours d’autodidacte en informatique".

Et ensuite ?

"En 1994, je suis rentré sur l’île en tant que formateur bureautique et responsable d’un centre de formation. Puis j’ai créé un centre de formation pour une entreprise. Je suis reparti en métropole pour raisons médicales en 2001. Depuis cette date je travaille en libéral, en tant que consultant technologique dans une société de services à Issy".

Quels sont vos projets ?

"J’ai eu un parcours d’informaticien autodidacte : pupitreur, gestionnaire micro, formateur bureautique, développeur, support, consultant ERP et technologique… Aujourd’hui je voudrais valider ces acquis de l’expérience avec un diplôme d’ingénieur, car je dispose d’un parcours riche et structuré. C’est l’activité libérale qui m’apporte le plus de satisfactions".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Inconvénients : Etant mat de peau, j’étais perçu au départ comme un « étranger ». Avantages : Une plus grande ouverture d’esprit, un esprit de famille et une joie de vivre bien loin de celle des grandes villes métropolitaines".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Je vis dans un village et les gens sont de plus en plus informés sur l’île, en particulier depuis le chik, le dernier cyclone et bien sur le volcan. Malgré ces évènements, ils ont une perception intéressante du mode et de la qualité de vie qui peut y régner, malgré le coût de la vie. Mes amis métros rêvent d’y aller en vacances !"

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"On ne se fond pas dans le paysage comme ça et il nous a fallu un peu de temps avant d’établir des liens. Nous avons choisi de vivre hors de Paris et sa région, car nous y avions déjà vécu et lors de notre retour en 2001, nous étions déçus et surpris des changements en région parisienne (prix du loyer, dégradations, impression d’étouffement…)".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Foncer ! Une expérience en métropole (ou ailleurs) est toujours enrichissante, même si on vit des périodes difficiles, déroutantes… Surtout si vous avez la possibilité, poursuivez des études car n’ayant pas de diplômes valorisants, je reste bloqué en partie dans mon évolution. La persévérance et le goût pour l’effort m’ont permis d’atteindre une bonne partie de mes objectifs".

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

"Je l’ai découvert un peu par hasard. L’idée de mettre à disposition un espace « communautaire » pour les réunionnais me plait beaucoup. La rubrique Emploi m’a permis de guider quelques connaissances sur leur recherche".

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