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Enseignement du créole en métropole : nouvelles mesures incitatives

Publié le 16 novembre 2010

En 2010, on comptait 958 candidats en épreuve facultative de créole au baccalauréat (311 en Martinique, 445 en Guadeloupe, 104 en Guyane, et 98 à la Réunion, 0 dans l’hexagone) et 332 candidats en épreuve obligatoire (12 en Martinique, 258 en Guadeloupe, 0 en Guyane, 1 à la Réunion et 61 dans l’Hexagone (29 en créole martiniquais, 25 en créole guadeloupéen, 2 en créole guyanais, 5 en créole réunionnais). L’introduction des épreuves facultatives en Ile-de-France permettra de multiplier les candidats.

Patrick Karam dans un lycée de région parisienne.

Le créole, qui s’enseignait exclusivement en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, devient une réalité hexagonale, se félicite dans un communiqué Patrick Karam, délégué interministériel pour l’Egalité des chances des Français d’outre-mer.

En 2007, une épreuve obligatoire de créole LV2 et LV3 au baccalauréat général et technologique avait été mise en place dans l’Hexagone. A la rentrée scolaire 2008, la délégation interministérielle, mettant en œuvre un engagement présidentiel, a obtenu l’enseignement de créole facultatif dans 2 lycées d’Ile-de-France : Paul Eluard de Saint-Denis et Léon Blum à Créteil. Deux vacataires ont été nommés sur ces postes. En 2008 l’enseignement a été dispensé en classe de seconde. En 2009 il a été étendu aux classes de 1ère, puis en 2010 aux classes de Terminale.

A la rentrée 2010, on compte 14 élèves au lycée Paul Eluard sur les 3 niveaux et au lycée Léon Blum on dénombre 19 élèves sur les trois niveaux, dont 10 en terminale. Dès la session du baccalauréat 2011, les élèves de ces deux lycées qui sont en Terminale pourront passer le créole en épreuve facultative, ce qui signifie que leur note ne sera prise en compte que si elle est supérieure à la moyenne, contrairement à l’épreuve obligatoire qui constituait jusque là un frein à l’inscription des élèves en créole. Cette mesure sera étendue dans un premier temps à tous les candidats en Ile-de-France, y compris ceux qui n’auraient pas suivi l’enseignement scolaire.

Le délégué interministériel se félicite de ces avancées. Afin de pérenniser ces acquis, il va proposer au ministre de l’Education nationale de nommer désormais un titulaire en lieu et place des actuels vacataires et la généralisation des épreuves facultatives à l’ensemble de l’Hexagone. Le délégué demande aussi aux associations de prendre leur part en sensibilisant les ultramarins afin que des demandes d’enseignement en créole émanant d’élèves et de parents puissent permettre de développer le dispositif.

Source : Communiqué de presse Délégation Interministérielle

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