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Une route pour un Kaf yab

Publié le 25 janvier 2011

Habitué des commémorations et des exploits sportifs, Christophe Barret prépare une longue marche qui le conduira en Afrique et en Europe... dans neuf ans. En attendant il nous souhaite ses voeux pour 2011.

Christophe Barret

Prélude à une longue marche, des voeux en vers et tant pis si je n’ai pas toujours trouvé la rime. Depuis onze je prépare ce voyage à réaliser dans neuf ans. Tous ceux intéressés peuvent me contacter à [email protected]

Que le vent de deux mille onze Au bout du chemin nous pousse Scusez du peu, mais l’an passé encore Beaucoup sont partis ne laissant qu’un écho Chaque rafale me faisant un croche pied Me jetant sur le cul ou le cœur en pleurs Mais surtout ne le dîtes à personne

Qui comprendrait ma peine ? Qu’à cela ne tienne J’me prépare un tour de Calédonie Un mois c’est peu mais la route est longue Puis fêt kaf à Saint Paul sera l’affaire d’un jour Car à La Réunion le vingt décembre on commémore Cette liberté que les nôtres ont si chère payée

Et surtout qu’en deux mille douze Nous soyons encore sur les routes Dans les sentiers au sommet des cols Au détours des contours de l’amour Escaladant les souvenirs pour y puiser notre force Avec ardeur échafaudant des projets de toutes sortes

Pour après c’est un peu tôt Mais tant pis je prends le risque D’autres projets sont à voir en attendant le grand départ Pour une marche que depuis onze ans je prépare Et tant pis si j’suis plus tout neuf Mais au mémorial en deux mille dix neuf

Je compte sur vous tous pour un soutien sans faille De Saint-paul à Strasbourg, une éternité, tant grande est l’Afrique En passant par Madagascar et Mozambique Pour rejoindre Zanzibar avant Bujumbura Long chemin jusqu’à Kinshasa puis un crochet à Luanda Des mois plus tard à Dakar au large de Gorée Kidira précédant Tombouctou direction Gibraltar Qui m’ouvrira les chemins d’Europe

Sans controverse à Valladolid Oloron-Sainte-Marie et Bordeaux Les quais de Nantes encore quelques mois et Paris n’est plus loin Avant de voir le bout du chemin En passant par la maison de la négritude où les ferai revivre

Quelle folie tout de même un rêve si grand Avez-vous vu comme le voyage est vite fait Par ce bâtard petit fils d’esclave et ne sait quoi Qui vous souhaite à tous une bonne année deux mille onze.

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