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Sébastien Poullé, 23 ans, en stage chez Cargill Foods à Orléans

Publié le 14 septembre 2006

En stage jusqu’à la fin du mois, Sébastien cherche un emploi de contrôleur de gestion. « Il n’y a pas de plus grande fierté que de croire en soi et mettre tous les atouts de son côté pour atteindre ses objectifs », confie ce bénédictin qui a quitté l’île avec une Maîtrise de sciences de gestion et un but à atteindre.

Sébastien Poullé

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis originaire de Saint-Benoît, d’un milieu modeste. J’ai passé un Deug d’économie gestion et une Maîtrise de Sciences de Gestion à l’IAE de la Réunion. La formation que je désirais pour la suite n’existait pas sur l’île. A partir de là, c’était simple : il fallait que je parte pour atteindre mon but".

Qu’avez-vous fait ?

"Je suis venu en métropole, d’abord pour passer un entretien de sélection. Le jour de mon arrivée, j’ai appris que j’étais sélectionné sur dossier et donc, que j’étais dispensé d’entretien. J’ai passé mon Master 2 (DESS) Finance et Contrôle de gestion à Orléans".

Quels sont vos projets ?

"Au niveau professionnel, c’est de trouver un emploi en tant que contrôleur de gestion. Actuellement je suis en stage jusqu’à fin septembre dans l’entreprise Cargill Foods France".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Beaucoup de maturité, plus d’indépendance, la découverte d’une autre culture. Bien que la Réunion soit une très belle île avec tous les charmes que l’on connaît, je conseille vivement aux jeunes de s’expatrier pour une certaine période. Ce n’est pas tous les jours facile quand on débute, mais on y gagne beaucoup".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Avantages : Le fait de quitter son île natale procure un certain respect car c’est une preuve de courage, une preuve qu’on est ambitieux et qu’on sait ce qu’on veut. Inconvénients : On peut être amené à rencontrer des préjugés. On vient d’une île, donc on est des "enfants gâtés" ; à diplôme égal, le niveau est moindre, etc. Heureusement cela ne se produit pas tous les jours".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"L’événement le plus triste de l’année est sans conteste le chikungunya. L’île avait suffisamment de difficultés au niveau économique pour subir une telle épreuve. La Réunion a du mal à s’en remettre, mais il faut rester optimiste. C’est en se serrant les coudes qu’on pourra s’en sortir. L’île a le potentiel pour relever la tête".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"Oui j’ai des amis réunionnais dispersés un peu partout en France. La plupart, je les ai rencontré durant mes études à la Réunion mais j’en ai connu d’autres aussi depuis mon arrivée. Cela fait toujours plaisir de "met in lambians péi" lors d’une soirée".

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Orléans est une ville agréable à vivre, avec des habitants sympathiques. Cependant, le manque de dynamisme se fait ressentir bien que ce soit une ville étudiante. C’est dommage car c’est une très belle ville".


Que pensez-vous du site Réunionnais du Monde ?

"Très belle initiative. Ce site a le potentiel pour générer une certaine cohésion entre les Réunionnais expatriés".

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