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Sébastien Thiriat, technicien supérieur de l’équipement à Aix

Publié le 13 mars 2006

A 25 ans, Sébastien achève sa formation de technicien de l’Equipement au sein du Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer. Après des études supérieures à la Réunion où il décroche une Maîtrise de physique appliquée, il ne trouve pas de travail dans sa branche. Pendant deux ans, Sébastien va vivre de petits boulots sur l’île, avant de tenter quelques concours de la fonction publique et de se retrouver enfin à Aix en Provence.

Sébastien Thiriat
Sébastien (à gauche), dans les calanques de Cassis avec un ami.


Racontez-nous votre parcours à la Réunion.

"Je suis natif de la ville du Port où je suis resté jusqu’à mes 12/13 ans, puis j’ai déménagé à Saint-Joseph, où mes parents résident toujours. Après mes études, j’ai pointé au chômage, mais avec mon cursus, je n’ai pas pu trouver de travail dans ma branche. On me proposait uniquement des stages de six mois non rémunérés en dehors du bassin Sud. Pendant deux ans, j’ai vécu de petits boulots non déclarés. Je donnais des cours à domicile la plupart du temps. Mais ce n’est pas une vie ! Je me suis dis pourquoi pas la fonction publique et j’ai préparé divers concours".

Comment s’est passée votre arrivée en métropole ?

"J’ai décroché le concours de Technicien Supérieur de l’Equipement, dont la formation se déroule à Aix en Provence. J’ai un peu galéré au début, parce que je suis arrivé avec rien d’autre que deux valises de vêtements. Le premier mois, j’ai du emprunter un peu d’argent pour pouvoir manger. Ensuite tout a été nickel".

Quels sont vos projets ?

"Je reste à Aix en Provence jusqu’au mois de juin puis je prendrai mon affectation, certainement en région parisienne. Je pense y rester au moins cinq ans. J’ai toujours voulu voyager en Europe. Paris est idéalement placé pour des séjours de quelques jours dans les pays de l’Union et même en Afrique du Nord. Et puis ici je peux faire des activités qu’il n’y a pas à la Réunion, comme les sports d’hiver. Ensuite, je voudrais rentrer au pays parce que je suis réunionnais avant tout !"

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Je découvre de nouvelles cultures, des nouveaux paysages, de nouvelles personnes avec des mentalités diverses et variées venant de toute la France (Dom inclus) : c’est un enrichissement ! Jusqu’à présent, je n’ai pas eu vraiment le temps de m’ennuyer, même si l’ambiance de la Réunion me manque. J’ai bien des amis de fac sur Paris et je me suis fait pas mal d’amis ici, mais ça a été dur pendant la période des fêtes. En outre, on peut dire ce qu’on veut, mais je trouve que les métropolitains n’ont pas la convivialité et la chaleur des réunionnais. Maintenant je comprends mieux le nom de notre île. Ici, le communautarisme est beaucoup plus développé que chez nous et les gens se mélangent moins. La société réunionnaise est plus cosmopolite et plus ouverte. Mais attention, en France aussi les gens sont sympas !"

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"La mobilité est une expérience à tenter, surtout si vous n’avez pas de perspectives professionnelles. Pour ceux qui sont intéressés par la fonction publique d’état, c’est maintenant ou jamais, vu que le gouvernement voit les effectifs à la baisse. Le Ministère de l’Equipement abrite pas mal de Réunionnais et les avantages sont intéressants. Je vais bénéficier d’une prime d’installation équivalente à un an de salaire".

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