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Sylvain Dupont, 29 ans, chef de projet Téléphonie à la direction informatique d’EDF/GDF

Publié le 1er septembre 2006

Originaire de Saint-Denis, Sylvain a quitté l’île en 1999 pour poursuivre des études d’ingénieur, après avoir terminé major de sa promotion en maîtrise d’informatique à l’Université de la Réunion.

Sylvain Dupont
En pull blanc au centre avec des amis réunionnais à Paris.

Racontez-nous votre parcours.

"Arrivé à Evry en banlieue parisienne pour débuter mes études d’ingénieur INT, je me rappelle m’être posé la question du bien-fondé de mon choix de départ... Mais l’école d’ingénieur a cet avantage qu’une fois intégré à un groupe d’amis, on vit ses années d’études de façon très intense, à tel point qu’on s’en souviendra probablement toute sa vie. Pour ma part, c’est le sport qui m’a permis de m’intégrer car les tournois organisés à l’époque étaient très populaires et attiraient donc beaucoup d’élèves. Une des étapes fondatrices de la joyeuse bande de copains qui caractérisait mon groupe a été le séjour "ouvrier" à l’étranger, où les semaines de galère nous ont véritablement soudés les uns aux autres".

Parlez-nous de votre travail.

"Embauché après mes études dans la Direction Informatique et Télécoms d’EDF/GDF, j’ai tout d’abord travaillé en tant qu’intermédiaire entre des prestataires d’exploitation de serveurs et les commanditaires les finançant. Puis j’ai été détaché sur un "plateau projet", monté pour faire face au défit que représentait la dérégulation partielle de l’électricité en 2004. Par la suite, j’ai pris la responsabilité d’une équipe de prestataires exploitant les réseaux de données d’EDF/GDF. Enfin, j’ai dirigé le projet de déploiement d’une nouvelle génération de téléphone (sur IP) pour la DIT, dans les nouveaux locaux de la direction informatique de Nanterre".

Sylvain Dupont

Quels sont vos projets ?

"J’ai en tête de revenir à court terme à la Réunion pour tenter d’utiliser mes compétences et mon expérience en projets à flux tendu, si possible en relation avec les NTIC. Bien que mon cursus ne comporte pas de périodes de travail pour le développement durable, c’est un domaine où j’aurais véritablement plaisir à m’investir. Un jour ou l’autre, je collaborerai à un projet en relation avec cette préoccupation".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Un autre regard sur la Réunion : c’est un petit point qui développe déjà une forte valeur ajoutée, et qui est doté d’un potentiel très intéressant au coeur de l’Océan Indien. Je vois également la Réunion comme une réussite d’intégration sociale, en contraste avec nombre de villes de banlieue de la région parisienne. Enfin la compétitivité, si chère au monde professionnel, m’est à présent une donnée acquise".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Professionnellement, j’ai souvent eu à faire face à des préjugés peu flatteurs : plus de 30% de chômage, une île sous les tropiques, les rapprochements sont faciles. Pour beaucoup encore, la Réunion c’est le soleil, la plage et la vie sans stress".

Vous-même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Paris est une ville qui vit à 100 à l’heure. On n’y voit pas les jours s’écouler. Tout ce qu’on peut rêver de faire est possible à Paris : spectacles, avant-premières, expositions, restaurants du monde, mélange culturel sont autant de facettes de Paris qui la rendent envoûtante. Ah, si Paris était née 20° de latitude plus bas !"

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