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Yohan Coliaux, élève à l’Ecole Polytechnique et sportif de haut niveau

Publié le 5 décembre 2006

Alors qu’il avait quitté l’île pour concrétiser ses performances en judo dans un centre de formation national, Yohan s’est découvert un don pour les études qui lui a ouvert les portes des grandes écoles. Aujourd’hui en deuxième année de Polytechnique, ce St-Paulois d’origine modeste n’en poursuit pas moins un parcours sportif de niveau international au Racing Club de France à Paris. Un intinéraire hors du commun qui lui a valu en janvier 2007 un reportage au JT de TF1.

Yohan Coliaux

Son parcours…

Après une Terminale en sport étude, Yohan a passé un DEUG en Sciences de la matière, avant de sortir major de sa promotion en Licence de génie mécanique avec 16,5 de moyenne. A l’issue des concours aux grandes écoles, il avait le choix entre l’Ecole nationale des Ponts et chaussées, l’Ecole nationale des Télécommunications, et Polytechnique. Le mérite de Yohan, issu d’un milieu modeste avec une mère veuve élevant, seule, plusieurs enfants, est salué par tous ses professeurs.
Car Yohan est également sportif de niveau international en judo. Il s’est distingué par un impressionnant palmarès en championnat de France et d’Europe. Travailleur acharné, il a mené de front ses études et des entraînements intensifs d’un bout à l’autre de Paris et de la France, ainsi que des compétitions sportives à l’étranger. Pressenti pour la sélection des prochains jeux Olympiques, il a dû cependant renoncer à se rendre aux éliminatoires en Russie, trop pris par son entrée à Polytechnique. Yohan envisage de rentrer s’installer un jour à la Réunion.

Yohan Coliaux
En plus de son parcours d’études sans faute, Yohan enchaîne les performances sportives en - de 60 kg.

D’où êtes vous à la Réunion ?

"Ma mère, veuve, vit toujours à la Réunion, à St Paul avec ma petite sœur. J’ai également un frère plus jeune qui fait des études de médecine à Marseille. Nous venons d’un milieu plutôt modeste".

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?
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"J’avais 17 ans. Mes résultats en judo étaient très encourageants (champion de France cadet). Pour continuer sur cette lancée et espérer faire du très haut niveau, il fallait partir. Je me suis retrouvé à mon entrée en terminale en internat de sport étude judo à Orléans".

Quel a été votre parcours ?

"Plongé dans un monde sportif que je connaissais déjà et n’ayant pas de problème scolaire, je me suis très vite adapté. Mes résultats sportifs m’ont conduit un an plus tard à l’INSEP à Paris. Cependant le judo reste une passion. Je voyais mon avenir professionnel dans l’ingénierie et c’est là que les difficultés ont commencé. Je me suis retrouvé à jongler entre les cours à l’université Paris 6 et les entraînements à l’INSEP. Au bout de deux ans, j’ai décidé de mettre temporairement l’accent sur les études. L’année de la licence, j’ai obtenu la mention « très bien » et je suis sorti Major de promotion, ce qui m’a ouvert les portes des concours des écoles d’ingénieurs. Dans un ultime acharnement, j’ai décroché le concours d’entrée de l’Ecole Polytechnique (L’X)".

Quels sont vos projets ?

"Je souhaite commencer ma carrière professionnelle en tant qu’ingénieur dans le génie civil, le BTP ou dans l’énergie. Je souhaite aussi continuer le plus longtemps possible le haut niveau en judo".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Enormément. Je rencontre beaucoup de gens qui pensent et vivent très différemment, et qui n’ont pas les mêmes objectifs dans la vie… J’ai connu beaucoup d’endroits et d’environnements différents. Je pense avoir acquis ce que j’appelle l’adaptabilité et une grande ouverture d’esprit".

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Les Parisiens sont très étranges, tels des personnages d’un film. Au début je les regardais comme spectateur de ce film. Je crains d’en être devenu acteur aujourd’hui…"

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