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Les Indiens de la Réunion, une diaspora en construction

Publié le 13 septembre 2011

Les différentes communautés indiennes constituent environ un tiers de la population réunionnaise. L’ARCC vous convie à une conférence-débat
animée par Ingrid Therwath, politologue, le 26 septembre 2011 à 19 h au 162 bis rue Pelleport 75020 Paris
(Métro Télégraphe, ligne 11). Entrée libre, la rencontre sera suivie d’un cocktail.

Les Indiens de la Réunion, une diaspora en construction

Les différentes communautés indiennes constituent environ un tiers de la population réunionnaise.
Largement ignorées par les pouvoirs publics français comme indiens, elles n’en
sont pas moins à la recherche de leurs origines et d’une reconnaissance liée aux régions et
au pays de leurs ancêtres. Malgré des résultats pour l’instant mitigés, elles persévèrent dans
leurs tentatives de prendre langue, au propre comme au figuré, en Inde.

Les différences entre
les groupes rendent ce processus et leur célébration par New Delhi dans le cadre des manifestations
autour de la diaspora difficiles. En effet, les Zarabes/Indo-musulmans constituent
déjà une diaspora, n’ont que peu de contacts avec les Tamouls-Malbars, et entretiennent déjà
des liens organiques avec l’Inde et avec la diaspora globale. Du coté des Tamouls-Malbars, la
quête identitaire, la recherche de racines, et les réinventions culturelles et religieuses pour
se mettre au diaspason de l’Inde s’accompagnent d’une tentative d’affiliation à un réseau
diasporique global (GOPIO). Dans ce contexte, marqué par différentes vagues migratoires,
différentes appartenances religieuses et linguistiques et par un fonctionnement républicain
hostile à la notion de communautés, comment faire diaspora ?

Ingrid Therwath

Ingrid Therwath est politologue et spécialiste de la diaspora indienne
et de ses rapports avec l’Inde. Titulaire d’un doctorat de l’Institut
d’études politiques (Paris) effectuée sous la direction de Christophe
Jaffrelot, elle travaille sur les différentes formes de mobilisation
politique à distance chez les migrants et leurs descendants, et en
particulier sur le nationalisme et le régionalisme à distance. Après
avoir passé 6 ans comme journaliste responsable de l’Asie du sud à
Courrier International et avoir enseigné à Sciences Po, elle est depuis
2009, chercheuse au Centre de Sciences Humaines de New Delhi, où
elle dirige l’axe Relations Internationales.

Lire aussi :
La diaspora indienne, instrument du rayonnement de l’Inde dans le monde
Les origines tamoules de l’identité réunionnaise « malbar »

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