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Réflexion sur la diaspora réunionnaise

Publié le 19 octobre 2011

Rendez-vous avec l’histoire... A travers cette mobilité que nous vivons en tant que Réunionnais du monde, ne sommes nous pas en train de renouer avec le passé de nos ancêtres ?
Un passé toujours douloureux, essayons tous d’y apporter notre réflexion à travers cet article que je souhaite commencer à écrire dans une démarche participative et non exclusive.

Réflexion sur la diaspora réunionnaise

La Réunion s’est peuplée au cours de la glorieuse période de la colonisation. Pour autant, cette période n’a pas été aussi positivement vécue par tous.
Pour les "kaf" venus d’Afrique, elle est empreinte de violences, pour les "malbars" un chemin vers la prospérité, pour les "ti blancs des hauts" j’ai un peu de mal à en parler, pour les "sinois" et les "zarabes" aussi d’ailleurs.
Je vais tenter de parler de mes ancêtres en espérant que d’autres vont se joindre à cette démarche.

Un groupe de "malbars" ont donc quitté un jour leur terre natale, leurs familles, leurs amis, pour être volontaires dans un projet plutôt intéressant : venir travailler dans les champs de cannes à sucre, dans les usines sucrières pour le compte de colons en manque de main d’oeuvre.
J’ai peu de connaissances en histoire, donc n’hésitez pas à corriger l’ordre des choses.

1848, abolition de l’esclavage.
Ils partent pour un long périple qui va les mener vers une terre inconnue, en théorie un contrat de 5 ans.
A ma connaissance, il n’y a jamais eu de navires pour le retour vers l’Inde.

Qu’est-ce qui a été positif dans cette aventure ?

Ils ont été courageux, braves, résistants face aux maladies, les plus faibles ont dû périr. Sans vouloir choquer personne, je vais généraliser et dire que l’on reconnait plein de faiblesses aux Réunionnais, mais la Réunion est tout de même composés de descendants de personnes résistantes d’un point de vue physique. Je pense qu’à l’époque, scorbut et autres maladies devaient faire rage.
Autre point que je pense intéressant à questionner : ils ont payé cher l’expatriation, la malle ne devait pas être super performante.

Au fait, qui peut me dire combien de bateaux venant des comptoirs de l’Inde ont fait route vers l’ile ?

A quoi aspiraient-ils tous en prenant ce tournant ? Un avenir meilleur loin de la pauvreté, de la domination anglaise, d’une persécution due à leur rang social ? Etaient-ils de castes inférieures ? Qui peut témoigner de cela à ce jour ? Quel désir les animait ?

Pourquoi ont ils accepté de collaborer avec les colons, car ils acceptaient ainsi de les soutenir. Il y avait là une forme de trahison du point de vue des esclaves nouvellement affranchis. Ces derniers étaient libres, le prix de cette liberté aurait pu être négocié différemment, car la main d’oeuvre demeurait, mais n’était plus soumise à la puissance coloniale et économique.

Le cours de l’histoire aurait peut être pris un tournant différent.
Est-ce que s’il n’y avait pas eu les engagés, les colons auraient quitté l’ile ?
Je ne pense pas, les richesses et la beauté de l’ile, la volonté de la peupler par l’arrivée massive d’Européens, de Malgaches, et d’autres populations venues d’Asie allait plutôt dans le sens de poursuivre le développement de ce petit paradis.

Qu’en est-il à ce jour ?

Les Réunionnais quittent leur ile, pour des raisons professionnelles pour beaucoup, recherche d’un ailleurs meilleurs, envie de découvertes de cultures et d’horizons différents pour d’autres.

2011, la raison économique demeure mais les Réunionnais sont mieux formé. Ils restent toutefois discrets, ne s’affichent pas comme les autres populations ultra marine, hormis quelques artistes et ex animateurs.

Hors de Paris, il est difficile de réunir, de se connaitre. On est distant, un bref petit salut, un regard incertain sur l’origine... On ne se reconnaît qu’à travers la langue, la cuisine, la musique, le margouillat, le 974... Ne serions-nous pas tout simplement Réunionnais citoyens du monde ?

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