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Les premiers habitants de l’Etang-Salé

Publié le 15 janvier 2012

C’est grâce aux tribulations du premier curé du quartier, l’abbé Hyacinthe Carré, que nous sommes exceptionnellement bien renseignés sur les premiers concessionnaires de l’Etang-Salé. A son arrivé en avril 1728 et jusqu’en mars 1734, il réside chez la veuve Cadet, place des Roches à la Ravine Sèche et y célèbre les offices dans une paillote construite par elle qui servira de chapelle paroissiale jusqu’en fin 1737.

Histoire des familles de la Réunion

Extrait de Histoire des familles de la Réunion (éditions Desormeaux) :

Louise Nativel, veuve d’Antoine Cadet, était née à Fort Dauphin de Madagascar entre 1667 et 1669. Elle était fille de Pierre Nativel et de Thérèse Marie "Soa" (en malgache = "la belle") Varaka (transcrit en français Varach ou Varay). En 1707, les Cadet vendent tous leurs biens de Saint-Paul pour partir aux Indes en 1708. Ayant perdu une fille et ne parvenant pas à s’adapter, ils reviennent à Bourbon complètement désargentés en 1710.

En empruntant, ils récupèrent une maison sur les Sables de Saint-Paul. Maîtresse femme, Louise Cadet entre en conflit avec le gouverneur Parat à propos de chasse et de titre de concession et part dans la montagne avec
quatre "habitants". Comme le souligne Jean Barassin, l’exemple du marronnage
dans la montagne a souvent été donné aux esclaves par les premiers colons en révolte contre les représentants de la Compagnie. Tandis que deux hommes acceptent de se rendre, Louise tient la montagne avec les deux autres
jusqu’à la proclamation d’une amnistie à la fin de l’année. En 1717, grâce à un héritage inespéré, le couple Cadet rembourse ses dettes et vit à Saint-Paul.

Les deux fils obtiennent une concession dans le Sud, vraisemblablement en 1719, et y rejoignent Antoine Payet fils, autre Saintpaulois. Louise Nativel vient les rejoindre après le décès de son époux survenu à Saint-Paul en août 1726, accompagnée de sa vieille mère Thérèse "Soa" Varach. Avant le départ de l’abbé Carré pour Saint-Louis (1734), la veuve Cadet héberge encore le frère Lecoq. Ce dernier nous a laissé d’elle un portrait flatteur ainsi que de sa vieille mère Thérèse qui meurt au début de 1733.

Louise, veuve Cadet, est encore présente sur les rôles de l’Etat des redevances
en caffé et cens en argent établi par Gabriel Dejean en 1737. Elle a dû mourir
peu après.

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Lire un autre extrait : Histoire du peuplement de Peter Both à Cilaos

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