Publicité

Créolité, créolie : dialogue avec Issa Asgarally à Paris

Publié le 5 avril 2012

Dans la « créolie » qui a pris naissance à la Réunion, « créole » est utilisé au sens étymologique du terme,
c’est-à-dire tout habitant né dans une île, ce qui fait que les
Réunionnais d’origine africaine, chinoise, indienne ou européenne sont des
Créoles. La créolie, dans la mesure où elle est d’origine poétique et
promue d’ailleurs par Gilbert Aubry, - poète qui se trouve être Evêque de
la Réunion ! - est donc plus proche de l’interculturel...

Créolité, créolie : dialogue avec Issa Asgarally à Paris

L’association réunionnaise Culture et Communication (ARCC) vous convie à une conférence-débat sur le thème :
"Créolité, créolie et interculturel" avec Issa Asgarally, écrivain, chercheur, vendredi 13 avril 2012 à 19h.

L’auteur dédicacera son dernier essai : Comme un roman sans fin & autres
textes, Editions Osman. La rencontre sera suivie d’un cocktail

ARCC - 162 bis rue Pelleport 75020 Paris
Métro Télégraphe
Entrée libre

Réservation : [email protected]


La « créolité », à la mauricienne, me semble assez restrictive, car « créole »
est limité aux Mauriciens originaires de l’Afrique, ceux qu’on appelle la
« population générale ». Du coup, le Festival de la Créolité, qui est
organisé chaque année à Maurice, est perçu comme le festival des Créoles
par les Créoles et pour les Créoles. Nous sommes au coeur du
multiculturalisme mauricien : à chaque « communauté ou « ethnie », ses
festivals, son centre culturel, sa religion, son chef religieux et ses
représentants politiques.

Par contre, la « créolie », qui a pris naissance à la Réunion, est plus
intéressante puisque « créole » est utilisé au sens étymologique du terme,
c’est-à-dire tout habitant né dans une île, ce qui fait que les
Réunionnais d’origine africaine, chinoise, indienne ou européenne sont des
Créoles. La créolie, dans la mesure où elle est d’origine poétique et
promue d’ailleurs par Gilbert Aubry, - poète qui se trouve être Evêque de
la Réunion ! - est donc plus proche de l’interculturel tel que je l’ai
développé dans mon essai « L’interculturel ou la guerre » (2005) et dans mon
dernier livre « Comme un roman sans fin & autres textes » (2012).

Dans mon intervention, je reviendrai sur l’interculturel, à la fois notion
et pratique, qui prend de l’essor comme le prouve la tenue de deux
colloques internationaux : le premier, organisé à Maurice en décembre 2012,
par la Fondation pour l’Interculturel et la Paix (FIP) - que j’ai créée
en 2009 avec JMG Le Clézio— et l’Institut Mahatma Gandhi ; le second,
celui de Cerisy, en septembre 2013. Je soulignerai le fait que la créolité
n’est pas l’interculturel, ou pas encore, et que la créolie devrait
dépasser le cadre des îles pour s’élargir au monde.

Publicité