Caroline Payet, 33 ans, planificatrice pour la société américaine Exxon en Hongrie

Caroline Payet

"A la fin de mon année Erasmus en Angleterre, j’ai eu l’opportunité de travailler. J’ai décidé de me lancer plutôt que de continuer les études".

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis originaire de l’Etang Salé. J’ai quitté l’île dans le cadre d’un échange Erasmus pour faire ma licence d’Anglais à Sheffield en Angleterre".

Comment cela s’est-il passé ?

"A mon arrivée à Sheffield, ce fut un mois pluvieux, mais pas désagréable. A la fin de cette année de licence, j’ai eu l’opportunité de travailler et j’ai décidé de me lancer plutôt que de continuer en maîtrise. Après Sheffield, je suis allée travailler à Stockport, puis à Didsbury et ensuite à Manchester… avant d’arriver à Budapest".

Que faîtes vous en Hongrie ?

"Je travaille dans le secteur de la logistique. Je suis planificatrice pour la société pétrolière américaine Exxonmobil. A la fin de mon contrat, je pense voyager un peu, puis essayer de trouver un travail à Budapest".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Cette expérience m’apporte beaucoup sur le plan personnel : développement de la personnalité, de la maturité et du sens des responsabilités. Egalement cela m’a permis d’avoir diverses expériences professionnelles".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"La compagnie de la famille et des amis. Du point de vue de la nourriture, on s’adapte et au moment des vacances, on peut faire « le plein ». La plage et les couchers de soleil me manquent aussi !"

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Suite au passage à l’euro, lors de mes vacances à la Réunion, j’ai noté que le coût de la vie a augmenté. Et qu’il est toujours aussi difficile de trouver du travail".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"La Réunion n’est pas très connue, sauf de mes collègues !"

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"La région est belle. Les habitants sont en général d’un milieu modeste. Par contre l’anglais n’est pas très parlé et cela semble frustrer les interlocuteurs qui ne le comprennent pas".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Mon origine réunionnaise n’a pas eu vraiment d’effet sur mon parcours professionnel, excepté que parlant le français, cela m’ouvrait quelques portes de plus sur le marché international du travail. Le seul inconvénient, c’est la négociation pour mes vacances à la Réunion : partir au minimum trois semaines, vu le coût du billet et la distance. Mais ça ne pose pas de problème majeur".

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