Publicité

Réunionnais au Québec : Pour la grève des étudiants

Publié le 29 avril 2012

Myriam Mody, 28 ans, originaire de Saint Benoit. Après un cursus en droit privé, elle décide de parfaire son parcours avec un DESS en gestion à HEC Montréal. Diplômée fin 2011, elle adopte l’”american way of life” en coiffant plusieurs casquettes : gérante dans un café-restaurant, consultante en stratégie marketing web et coordonnatrice d’un site internet pour l’université du Québec à Montréal. Myriam est POUR la grève des étudiants.

La grève étudiante québécoise débutée en février 2012 a pour but de contrer l’augmentation progressive des droits de scolarité universitaire annuels annoncée par le gouvernement Charest, passant de 2 168 $CAN à 3 793 $CAN : une augmentation de près de 75 % en cinq ans.


Quelles est votre perception de ce mouvement ?

A l’origine du conflit qui oppose les étudiants et le gouvernement libéral du Québec, il y a la décision d’augmentation des frais de scolarité de 1625 dollars sur cinq ans donc une augmentation de 325 euros dès l’automne 2012. Du côté des étudiants, le mouvement a été encadré et organisé. Par exemple, le “piquetage” - l’empêchement physique de l’accès aux cours par des etudiants volontaires - a été mené dans beaucoup d’universités. Les professeurs ont été solidaires dans l’ensemble, en refusant d’administrer les cours même si quelques élèves se présentaient.

Quel est l’impact de ces grèves pour les étudiants réunionnais ?

Les étudiants risquent soit de ne pas voir leur année validée, soit de ne pas avoir de vacances du tout en juillet août ! Malgré tout, je connais des Réunionnais qui soutiennent la grève par le boycott des cours et la présence aux manifestations à Montréal. Ce sont des étudiants étrangers à part entière. Ils paient les mêmes droits de scolarité que les Québécois et sont directement touchés par l’augmentation voulue par le gouvernement.

Pourquoi êtes-vous favorable à cette grève ?

Je comprends les revendications des étudiants car au-delà des frais de scolarité, c’est un choix de société dont il s’agit. Comment faire pour que tout le monde accède à une éducation et un encadrement universitaire qui garantissent à chacun le meilleur tremplin pour le monde du travail ?
Je ne trouve pas normal qu’il faille payer des sommes astronomiques pour avoir droit aux meilleurs professeurs et aux meilleurs technologies de recherche. Au Québec, contrairement à la France ou à la Réunion, les jeunes ne sont pas aidés par leurs parents. Ils doivent travailler dès l’age de 16 ans pour financer leurs études...

Lire aussi : Réunionnais au Québec : Contre la grève des étudiants

Article paru dans Le Quotidien du 29 avril 2012

Lire d’autres Regards sur l’actualité

Publicité