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Aurélien Visa, fondateur de la société Socialy à Paris

Publié le 19 juillet 2012

Après une prépa HEC au lycée de Bellepierre, j’ai intégré l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux, spécialité e-management. J’ai travaillé trois ans pour l’agence de marketing online Nextedia avant de créer en 2011 à Paris une société de conseil en digital/social : Socialy. J’ai 30 ans.

Aurélien Visa

Quel est votre domaine d’expertise TIC ?

Je suis spécialisé dans la conception et la production de dispositifs digitaux (web, mobile et autres) pour des startups et des marques comme Pilot, Galeries Lafayette, Total... Une grosse partie de mon activité touche au web social et au « community management » : stratégie de communication sur Facebook, Twitter, Linkedin, Foursquare, etc.

Est-ce que vous suivez l’état d’avancement de la Réunion sur le marché du multimedia ?

Oui, notamment à travers d’anciens collègues et des amis réunionnais qui travaillent dans ce domaine sur l’île. Une force pour la Réunion est d’avoir été connectée très tôt. L’éloignement a entraîné une adoption rapide des nouveaux moyens de communication web & mobile. Et il y a beaucoup de jeunes à la Réunion, ce qui a permis d’accélérer le développement des TIC. Une faiblesse ? Peut-être un manque d’expertise et de diversité des agences locales, plus orientées "production" que "conseil". Dans un marché émergent, il est difficile pour une marque ou un annonceur de comprendre la valeur et l’importance d’un accompagnement stratégique. L’erreur, c’est de privilégier la mise en place de solutions opérationnelles sans réflexion stratégique...

Selon vous, quels seraient les facteurs de succès et d’amélioration pour la Réunion dans ce domaine ?

Il y a deux moyens d’améliorer la performance dans ce secteur : la formation et l’information. Toutes les formations post BAC devraient proposer des options e-management et e-business : écoles d’ingénieurs, de commerces, universités, BTS, etc. Les institutions et associations devraient sensibiliser la population (élèves, parents, professionnels) à ce secteur et ses débouchés, en organisant des salons, forums et en faisant venir des professionnels reconnus du métier. Enfin, les pouvoirs publics peuvent aussi jouer un rôle moteur en montrant l’exemple : les mairies, la préfecture, les villes, l’office du tourisme doivent investir dans ce secteur et développer des "e-services" pour leurs administrés.

Les habitants de la région où vous vivez sont-ils « branchés » TIC ?

Je vis à Paris et tout est hyper connecté : sur son smartphone on sait à quelle heure passe le prochain bus, le prochain métro, on peut réserver un ciné, un resto, son Autolib (voitures en libre service), voire son Velib disponible dans la station la plus proche. On réserve son court de tennis par internet ! Les habitants sont donc hyper-branchés TIC... trop ?

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais tentés par un parcours proche du votre ?

Il faut d’abord définir un positionnement clair pour réussir dans ce domaine. C’est un secteur très vaste et il est difficile d’être expert dans tous les compartiments du digital. Ensuite il faut entreprendre car tout est à faire. Même dans les grandes capitales on innove encore tous les jours. Des applications, des sites e-commerce, des jeux, des services sortent tous les jours et qu’on soit éditeur, annonceur, agence conseil, agence media, on a besoin de ressources pour concevoir, développer, opérer et médiatiser tout ça !

Article à paraître dans le magazine Réunion Multimédia

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