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Faimano Benoît, chef de projet web chez Carrefour

Publié le 3 septembre 2012

Diplômée de Supinfo (International Master of Science) j’ai également un diplôme en Management and Marketing of Information Technology de la Dominican University. Après mes études, j’ai été chef de projet dans une agence parisienne, Metropole Media et chef de projet pour le Ministère de l’Education Nationale. Depuis fin 2011, j’occupe un poste de chef de projet web chez Carrefour. J’ai 25 ans.

Faimano Benoît

Quel est votre domaine d’expertise TIC ?

Le recueil et la formalisation d’expressions de besoins, l’ergonomie pour une expérience utilisateur fluide, la conception et l’innovation d’interfaces, et l’accompagnement au changement, principalement dans le cadre d’applications web.

Est-ce que vous suivez l’état d’avancement de la Réunion sur le marché des multimedia ?

A la Réunion comme ailleurs, la tendance des applications web est la même : automatiser les tâches, faciliter la mise à disposition de produits (e-commerce), mieux cibler les offres (gestion des clients à l’aide de CRM), structurer des données plus ou moins sensibles (bases de données)... Sur l’île, on observe plus souvent des missions consistant à implanter des projets qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs dans un contexte particulier, que de la pure innovation. Nous devrions nous concentrer davantage sur la recherche et les innovations, prenant en compte nos propres problématiques insulaires. Cela serait certes une source de dépenses dans un premier temps, mais une source de revenus et d’export par la suite.

Selon vous, quels seraient les facteurs de succès et d’amélioration pour la Réunion ?

Il faut d’abord combattre l’enclavement numérique, notamment dans le domaine des télécommunications. Il y a trop de monopoles sur l’île, même si la tendance va dans le sens d’une ouverture. Plus d’opérateurs permettraient de répondre et d’anticiper la demande des Réunionnais en matière de services numériques : box internet, 3G, etc. Aussi, le secteur du web est porteur d’opportunités. Il ne coûte finalement que très peu de ressources - un ordinateur et un développeur- pour faire naître une idée... Il faudrait faire confiance aux jeunes sortant d’écoles qui ont souvent des idées novatrices, étant donné le monde évolutif dans lequel ils ont grandi. Ces jeunes ont besoin d’être guidés et orientés notamment en termes de business plan. Un projet réalisé à La Réunion par des Réunionnais peut très bien fonctionner ailleurs et s’exporter rapidement grâce à internet.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais tentés par un parcours proche du votre ?

Mon premier conseil est de ne surtout pas avoir peur de bouger ! Un premier emploi pour des grands comptes procure un gain d’expérience et une confiance en soi qui aidera par la suite à piloter un projet à la Réunion, tout en ayant une idée de la réalité économique qui existe ailleurs. Bouger permet également de visiter un éventail de métiers et de savoir ce qui nous plaît réellement. Je déconseille de rester tout seul sur on ordinateur à développer une appli parce qu’on pense avoir l’idée de l’année. Je conseille plutôt de partager ses idées, et de participer à des projets où les moyens sont là pour donner le meilleur de soi-même.

Article paru dans le magazine Réunion Multimédia - Remerciements : Julie Marianna David

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