Publicité

Christine Hoareau, première année d’informatique à l’Université de Dublin

Publié le 25 avril 2006

A 18 ans, Christine entame un cycle de quatre ans en Irlande, en fac d’informatique. Originaire de Saint-Joseph, elle a quitté l’île grâce à l’organisation RunAustralia, qui organise des séjours étudiants en Australie et en Irlande.

Christine Hoareau
Christine entourée de deux amis : Stuart et Sami. "La vie étudiante vaut vraiment le coup ici ! Je rencontre des jeunes de tous les pays".

Pourquoi l’Irlande ?

"Après un Bac L, RunAustralia, qui donnait le choix entre deux destinations. Etant donné que j’ai de la famille à Dublin (une tante mariée à un Irlandais), mes parents et moi-même avons décidé qu’il serait mieux d’avoir de la famille tout près en cas de problème. En plus, les billets vers l’Europe sont moins chers que ceux vers l’Australie".

Quel a été votre parcours ?

"Rien de bien impressionnant. Vu que ma tatie et son mari travaillent tous les deux, je me suis débrouillée toute seule pour rencontrer du monde et visiter un peu la capitale. Histoire de me repérer un peu de cette ville qui change complètement de St-Jo ! J’ai aussi fait connaissance avec mes colocs, une Française venant de la côte basque, et une iranienne... Mes cours ont commencé environ une semaine après mon arrivée. C’est vraiment à partir de là que je me suis faite des amis et que ma "vie d’étudiante" a commencé ! "

Quels sont vos projets ?

"Je me suis bien adaptée ici, même si parfois j’ai des coups de blues... Sniff . Mes projets, c’est de finir mon cursus ici (4 ans !), profiter de l’Irlande qui est un pays magnifique et pourquoi pas de m’installer ici !"

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Le soleil, les fruits (letchis, mangues, longanis), Manapany, la plage, les bains de mer, le carri poulet typique du dimanche, les bonbons coco... et j’en passe !"

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Elle est très enrichissante au niveau culturel. J’ai déjà rencontré plein de gens venant des quatre coins du monde : Croatie, Afrique du Sud, Kazakhstan, Russie, Italie, Espagne, Brésil, Mexique, USA, etc. Les Irlandais sont sympas et très ouverts dans l’ensemble. Dublin est une ville très dynamique. Que dire d’autre ? Mon anglais est maintenant quasi parfait... Je comprends plus ou moins l’espagnol. Bref, c’est une très bonne expérience que je recommande à tous".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Vu qu’ils ne la connaissent pas (ou peu), les gens sont très intrigués par notre île : le mélange de cultures, l’histoire, les religions, l’appartenance à la France, les paysages... Fascination générale la plupart du temps ! L’île est très peu médiatisée, de manière générale, dans les pays anglo-saxons. Quand je leur dis qu’il y a un volcan, des plages, des forêts et des montagnes, on me répond : "ça a l’air d’être génial ! Pourquoi tu as quitté ce paradis ?"

Quels conseils donneriez-vous à ceux restés sur l’île ?

"Je connais plusieurs personnes à la Réunion qui auraient les moyens de partir pour les études. Le problème, c’est qu’ils ne sont pas assez ouverts d’esprit. Tout ce qui compte c’est la famille, le copain ou la copine, les amis... Ca me désole un peu. Je pense que si la famille nous aime vraiment, elle nous souhaite que le meilleur. Avant de venir ici, je me suis dit que même si je ratais une année d’études, je n’aurais rien perdu. Aujourd’hui je parle anglais couramment, j’ai découvert tout plein de choses, de monde, vécu de manière différente au moins une fois dans ma vie... "

Publicité