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Catherine Boudet, journaliste et politologue à l’île Maurice

Publié le 11 février 2013

Docteur en science politique, Catherine Boudet a enseigné dix ans à l’université de la Réunion avant de s’installer en 2009 dans l’île sœur. Elle est journaliste et chargée de cours en journalisme et éthique des médias à l’île Maurice.

Catherine Boudet

Racontez-nous votre parcours.

Née à Saint-Denis de La Réunion, originaire de Bois-de-Nèfles Saint-Paul, j’ai travaillé dix ans à l’Université de La Réunion avant de m’installer à Maurice en 2009. Je me suis installée dans l’île-soeur parce que j’ai consacré toutes mes recherches en science politique à l’étude de la démocratie mauricienne. 

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Ma vie à Maurice m’a apporté énormément d’opportunités, de nouvelles fenêtres en termes de création artistique et de projets professionnels, mais aussi dans le social. J’ai pas mal de publications en cours, notamment des nouveaux recueils poétiques, dans lesquels La Réunion reste toujours omniprésente.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ? 

La Réunion me manque, sa beauté sauvage, le volcan et aussi la gentillesse des Réunionnais. Venir de l’île-soeur a été un avantage pour moi ici, parce que le contexte culturel est très proche. Le créole aussi, même si à force de parler créole mauricien j’ai un peu du mal avec mon créole réunionnais...

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais à Maurice ?

Les Mauricens nous appellent "les Bourbonnais" ! Ici je n’ai pas beaucoup de contacts avec des Réunionnais, je garde un lien avec les compatriotes par facebook et par mail.

Catherine Boudet
Un débat littéraire que j’ai animé à l’Atelier (Port-Louis) avec différents acteurs de la culture mauriciens.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ? 

L’image que l’on a de l’île Maurice depuis l’extérieur est terriblement fausse. Quand on vit sur place, on se rend compte que la compétition est acharnée, surtout en termes de communautés ethniques. Les relations professionnelles sont pires que les requins. Ce n’est pas facile de s’y adapter quand on vient de La Réunion car le Réunionnais lui est plutôt pacifique.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Elle me semble trop verrouillée, hyper-formatée. Il faut trop passer sous les fourches caudines du fonctionnariat. On ne peut pas développer notre pays comme on le voudrait. On n’est plus chez nous...

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Notre identité réunionnaise c’est notre richesse. C’est un passe-partout qui nous permet de nous adapter partout et à toutes les situations dans le monde. Comme dit notre devise "Florebo quocumque ferrar".

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

Ce site est très bien fait. Il balaye divers domaines, c’est une bonne passerelle entre les différentes branches de la diaspora réunionnaise !

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Lire aussi : Inondations à Maurice : gestion d’urgence et failles démocratiques (Mars 2013)


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