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Interview presse & communication : « exportez-vous ! »

Publié le 27 mai 2013

Planeur stratégique pour Océan Ogilvy en Afrique de l’Ouest, Olivier Mourgaye est témoin de nombreuses opportunités en terre africaine. Le trentenaire incite les Réunionnais à partir à la conquête de ces nouveaux marchés.

Interview publiée dans le N° de mai-juin-juillet 2013 du magazine Presse & Communication

Olivier Mourgaye

Quel est votre parcours ?

Né il y a 35 ans au Port, je suis titulaire d’une maîtrise en sciences de l’information et de la communication à l’Université de la Réunion. Après un passage chez Factories sur l’île, j’ai pris la direction de Dakar au Sénégal, où j’ai successivement travaillé pour McCann Erickson, Publicis et Océan Ogilvy. Aujourd’hui, je conseille et j’accompagne des entreprises dans le développement de leurs marques, dans l’encadrement de leur équipe marketing et dans le déploiement de plans de communication 360°. En tant que Directeur de la stratégie et du développement, je chapeaute six agences dans neuf pays opérationnels, mais notre zone d’intervention au sens large couvre 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Quel regard portez-vous sur la com’ péi ?

La Réunion possède des atouts primordiaux dans le monde d’aujourd’hui : haut niveau de compétences, standards de qualité, multiculturalité... Les Réunionnais sont généralement polyvalents, c’est-à-dire qu’ils savent faire bien avec peu, mais ils ne sont pas dépassé sur des grosses productions. Les studios locaux ont d’ailleurs prouvé leur valeur à plusieurs reprises. Malheureusement, nos groupes de communication sont encore frileux à partir à la conquête des marchés africains. Or les marchés de la zone océan indien sont trop restreints, il faut aller plus loin !

Quelles opportunités identifiez-vous en Afrique ?

Le niveau de la presse et des médias en Afrique de l’Ouest et du Centre est bon, mais beaucoup d’entre eux manquent de savoir-faire marketing. Il y a là une opportunité à saisir pour des investisseurs réunionnais. Côté production audiovisuelle, je souhaite que nos studios continuent leur internationalisation. Si les créatifs locaux décrochent certains prix internationaux et trouvent leur style, l’espoir d’aller loin est permis. Les territoires sont immenses en Afrique, tout comme les besoins.

Quel conseil donneriez-vous ?

Exportez-vous ! J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs Réunionnais en Afrique de l’Ouest. Ils ont tous atteint un haut niveau de responsabilité en peu de temps. Encore une fois, notre culture créole est un atout pour comprendre et s’adapter aux marchés émergents. Aux plus jeunes, je dirais donc : venez faire un stage en Afrique, mais ne tardez pas trop. Dans quelques années il y aura moins de demande à l’étranger, car les ressources locales dans tous les pays se développent.

Votre conseil aux entreprises et groupes de communication ?

Allez à la recherche de partenaires stratégiques dans les pays émergents. Ils sont généralement moins procéduriers que les groupes occidentaux embourbés dans la crise. Il y a de plus en plus de salons et d’événements corporatistes sur le continent, qui sont sources d’opportunités et de rencontres. Enfin, la diaspora réunionnaise est en place dans de nombreux pays, elle peut servir de relais...

Interview publiée dans le N° de mai-juin-juillet 2013 de Presse & Communication, le magazine des médias, de la pub, de la com et du marketing à la Réunion


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