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David Collet, 31 ans, développeur web en recherche d’emploi à Mulhouse

Publié le 1er avril 2007
David Collet
David en visite sur les ruines du Forum à Rome, la place centrale antique où se mêlait les cultes, la politique et les loisirs.

D’où êtes vous à la Réunion ?

"Je viens du "Sud Sauvage". Né à Saint Joseph, j’ai vécu jusqu’à l’age de 24 ans à Saint Philippe, dans le quartier du Baril. Mon père est ouvrier communal et ma mère est femme au foyer".

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

"Après un Deug AES à l’Université de Moufia, j’ai quitté la Réunion en 2000, concrétisant le besoin que j’avais de voir ce qui se passait en dehors de l’île, de découvrir la métropole, de connaître de nouvelles cultures et traditions".

Quel a été votre parcours ?

"Peu de temps après mon arrivée à Mulhouse, j’ai obtenu un poste d’aide-éducateur dans un collège privé : le collège Jean XXIII. Ce furent quatre merveilleuses années où je me suis fait de nombreux amis et quelques "sorties scolaires" : le château de Versailles, le Futuroscope et une semaine à Rome avec un petit groupe de Latinistes. Petite anecdote : A Rome, en visitant le Colisée, je suis tombé sur des collégiens de Saint-André en séjour linguistique. Le monde est vraiment aussi petit ?"

Que faîtes-vous aujourd’hui ?

"J’ai passé un D.U. Conception et Maintenance de Sites Web à l’Université de Haute-Alsace. Depuis 2005 je suis développeur PHP. J’ai travaillé quatre mois dans un petite entreprise de Colmar et j’ai fait quelques missions pour l’association d’aide aux sans abris de Mulhouse. Mon objectif est de retrouver du travail dans le développement de sites web et en parallèle passer des concours dans la fonction publique".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"C’est toujours bien de rencontrer des gens d’ailleurs. Les Alsaciens sont en apparence des gens plutôt méfiants, mais lorsqu’ils vous intègrent dans leur cercle ils deviennent très chaleureux. L’Alsace est une belle région et ses habitants gardent un oeil ouvert sur le monde. J’ai découvert beaucoup de choses également comme le marché de Noël, le vin chaud, la Flammeküeche (tarte flambée), etc".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"Le taux de chômage reste un des problèmes majeurs, mais la Réunion a des projets. J’ai beaucoup suivi ceux en cours (La route des Tamarins, le Tram-train, etc.). L’île semble aujourd’hui beaucoup plus dynamique qu’il y a dix ans".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Le chikungunya a un peu voilé cette image mais dans l’ensemble elle est positive. Celle d’un petit paradis, un coin de soleil que les Alsaciens trouvent idiot de quitter pour aller vivre dans le froid".

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