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AZEMA Jean-Pierre.

Publié le 1er janvier 2014

Universitaire, né en 1937 à Paris. [Filiation : Il est le fils du poète réunionnais Jean-Henri Azéma, journaliste engagé dans le soutien au régime de Vichy lors de l’occupation de la France dans les années 1940, exilé ensuite en Amérique du Sud] Professeur des universités et ancien enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris. Membre du Conseil d’orientation scientifique - collège universitaire. Historien, spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement du régime de Vichy et de la Résistance française durant cette période. Livres : Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui font autorité. 6 juin 44, avec Robert O. Paxton, Philippe Burrin (2004). Jean Moulin : le politique, le rebelle, le résistant (2003). Jean Cavaillès résistant ou La pensée en actes (2002). De Mu¨nich à la Libération : 1938-1944 (2002). Vichy : 1940-1944, avec Olivier Wieviorka (2000). 1938-1948, les années de tourmente : de Munich à Prague, dictionnaire critique, avec François Bédarida (1995). Histoire de l’extrême-droite en France (1994). Les libérations de la France, avec Olivier Wieviorka (1993). La France des années noires, avec François Bédarida (1993). Le régime de Vichy et les Français, avec François Bédarida (1992). La IIIe République : 1870-1940, avec Michel Winock (1991). 1940, l’année terrible (1990). Les communistes français de Munich à Châteaubriant : 1938-1941, avec Antoine Prost et Jean-Pierre Rioux (1987). Histoire générale politique et sociale : la France des années sombres, les années 40 (1987). La collaboration : 1940-1944 (1975). Les Communards, avec Michel Winock (1964). 6 juin 1944. De Munich à la Libération (1938- 1944). L’école militaire d’Uriage (1944-1946) ; une expérience d’humanisme militaire à la Libération (1979). L’histoire Barbie-Vichy. La France des années noires.

Autres

Commissaire général de l’exposition sur les Juifs du Marais à Paris intitulée “Du refuge au piège” (2005) Il a aussi été l’un des historiens témoins cités par les parties civiles au procès 40 de Maurice Papon (2 novembre 1997) sur les thèmes : « Ce sont bien les nazis qui sont responsables de l’idée et la déportation des Juifs », même si le gouvernement de Vichy a « fait le choix politique de collaborer ». Quant aux préfets — dont une vingtaine (sur 87) ont collaboré —, autant ont résisté, mais la grande majorité s’est partagé entre « une collaboration occasionnelle et une accommodation beaucoup plus volontaire, souvent motivée par leur carrière » Il a été l’un des scénaristes du film L’oeil de Vichy de Claude Chabrol Avec dix-huit autres historiens, il a demandé la “Liberté pour l’Histoire”, c’est-àdire l’abrogation de plusieurs article de la loi Gayssot en particulier qui, selon eux, sont « indignes d’un régime démocratique » en réaction à la plainte d’une association mémorielle d’originaires d’outre-mer déposée contre l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau auteur du livre Les Traites Négrières (décembre 2005). Il a récidivé avec les signataires de la pétition « Liberté pour l’Histoire » pour s’opposer à la proposition de loi de l’Assemblée nationale française visant à pénaliser la négation du génocide arménien (mai 2006) Signataire d’une pétition contre une loi sur les Archives nationales tendant à faire passer le délai d’ouverture de 60 à 75 ans (avril 2008) Il a fait partie du Conseil scientifique de l’Institut François Mitterrand ♥ Membre du prix du Sénat du Livre d’histoire présidé par René Rémond.

Prise de parole

« Les quatre lois mémorielles (…), Loi Gayssot sur le négationniste en 1990, sur le génocide arménien le 29 janvier 2001, loi Taubira sur l’esclavage du 21 mai 2001, sur la colonisation en février 2005, ciblent des votes que les politiques veulent s’allier, ou du moins ne pas perdre. Les partis cherchent à récupérer les mémoires, la communauté juive, les Arméniens de France, les harkis, le vote des Dom-Tom » (Libération, 21 décembre 2005).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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