BOURHIS Henri.

Restaurateur, né le 4 août 1933 à Tamatave (Madagascar). Fils de Marcel Bourhis et de Marthe Jonzo. Marié à Danièle Jonzo, sa cousine. 3 enfants (Jean- François, Jean-Michel et Nicole) dont les deux garçons décédés de la même maladie génétique. Ti’nom : Rico. Études primaires et secondaires jusqu’au baccalauréat 1re partie à l’école des Frères des écoles chrétiennes à Tamatave (Madagascar) où il apprend la sténodactylo aux côtés de Didier Ratsiraka qui deviendra président de la Grande Ile Aidecomptable pendant 3 mois dans une grosse société à Tamatave, puis musicien attitré au restaurant Chez Samaria, propriété de sa tante, toujours à Tamatave, où il s’initie au piano et à l’accordéon aux côtés de musiciens hébergés sur place comme le violoniste Luc Donat. Imprégné et familiarisé par l’enseignement de ses “pairs”, il crée alors sa propre formation, l’orchestre Tropic Jazz, seule formation à Tamatave où plusieurs musiciens de renom s’y intègrent comme Luc Donat ou le pianiste Jannot Rabeson (1951). Après la proclamation de l’indépendance de Madagascar, il arrive à la Réunion (1960) et postule comme pianiste à l’hôtel de l’Europe à Saint-Denis où se produisent plusieurs musiciens renommés à l’époque comme Jules Arlanda, Loulou Pitou ou Serge Barre. Petite parenthèse à son début de carrière de musicien, il officie pendant deux ans comme secrétaire de Paul Salez, avocat bien connu à Saint-Denis (1960-1962). Puis c’est le professorat bon enfant à l’école de musique Vergoz à Saint-Denis pour donner des cours d’accordéon et de piano aux élèves de l’harmonie municipale du chef-lieu, tout en partageant sa foi comme organiste dans les églises catholiques. Vint alors sa période restauration : d’abord avec la création du restaurant Le Bosquet à la cité Champ Fleuri, à Saint-Denis où de nombreuses personnalités goûteront sa cuisine créole (en particulier son crabe au four), à l’instar de Michel Debré, Georges Marchais, Jean-Christophe Mitterrand, Chantal Goya, Bernard Tavernier, comme en fait foi son “livre d’or”… agapes servies en écoutant jouer le maître à l’accordéon, sa fille Nicole au piano et au chant, JiJi, l’épouse de l’ex-commissaire Bernard Lepetit aujourd’hui décédé (1968-1981). Le Bosquet mis en vente, il ouvre alors le restaurant Le Trésor des Mers, rue Monthyon à Saint-Denis (fin 1980) et lance dans la foulée Le Vieux Portail, près de l’église 99 Saint-Jacques, avant d’abandonner la restauration et revenir à la musique. Maître-auxiliaire au collège de Salazie est l’une de ses dernières parenthèses (1981-1983). Aujourd’hui, professeur de piano et d’accordéon à l’école des Amis des Arts, à la Possession, devenu l’organiste attitré et rémunéré de sa paroisse, l’église Saint-Jacques à Saint-Denis, il se produit de temps à autre en public ou dans des soirées privées, à la demande.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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