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CAILLE François

Publié le 1er janvier 2014


Chef d’entreprises né le 25 mars 1952 à Saint-Denis (la Réunion). Fils de Jacques Caillé et de Danielle née Reydellet. Divorcé de Ghislaine née Poyer. 2 enfants (Magali, Christophe). [Filiation : L’histoire réunionnaise de la famille Caillé débute en 1840 avec l’arrivée sur l’île de Charles-Aimé Caillé, originaire de La Rochelle et limonadier de son état. Son fils Gaston, premier Caillé né sur le sol réunionnais, s’unit par les liens du mariage à la famille Mottet, puis Chatel. Les deux fils de Gaston, Jules et Gaston Jr s’associent pour créer Caillé Frères. À la mort de Gaston Jr, Jules Caillé s’associe en 1927 avec ses fils aînés Jacques et Gaston. 1968 voit l’arrivée dans le Groupe 114 de Jean, troisième fils de Jules. Son grand-père, Jules Reydellet, a dirigé en 1968 la mairie de Saint-Denis après Gabriel Macé et avant Auguste Legros]. Scolarité au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion. Terminale à Paris au lycée Carnot (1969) et une année de Maths Sup. Issu de la promotion 1976 des Hautes Etudes Commerciales (HEC). Formation complémentaire de M.B.A. de New-York (Etats-Unis) et de M.S.C. à Londres (Grande- Bretagne), deux cycles d’études supérieures dispensés à HEC. Service militaire dans la Marine nationale et intégration dans l’école des officiers de réserve au grade de Capitaine de corvette Il aaurait aimé être pilote de chasse. Plus d’un quart du marché automobile à la Réunion est détenu aujourd’hui par Peugeot représenté par la famille Caillé depuis 1919. « Il y a toujours eu un fils pour prendre la relève », assurait au magazine L’Express (5 avril 2004) Jacques Caillé, 85 ans, qui dirigea l’entreprise avant d’en céder les rênes, en 1983, à son fils. Mais avant d’être ce « capitaine d’industrie » dont parlent aujourd’hui les magazines et avant cette prise de fonction à la tête du groupe Caillé, le jeune diplômé s’est frotté à l’extérieur. Après avoir terminé ses études, il a d’abord été responsable en Scandinavie des ventes pour l’Europe du Nord de la société sud-coréenne Daewo-France (1978-1979). Puis chef de zone Europe chez Baboud Mary & Co Ltd (Hong Kong), en charge de la clientèle “Grandes Surfaces” de France et du Benelux (1979-1983), cadre dirigeant pendant un an dans la société industrielle Hong Kong Treilling travaillant pour la Chine populaire. Il rejoint enfin Paris où il crée JNC Distribution, fournisseur pour la grande distribution des produits d’Extrême-Orient fabriqués par Treilling (1980-1983). C’est à cette époque qu’il quitte l’Europe pour la Réunion dans le groupe présidé par son père, Jacques Caillé, en tant que directeur commercial des Etablissements Caillé (1983-1988). Il est alors à l’origine de la diversification de l’entreprise familiale dans la grande distribution alimentaire avec l’ouverture du premier hypermarché de l’outre-mer français, à l’enseigne Intermarché lors de son ouverture, en partenariat avec le groupe antillais Bernard Hayot. Initiateur de Caillé Distribution (Cadis), de la SORELAIT (yaourts Danone) et de la reprise de la SERCA, concessionnaire Fiat — une affaire cédée plus tard au groupe Dindar mais reprise en 2008— , du groupe automobile Dindar, de Réunibail après la vente des parts du groupe à Abdul Cadjee (2003), SNTM Transcar et de plusieurs filiales immobilières. Aujourd’hui PDG de Caillé S.A., holding du groupe Caillé, troisième entreprise de la Réunion avec 732 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2 500 salariés, il a ouvert en 1997 le capital du groupe à une société de capital développement pour “digérer” le rachat des parts détenues par son frère Jean Caillé dans la holding du groupe familial avant de racheter par paliers les parts détenues par son père, Jacques Caillé. Argument du “capitaine d’industrie” : « Au fil des générations, il y avait un risque important de dilution du capital » (L’Express, 5 avril 2004). Aujourd’hui, classé personnellement 210e fortune de France par le magazine Challenges, il gère un groupe de plusieurs dizaines de sociétés dans plusieurs secteurs économiques. Sa présence est d’abord marquée dans l’automobile, la moto, le cycle, les engins de travaux publics avec les marques Peugeot, BMW, Mini, Chevrolet, Daewo, Kawazaki, Yamaha, KTM, Iveco, Daf, Jcb, Bomagg, Liebheer, Case Poclain, Fiat/Hitachi, Budget, Rent a car, Hertz, Midas, Pirelli, Spies Hecker, Castrol… un secteur conforté avec le rachat en janvier 2007 de cinq sociétés d’exploitation du groupe Dindar : Dindar Auto (marques Opel, Fiat, Lancia et Alfa Roméo), Dinauto (Susuki et Land Rover), Conforéunion (Conforama), Dindar Confort et Dindar Informatque. A signaler également, le rachat en décembre 2008 de Porsche à Abdul Cadjee. Le groupe Caillé, c’est aussi une présence dans la grande distribution avec 28 enseignes Leader Price et deux Géant Casino, Dia (passée sous l’enseigne Leader Price depuis le 1er juillet 2009), Cash OI (centrale d’achat), Promocash, Monsieur Bricolage, des enseignes regroupées dans Sodexpro, une société marquée en mai 2008 par une cession de parts au groupe Hayot dans la SOREDECO, société gérant à l’origine l’enseigne Euromarché rebaptisée Continent et aujourd’hui Carrefour. C’est enfin 115 les sociétés CRAP (centrale d’achat d’espace pour le groupe Caillé), La Grande Récré, Hyper CK et Car Max (2005), Foucque Caillé Assurances et CAIDAR. Il est également le parrain du projet immobilier Pôle Océan, au centre ville de Saint-Denis, projet bloqué avec l’élection en mars 2008 du nouveau maire du chef-lieu Gilbert Annette. Il est enfin administrateur d’Antenne Réunion. En 2009, la crise économique mondiale et la fragilité du secteur automobile l’ont contraint en juin 2009 à déclencher une procédure de conciliation d’un mois devant le tribunal de commerce de Saint-Denis pour parvenir à un accord avec ses créanciers et à obtenir un prêt de 18 millions d’euros sur 18 mois auprès de ses banquiers. Dans l’océan Indien : le groupe Caillé est présent à Madagascar après le rachat du secteur automobile de la SCOA, Société Commerciale de l’Ouest africain (1995), la création de la société informatique Caillé Madagascar Internet (2008) et la représentation de Canal Satellite. Toujours dans la Grande Ile, le groupe exploite 300 hectares de jachères mises en cultures maraîchères à Ambatolampy, dans la région d’Antsirabé, à travers la société Caminvest (depuis 2005). Il est présent également à Mayotte après le rachat en 2001 des parts de Jean Caillé dans la Société Mascareignes de Commerce et d’Investissement (SMCI), la création de Mayotte Auto en 2007 avec Peugeot, BMW, Chevrolet, Citroën, et la reprise de la marque Opel de General Motors. Bientôt présent aux Seychelles avec le projet d’ouverture d’un supermarché à l’enseigne Carrefour à Mahé au premier semestre 2009 Son itinéraire politique, c’est le parcours d’un « vrai gaulliste chiraquien » marqué par son adhésion au RPR le 11 mai 1981 à Paris. Conseiller municipal de la mairie de Saint-Denis gérée par Auguste Legros (1983-1989). Secrétaire de la section du RPR de Saint-Denis avec pour secrétaires adjoints Mohamed Ingar, F. Milleliri, trésorier et Jean-Albert Baloukjy, chargé de la communication (1986). Secrétaire départemental adjoint du RPR (1992). Candidat à la 32e place aux élections régionales de mars 1986 sur la liste Union Départementaliste (UDRP) soutenue par le RPR et l’UDF et conduite par Michel Debré. Conseiller régional élu sur la liste RPR (1994-2004). Président d’un comité de soutien à la candidature de Jacques Chirac à l’élection présidentielle en avril 1995. Président du comité de soutien à la liste RPR-DL conduite par Nicolas Sarkozy et Alain Madelin aux élections européennes et comprenant Nassimah Juan-Dindar, René-Paul Victoria, David Moreau, Christian Albany, Marco Boyer, Ibrahim Dindar, Karl Bellon, François Mas, Jean-Claude Lacouture (1999). Membre de l’UMP-Réunion (2005). Cosignataire comme président du MEDEF, avec Thiaw Kine Pascal, président de la CGPME, d’un appel à voter Oui au référendum sur le Traité ratifiant la Constitution européenne qui a recueilli 44% des suffrages exprimés à la Réunion contre 56% pour le Non (mai 2005) ♥ Créateur et président (1983) du Peugeot-Talbot Sport Réunion et de la Fondation Caillé “Les Talents” chargée de faire la promotion de jeunes athlètes réunionnais en coordination avec le CROS et la Direction départementale de la jeunesse et des sports (1989-1990) Actionnaire principal de la radio généraliste privée Réunion FM, mise en liquidation le 10 septembre 1997 Membre du Conseil Economique et Social Régional (depuis 2007) Administrateur d’Air Austral (depuis 2008) Président du Comité Interprofessionnel pour le Logement à la Réunion (CILR dépendant de l’union patronale COLIER, aujourd’hui le Medef). Président du Medef depuis 2005 Leader de l’ex-Collectif de lutte contre le monopole de Vindémia (ex-groupe concurrent de Jacques de Chateauvieux), association regroupant dix enseignes (avril 1998). Président de l’ancien club de football La Patriote Administrateur du réseau Business Angels à la Réunion (avril 2008).

Prise de parole

« Mes qualités et défauts ? Peut-être trop humain, trop faible : dans mon métier, beaucoup de gens sont des tueurs. Mais ça, je n’ai pas appris à faire » (Des générations de Caillé. La route du sud, par Daniel Vaxelaire 2006).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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