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CHAMSIDDINE Benali dit SHAM’S.

Publié le 1er janvier 2014

Comédien, né le 18 mars 1961, il peut être défini comme un Réunionnais d’adoption originaire d’Ambonja (Madagascar). Fils d’un père anjouanais, médecin, plusieurs fois nommé ministre des Comores, et d’une mère malgache. Ti’nom : Sham’s, venant de Chams, donné par Nassimah Dindar lorsqu’elle l’aurait côtoyé à la Faculté des lettres à la Réunion. Il passe une partie de son adolescence et de sa scolarité dans l’île (1968-1971) et l’autre partie aux Comores, du cours moyen jusqu’au baccalauréat scientifique D. Retour à la Réunion, il est inscrit en médecine, mais après une semaine, il opte en catimini pour un cursus à la Faculté de lettres modernes (1981-1987) qui va se prolonger par des stages et une formation en Métropole : Institut international de l’acteur à Lectoure (Gers), Théâtre du Soleil et Ecole du Passage à Paris. Détenteur d’une maîtrise de lettres modernes et d’un DEA d’arts du spectacle à la Sorbonne nouvelle à Paris, avec mention Très Bien. Doctorat d’études théâtrales à l’université de Paris VIII, avec la mention Très Honorable, sur le thème Le réel et l’imaginaire dans le jeu de l’acteur On le destinait à la carrière de médecin, comme son père, mais il choisit celle de comédien. Volontaire de l’Aide Technique (VAT) comme animateur du Centre Réunionnais d’Action Culturelle (CRAC), à Saint-Denis de la Réunion, sa première tâche a été de s’initier au créole réunionnais, puis plus tard directeur de l’atelier théâtre du CRAC et rédacteur-en-chef de son organe mensuel (1986-1987). Il entre au Théâtre Vollard d’Emmanuel Genvrain où il joue dans Le Mariage de Mascarin, le Triomphe de l’Amour, Nina Ségamour, Le Médecin Volant et Torouze (1981). Brillant conteur, il crée alors pour son compte la Ligue d’improvisation réunionnaise (1984). Il quitte la Réunion en 1987 pour retrouver Paris où il devient directeur du théâtre de la Fournaise (1988-1996). Là, il crée et joue les pièces Zistoire Rosette (1989), Piment Canibale (1991) suivie de Cri Blé d’amour, avant de diriger un cours de théâtre pour adultes (1994-1995). Retour à la Réunion pour donner naissance au Sham’s Théâtre, une salle de 120 places à Sainte-Clotilde qui fit office d’école et de théâtre populaire (1996). Auteur de plusieurs pièces ou d’adaptations en créole, Charuda, Z’histoire Rosette, Piment Cannibale, Cri blé d’amour, Etat de choc et Lo Rapiang (2003), Mais ne te promène donc pas toute nue et Roméo et Juliette (2004), deux one man show avec Piment Cannibale (1991-1994), et Zistoir Rosette (1989-1991) et participation à plusieurs films courts métrages. Après Sainte-Clotilde, il installe en 2007 ses tréteaux dans le Sud, à Pierrefonds, commune de Saint-Pierre (jusqu’en 2008). Depuis le 1er juillet 2008, il est directeur du développement culturel à la mairie de Saint-Denis gérée par Gilbert Annette. Livres : Il est à l’origine d’un livre et d’un CD consacré à Leconte de Lisle (1997). Le réel et l’imaginaire dans le jeu de l’acteur, thèse terminée en 2000 et publiée en 2003. Autre : Il a apporté publiquement son soutien à Darma Seethanen, candidat socialiste aux élections cantonales dans le 1er canton de Saint-Denis (2001).

Prise de parole

« Le système politique français est plein de rouille. Mais il faut qu’il pourrisse jusqu’au bout pour qu’apparaisse un germe nouveau. Il ne faut pas interrompre la pourriture. Comme à l’Est, il faut aller jusqu’au bout. C’est la loi de la nature. C’est la dialectique. Il me semble qu’actuellement les citoyens sont beaucoup plus intelligents que les politiques » (Quotidien de la Réunion, 4 mai 1991). Distinctions : Lauréat national des Francophonies d’Acteur (1989), Nominé aux 137 PIAFS (1991), Prix du Public au Festival interuniversitaire de théâtre (1990) pour le one man show Zistoir Rosette.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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