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CHIRAC Jacques

Publié le 1er janvier 2014


Ancien Président de la République, né le 29 novembre 1932 à Paris. Fils d’Abel François Chirac et de Marie-Louise née Valette. D’après lui, son nom « a pour origine la langue d’oc, celle des troubadours, donc celle de la poésie ». Marié à Bernadette née Chaudron de Courcel. Ecole communale de Sainte-Féréole, en Corrèze, puis lycée Hoche de Versailles, lycée Carnot et enfin lycée Louis-le-Grand à Paris. Après son baccalauréat, section mathématiques élémentaires, mention Assez bien, il fait une année en « hypotaupe » (mathématiques supérieures, première année de classe préparatoire scientifique). Institut d’études politiques de Paris. Diplômé de l’ENA, major de l’école des blindés de Saumur. Diplômé de la Summer school de Harvard Il intègre la Cour des Comptes en 1962 puis, à cette date, entre au Cabinet du Premier ministre Georges Pompidou. Député de Corrèze en 1967, il est nommé Secrétaire d’Etat à l’Emploi et, à ce titre, participe aux négociations des accords de Grenelle en 1968. Il est ensuite nommé Secrétaire d’Etat aux Finances, poste qu’il occupera sous les Gouvernements de Maurice Couve de Murville et de Jacques Chaban Delmas. Par la suite, il occupe les fonctions de ministre chargé des Relations avec le Parlement (1971), de ministre de l’Agriculture (1972) et de ministre de l’Intérieur (1974). Valéry Giscard d’Estaing, élu président de la République, le nomme Premier ministre (1974-1976). Il démissionne après les élections cantonales de mars 1976. Soucieux de faire vivre un mouvement gaulliste fort, il fonde le Rassemblement Pour la République (RPR) qui se substitue à l’UDR, parti qu’il préside jusqu’en 1994. Elu maire de Paris en 1977, il occupe ce mandat jusqu’à l’élection présidentielle de mai 1995. Il est nommé Premier ministre du premier Gouvernement de cohabitation par François Mitterrand (mars 1986-mai 1988). Candidat à l’élection présidentielle de 1988, il est battu au second tour par le président de la République sortant. A l’issue des élections législatives de mars 1993, il choisit de ne pas 153 occuper les fonctions de Premier ministre pour préparer plus activement l’élection présidentielle de 1995. En réunissant 52,64 % des suffrages au scrutin présidentiel, le 7 mai 1995, face à Lionel Jospin, candidat de la gauche, il devient le cinquième président de la Cinquième République. Il nomme Alain Juppé Premier ministre. En avril 1997, le Président de la République décide d’anticiper les élections législatives prévues initialement pour 1998. A l’issue de ces élections qui ont amené une majorité parlementaire de gauche, il nomme alors Lionel Jospin Premier ministre, fonctions qu’il occupera jusqu’à l’élection présidentielle de 2002. Le 5 mai 2002, Jacques Chirac est réélu pour sept ans (jusqu’au 16 mai 2007) Président de la République française avec 82,21 % des suffrages exprimés, et nomme Jean- Pierre Raffarin chef du nouveau Gouvernement. Il siège aujourd’hui au Conseil constitutionnel (où il côtoie Valéry Giscard d’Estaing), dont il est membre de droit depuis la fin de son second mandat de chef de l’État.

Autres

Durant sa période estudiantine à Paris, il milite dans la mouvance du Parti Communiste Français avec notamment le futur éditeur Christian Bourgois. Il vend rue de Vaugirard l’organe du PCF, et participe au moins à une réunion de cellule communiste, comme il l’a raconté lors d’une émission de France 3 le 12 novembre 1963. Il signe en 1950 l’Appel de Stockholm, contre l’armement nucléaire, d’inspiration communiste(cela lui vaudra d’être interrogé lorsqu’il demandera son premier visa pour les États-Unis, pays pour lequel il nourrit une réelle admiration) Lors de sa visite à Mayotte en 1986 en tant que Premier ministre, il se montre particulièrement frileux vis-à-vis des attentes des Mahorais qui attendaient pourtant beaucoup de lui, après avoir craint un retour forcé dans le giron comorien lors de l’élection à la présidence française de François Mitterrand, en 1981. Cette incertitude quant à l’avenir politique et statutaire de Mayotte se manifestera au cours des années1980 dans les investissements de l’Etat français dans l’île, très faibles – ce qui aboutit à de nombreuses manifestations dont une particulièrement violente en 1993. Pendant son passage à Matignon, la stagnation statutaire se doublera alors d’une stagnation économique et structurelle. L’ouverture politique n’interviendra qu’au milieu des années 1990 lorsqu’il sera Président de la République, en même temps que l’implication plus importante de l’Etat dans l’île et la promesse d’une départementalisation à Mayotte. A signaler : il a été le premier Président de la République à aller à Mayotte en 2001. Autre prise de position sur l’Outre-mer français : il s’est dit favorable à la création d’un deuxième département à la Réunion lors d’un voyage dans l’île le 2 décembre 1999. Livres : Traduction en français de la nouvelle russe Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine qui ne semble avoir jamais été éditée. Thèse à l’Institut d’études politiques de l’université de Paris sur “Le Développement du port de la Nouvelle-Orléans” (1954). Discours pour la France à l’heure du choix (1978). La lueur de l’espérance : Réflexion du soir pour le matin (1978). Une nouvelle France, Réflexions 1 (1994). La France pour tous (1995). Mon combat pour la France (2007). Mon combat pour la paix, tome 2 (2007). Mémoires, volume 1 : Souvenirs (2009). Prises de parole : « Sans les DOM, la France ne serait pas ce qu’elle est », (Quotidien de la Réunion, 5 septembre 1979). « Les secrétaires d’Etat aux DOM-TOM ont tous été mauvais, même sous mon gouvernement. Je suis favorable à l’apparition d’un ministre d’Etat, dans les tout premier de la hiérarchie gouvernementale. Ministre qui devrait avoir une compétence reconnue et une expérience qui lui permettra de s’imposer. De plus, il devra avoir une influence forte sur le ministre des Finances. Ce sera donc une personnalité de premier plan. Les jeunes secrétaires d’Etat, c’est une mauvaise idée » (Interview à Radio Freedom, rapportée par le Quotidien de la Réunion, 24 décembre 1985 et Le Figaro, 11 janvier 1986). Distinctions : Médaille de l’Aéronautique. Chevalier du Mérite Sportif. Condor de oro « Grand Condor » (la plus haute distinction de la fédération sportive de Bolivie).

Décorations

Grand-Croix de la légion d’Honneur (en tant que président de la République). Grand-Croix de l’ordre national du Mérite (en tant que Premier ministre). Croix de la Valeur militaire. Chevalier du Mérite agricole (en tant que ministre de l’agriculture). Chevalier des Arts et des 154 Lettres. Chevalier de l’Étoile Noire (Bénin). Grand-Croix pro Merito Melitensi de l’Ordre de Malte. Officier de l’Ordre national du Québec. Prix d’État (Russie). Chevalier grand-croix au grand cordon (Ordre du Mérite de la République italienne).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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