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FONTAINE Jean.

Publié le 1er janvier 2014


FONTAINE Jean

Ingénieur à la retraite, né le 26 avril 1922 au Tampon (la Réunion). Marié à Christiane née Lebon. 3 enfants (Jean-Yves, Annick, Jean-Paul). Études de forestier à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Lorsque survient la guerre, il s’engage en 1942 dans les Force Françaises Libres (FFL) et ne sera démobilisé qu’en 1956, après avoir participé à la guerre d’Indochine. « J’ai amené le drapeau une fois, ce sera la dernière, je préfèrerai me flinguer », avouera-t-il à l’issue de l’intervention française dans ce conflit Il intègre le corps des ingénieurs des Travaux des Eaux et Forêts en 1950 et exerce les fonctions de chef de subdivision des Eaux et Forêts, puis de l’Office national des forêts au Tampon dans les années 1960. Il termine sa carrière avec le grade de divisionnaire 253 après s’être mis en disponibilité pour assurer ses mandats électifs « Gaulliste sans mêlé, anti-communiste primaire, secondaire, tertiaire et serein », ainsi qu’il se définissait. Membre du Comité de soutien de la candidature de Georges Pompidou à la présidence de la République créé à la Réunion en mai 1969 par Pierre Lagourgue. Maire de Saint-Louis (1977-1983). Conseiller général de Saint-Paul. Député de la seconde circonscription de la Réunion, avec pour suppléant Paul Julius Bénard, pendant quatre mandats (1968, 1973, 1978 et 1981). Rallié au Front national de Jean-Marie Le Pen au cours de son dernier mandat, de 1984 à 1986. Classé premier parlementaire de l’Outre-mer français pour son travail et 11e sur le plan national, devant Michel Debré, par l’hebdomadaire parisien Le Point (1978). À l’Assemblée Nationale, en 1978, il obtient une suspension des travaux pour fustiger une condamnation des Etats signataires d’une motion de l’OUA favorable à l’indépendance de la Réunion. « Intolérable qu’en guise de récompense ces Etats crachent à la figure de la France en s’ingérant dans ses affaires intérieures », clamera-t-il ce jour-là. Il déclare au Journal de la Réunion qu’il demandera une entrevue au ministre de la Justice afin que l’Autonomie soit considérée, comme ce sera le cas pendant longtemps, comme étant une action subversive attentatoire à la Sûreté de l’Etat (22 mars 1978). Le 28 février 1982, il boycotte le voyage officiel à la Réunion de Gaston Deferre, ministre de l’Intérieur, annonçant le projet d’Assemblée unique pour notre île. Il a appelé à voter pour la liste du Front National aux élections européennes qui a recueilli à la Réunion 2,34% des suffrages exprimés (juin 1984). Auteur d’une proposition de loi constitutionnelle déposée à l’Assemblée nationale tendant à compléter l’article 2, 4 et 53 de la Constitution en vue de garantir l’intégrité du territoire de la République française afin d’interdire les partis séparatistes (1985). Coprésident avec Hector Riviérez, 1er vice-président de l’Assemblée nationale et député de Guyane, du Comité de Défense de la France d’Outre-Mer (CDFOM), émanation du Front national présidé par Marie-France Stirbois.

Autres

Il s’est élevé à l’Assemblée Nationale contre l’Ordonnance du 15 octobre 1960 (dite ordonnnace Debré) éloignant les fonctionnaires « dont le comportement est de nature à troubler l’ordre public » (1972) Il a participé aux côtés de Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois aux obsèques à La Défense du policier Guy Joseph Léon, originaire de la Réunion, assassiné en service commandé le 10 octobre 1984 Président de l’Association des élus du Front National Aux côtés de Jean-Marie Le Pen, il a participé à la campagne nationale appelant au boycott des Jeux Olympiques de Moscou (1980) Fondateur du mensuel 97-4 Ouest dirigé par Jean-Claude Vallée (1982). Prises de parole : « Nous savons que la décolonisation nous a légué une société sclérosée. Mais beaucoup de choses ont changé à La Réunion du fait de la départementalisation. Les Réunionnais veulent vivre comme des Français, dans des départements français de droit commun. Ne les prenez pas pour des demeurés. La départementalisation a été la vraie libération des esclaves et ils l’ont compris, nous ne voulons pas être considérés comme des enfants bâtards. Nous voulons être intégrés à la famille. C’est pourquoi tout ce qui tend à aggraver nos différences nous irrite » (Débat à l’Assemblée nationale, 1982). « Pourquoi commémorer l’abolition de l’esclavage chez nous puisque, somme toute en métropole aussi, il y eut le servage, avatar de l’esclavage ? Pour nous, la loi de départementalisation fut la véritable libération de l’esclavage » (Journal de la Réunion, 7 janvier 1983).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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