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HASSEN Ismaël.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 21 juillet 1913 à Saint-Joseph (la Réunion), décédé le 2 mars 1987 à Bourges (Cher). Scolarité au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis avant d’obtenir un doctorat en médecine en Métropole De retour à la Réunion, il installe un cabinet médical au Port en 1941 et sera le seul médecin dans cette commune et celle voisine de La Possession (jusqu’en 1957). En plus de ses fonctions de praticien du privé, il sera médecin de la Marine nationale, de l’état-civil, de la maternité du Port (1er décembre 1962) et assurera des vacations à l’hôpital communal de Saint-Paul. En 1942, il est mobilisé sous les ordres du lieutenant Baudran et affecté à la défense de la route de la Montagne à Saint-Denis. En 1972, il quitte son cabinet du Port pour l’hôpital de Saint-Paul. L’heure de la retraite venue, il se fixe à Bourges (Cher) Nommé membre et président de la délégation spéciale chargée d’administrer la ville du Port le 30 novembre 1942, avant de démissionner le 21 octobre 1943 et assister à la passation des pouvoirs avec Léon de Lépervanche et la municipalité communiste élue en juin 1945. Le 4 juin 1961, il se présente pour un mandat de conseiller général sous l’étiquette « indépendant de gauche » face à Paul Vergès qui est élu. En août 1961, il quitte la Réunion pour la Métropole, mais revient dans son île natale l’année suivante, à la mi-février, à la demande d’André Gonthier qui le met tête de liste aux élections municipales de mars 1962 au Port. Élu conseiller municipal de l’Opposition, il démissionne le 12 juin 1963. HAYOT Bernard Marie-Joseph. Chef d’entreprises, né le 28 octobre 1934 au François (Martinique). Fils de Léon Hayot, directeur d’une usine sucrière, décédé et de Anne-Marie de Bernard de Feyssal. Marié à Catherine née Brichant. 4 enfants (Stéphane, Delphine, Dorothée, Rodolphe). Ti’nom : béké, nom donné aux Blancs martiniquais par les populations de couleur, appellation provenant probablement d’un dialecte africain et signifiant « l’étranger » Descendant d’une famille de colons arrivés à la Martinique en 1680, héritier d’une fortune importante bâtie sur « l’or blanc » (le sucre) lors de la colonisation. Sans grandes études, il a fait du groupe qu’il a fondé en 1960 une multinationale florissante. Implanté en Martinique, Guadeloupe, Guyane française, Trinidad & Tobago, République Dominicaine, Cuba, Réunion, Nouvelle-Calédonie, France métropolitaine, Maroc et Algérie, le Groupe Bernard Hayot (GBH) avec ses 6 500 employés a doublé son chiffre d’affaires en 6 ans. Celui-ci est passé de 1 à 2 milliards d’euros entre 2002 et 2008 (pour redescendre à 1,8 milliard, en 2009) et la famille Hayot était classée au 121ème rang des fortunes de France par le magazine Challenges, passant de 300 millions d’euros en 2007 à 350 millions d’euros en 2008 pour redescendre à 250 millions en 2009. Le groupe, qui doit son développement initial aux activités industrielles et à l’importation, s’est imposé, à partir des années 80, dans la grande distribution et la distribution automobile, jusqu’à occuper dans ces secteurs une position dominante à la Martinique, à la Guadeloupe et à la Réunion. Composé à l’origine de 10 salariés en 1960, il est aujourd’hui riche d’environ 6 000 collaborateurs et 20% de son chiffre d’affaires est réalisé à la Martinique. GBH domine la grande distribution outre-mer en exploitant des hypermarchés, 6 sous l’enseigne Carrefour, un Euromarché et un Cora, dont 2 en Martinique, 1 à la Guadeloupe, 2 à la Réunion, un en Guyane et un en République Dominicaine. Des grands magasins dont il gère aussi les galeries commerciales attenantes avec très souvent ses propres enseignes. Sa position de quasi-monopole s’étend dans d’autres secteurs de l’économie, dans celui de l’automobile, par exemple, où il est l’unique importateur de Renault dans les quatre départements d’Outre-mer. Il est aussi sur ce secteur automobile à la tête d’un réseau de concessions multimarques, important et vendant chaque année dans ces départements plus de 25 000 véhicules Audi, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Hyndaï, Renault, Séat, Skoda, Toyota, Vokswagen, Jeep, mais aussi Caterpillar et Renault Trucks. Présent également au 315 Maroc à travers la société Saïda, filiale de GBH, avec les marques Mahindra (Inde) et Madiva (Chine) et la reprise de Citroën. La location automobile et la distribution de pneumatiques ne lui échappent pas non plus avec les enseignes Europcar, Rent a Car, Holiday by Car, ADA, Jumbo Car et System Lease, soit une flotte d’environ 3 200 véhicules. Mais les activités de GBH ne s’arrêtent pas là puisqu’il exploite des magasins sous les enseignes M. Bricolage, Décathlon, Gamm Vert, Yves Rocher, dispose d’une centrale d’achat couvrant la zone asiatique, fabrique des produits laitiers sous la marque Danone, produit et commercialise les Rhums JB et Clément. Il assure, aussi, la représentation, le stockage et la distribution, dans ces territoires, des produits Mars, Pepsico, Lu, BN, Duracell, Sony, Nivéa, etc. A la Réunion : L’implantation de GBH à la Réunion date de 1984 avec l’acquisition de l’activité Yves Rocher, mais surtout grâce à leur première association avec le Groupe Caillé pour implanter l’hypermarché Euromarché (aujourd’hui Carrefour) inauguré en 1986, suivie de Sorelait (yaourts Danone) en 1990. Depuis, le groupe s’est développé dans de nombreux secteurs porteurs notamment dans la grande distribution avec un second Carrefour et un Decathlon. Ces dernières années, on dénombrait une vingtaine de sociétés implantées à la Réunion : Société Réunionnaise Laitière-SORELAIT (franchise Danone), Babyrex (commerce de gros non spécialisé), Bamyce (restauration de type rapide), Bernard Hayot (location de matériel), Ferebam, Rebatex (toutes opérations industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et financières), Société Automobiles Réunion (Renault), SN Bamatex (Podium-Michelin), Bamatex (location d’autres biens immobiliers), Bamy Flash (Foto Firt), Bamyce (toutes opérations industrielles), Bamyrez (Yves Rocher), Pneu Marché (commerce de détail d’équipements automobiles), Compagnie Française Immobilière pour l’Outre-mer-CFIOM (construction, gestion et location d’immeuble), Fibam (acquisition et location de matériel industriel), Hyper Soredeco (Continent aujourd’hui Carrefour), Rebic (location de matériel industriel), Rebos (location de machine et équipements divers), Sech (Supermarché Champion), Sodetri (location de matériel et d’immeuble), Soredex (toutes opérations industrielles et commerciales, mobilières, immobilières et financières), Sud Automobiles (commerce de véhicules neufs), Trefima (commerce de véhicules neufs et d’occasion), Société Réunionnaise de Bricolage- SOREBRIC (commerce de détail de bricolage)… employant plus de 1 500 personnes sous la direction de ses deux fils, Rodolphe Hayot (secteur grande distribution) et Stéphane Hayot (automobile). En Guadeloupe : Audy, Bamy, La Brioche Dorée, Carmo, 1 Carrefour Destreland (+1 en projet), 1 Casino Cafétéria, centre commercial Destreland, 1 Décathlon, Foto First, Holiday by car, Jumbo car, 2 Mr Bricolage, Michelin, Mitsubishi, Renault, Rent a car, SCO Cadibes, Seat, SGB, SGBM, Sofrepag, Sopri, System lease, Toyota, Yves Rocher. A la Martinique : Bamex, Batimat, la biscuiterie Girard, La Brioche dorée, Canal Antilles, Canal +, Carib rent a car, 2 Carrefour Genipa et Dillon, Caterpillar, Clovis location, Eurocar, Foto First, Gamm Vert, Holisday by car, Jumbo car, 3 Mr Bricolage, Martinique Beton, Mercedes, Michelin, Nissan, Pamagel, Renault, Rent a car, rhum Clément, rhum JM, Sablière de donf Cannoville, Sixt, Sodicar, System Lease, Technoponce et Yves Rocher. Autre : Lors du conflit aux Antilles, en février 2009, il est devenu l’un des symboles de la « pwofitasyon » (profitation), symbole vilipendié par les grévistes antillais et sanctionné par le saccage d’un hypermarché et d’une concession automobile du groupe lors d’émeutes en Martinique. Déjà, en 2001, au cours de prémices de tensions sociales mêlées à des clivages raciaux, un supermarché du groupe GBH avait été dévasté par des manifestants, cette fois en Guadeloupe ♥ Avec son groupe, il se vante de s’être impliqué dans le développement culturel, la préservation du patrimoine antillais et le respect de l’environnement. C’est à son initiative et grâce au soutien du groupe que la Fondation Clément a vu le jour et mène des actions de mécénat en faveur des arts et du patrimoine culturel à la Martinique, plaide-t-il. La Fondation se trouve sur le site de l’Habitation Clément, lieu emblématique et historique 316 de la Martinique, qui a eu l’honneur de recevoir en 1991 les président François Mitterrand et Georges Bush pour un sommet qui s’est tenu à l’issue de la première guerre du Golfe.

Prise de parole

« L’homme que je suis, Béké certes, mais Martiniquais d’abord, a toujours été hautement conscient de l’importance du rôle de chacun dans le dialogue et la compréhension entre nos différentes communautés. La secousse que nous vivons aujourd’hui est un appel à redoubler d’efforts. Tous ensemble et moi le premier, nous devons dans un élan de fraternité tout faire pour que notre société martiniquaise devienne en profondeur une société respectueuse de chacun, enrichie de ses différences, confortée dans sa capacité à vivre ensemble » (France-Antilles, 17 février 2009).

Distinction

Manager de l’Année 2006 décerné par le magazine L’Eco Austral.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

Commander la version Pdf de "1000 Célébrités de la Réunion" pour 12 euros

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