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HOARAU Mario Luc.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 19 juillet 1914 à la Rivière Saint-Louis (la Réunion), décédé le 27 octobre 1993. Fils de Louis Albert Hoarau et de Joséphine Cécile née Hjermancia. Marié. 9 enfants. Brevet élémentaire Reçu à un concours des Postes (1936), il est embauché à la Recette principale de Saint-Denis de la Réunion avant d’être mobilisé à la caserne du chef-lieu pendant la Seconde Guerre mondiale (1939). Il termine sa carrière professionnelle dans l’administration des PTT comme Inspecteur. En marge de son activité professionnelle, il lance un réseau de salles de cinéma à la Réunion dont le fameux Rio de Saint-Denis aujourd’hui disparu, précurseur dans la programmation de films X Hostile au régime du maréchal Pétain lors de la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la clandestinité et fonde le Mouvement de Libération de la Réunion, puis à la Libération il s’engage dans l’action politique en soutenant le Comité Républicain d’Action Démocratique et Sociale (CRADS) avec le docteur Raymond Vergès et Léon de Lepervanche. Elu sur la liste de Florus Payet aux élections municipales (1945), il devient maire de Saint-Leu. À cet égard, il est à l’origine d’une délibération du Conseil municipal de cette ville rebaptisant la place du Maréchal Pétain en place Joseph Staline, « le libérateur des peuples opprimés, le préparateur de la paix universelle » (8 décembre 1949). Conseiller général de Saint-Leu en 1950 au cours d’une élection partielle provoquée par la démission de son épouse Viviane. Victime de la politique d’épuration du préfet Jean Perreau-Pradier, il est chassé de son fauteuil de maire et le conseil municipal de Saint-Leu dissout par le gouvernement alors que le représentant de l’Etat n’avait demandé que la suspension (21 juillet 1958). Vingt-cinq ans plus tard, en 1983, il est élu pour la seconde fois maire de Saint-Leu en battant la mairesse sortante, Marie-Thérèse de Chateauvieux. Toujours fidèle au Parti Communiste Réunionnais, élu premier secrétaire de la fédération locale, il a contesté à l’époque le mot d’ordre d’“autonomie” lancé par Paul Vergès. Conseiller général de Piton Saint-Leu (1982), il a été élu président du Conseil général en 1983 au bénéfice de l’âge (grâce au soutien des socialistes) à la suite d’un accident de la route du conseiller UDF Raymond Cazal l’empêchant de participer aux opérations de vote, réélu en 1988. Autre : Président du Conseil général, il a suscité la polémique en embauchant et en offrant, selon la presse locale, un « contrat en or » à son fils naturel Mario Lechat nommé directeur de cabinet ♥ Membre de l’Association des élus républicains de la Réunion présidée par Lucet Langenier (septembre 1982).

Références

Archives personnelles. Une île dans la guerre par Bernard Marek et Guy Bourau-Glisia.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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