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HOAREAU Joseph Bruno Marc.

Publié le 1er janvier 2014

Administrateur civil, né le 10 juin 1946 à Guebwiller (Haut-Rhin). Fils de Léonce Hoareau, originaire de la Réunion et de Georgette née Rencker, 345 d’origine alsacienne. Marié à Martine née Rodier. 2 enfants (Denis, Solène). Ti’nom : Garçon Tara. [Filiation : Son frère Jean (dit Tara ou Johnny), ancien responsable local de l’ANPE, militant socialiste, a été longtemps adjoint au maire de Saint-Denis Gilbert Annette]. C’est seulement à l’âge de 6 ans qu’il découvre la Réunion lorsque son père, professeur de lettres classique, est affecté à Saint-Denis. Études au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis. Il quitte alors l’île vers la Métropole pour le lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg (Bas-Rhin) et s’engage pour un cursus classique : études de droit et de sciences politiques à Strasbourg, puis l’université d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et l’Institut des administrations des entreprises (IAE) dans la même ville. Certificat d’études littéraires générales. Diplôme de l’Institut d’études politiques Diplômes en poche, il entre en 1972 au ministère des Finances, à Paris, et exerce dans différents services, à la direction du personnel et des services généraux, et à la direction générale des Douanes, jusqu’en 1975. Puis il est appelé dans des cabinets ministériels du commerce extérieur, ceux de Norbert Ségard, de Raymond Barre et d’André Rossi (1976-1977). En 1977, l’appel de la mer et de l’Outre-mer le conduit en Polynésie française où il intègre le cabinet du gouverneur (qui devient plus tard commissaire de la République). Trois mois plus tard, il est nommé administrateur des îles Marquises (1978). Dix-huit mois après, il est de retour à Tahiti pour diriger pendant deux ans le Service des affaires communales et maritimes. En 1981, il rentre en Métropole, à la Direction du Budget, quinze jours avant l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République. Sa tâche : participer au vent de réforme de l’Audiovisuel engagé par les ministres Jack Lang et Georges Fillioud, qui libéralise les radios libres et les télévisions privées (1982). C’est l’époque des premières ruptures entre les chaînes publiques et le gouvernement. Administrateur civil des Finances, il est nommé chef du bureau de l’urbanisme communal, de retour à la direction du commerce extérieur (1988). 1990, c’est le nouvel appel des îles avec l’opportunité d’un poste de sous-préfet vacant à la Martinique pour suivre les affaires économiques et régionales de cette région des Antilles. Son retour aux sources se produit le 24 juillet 1992, lorsqu’il est appelé par Camille Sudre, président de la Région Réunion, pour prendre la direction de son cabinet. Il succède à ce poste à Alain Abbadie, mais ne reste que neuf mois avant de démissionner en mai 1993, Jean-Pierre Fourtoy, détaché de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion (CCIR), lui succédant. Affecté à Paris après les émeutes du Chaudron, il ne cachera pas son analyse des événements en stigmatisant les principaux responsables du malaise social réunionnais, c’està- dire « l’étalage du luxe, de la langue de bois, les bassesses politiques et les profiteurs économiques » (Quotidien de la Réunion, 20 juin 1991). Il est à nouveau à la direction du commerce intérieur du ministère des PME, du Commerce et de l’Artisanat (1994-1996). Changement de cap enfin en entrant dans le réseau départemental du Trésor Public : Receveur des finances de Morlaix (Finistère) (1996-1998). Contrôleur financier en région Languedoc-Roussillon (1998-2001), Trésorier-payeur général des Hautes-Pyrénées (2001- 2005), des Deux-Sèvres (2005-2008) et de son île (presque) natale, la Réunion (depuis le 1er septembre 2008). Autre : Administrateur de la Société Immobilière du Département de la Réunion (SIDR) en qualité de représentant de la ministre chargée de l’économie (depuis septembre 2008). Prises de parole : « La Réunion n’est plus une colonie de production mais un département de consommation. On injecte de l’argent public pour mettre en place un niveau de vie qui permet aux Réunionnais de consommer des produits parfois superflus, qui sont importés par de grandes surfaces. Côté consommation, nous sommes des géants. Côté production, nous sommes des nains » (…) « les gros défauts des responsables politiques et professionnels, de la presse, des intellectuels et de toutes les catégories socioprofessionnelles, c’est qu’ils passent leur temps à s’invectiver, à s’injurier et à se lancer des imprécations » (Quotidien de la Réunion, 20 juin 1991). « Disons aux Réunionnais : Apprenez à tourner le bouton de la radio. Allez causer entre vous. N’attendez 346 pas la parole venue d’en haut ! Il y a des émissions qui ont des titres trompeurs, qui donnent l’impression de nous donner la parole à nous, les Réunionnais. C’est au contraire la parole qui vient d’en haut et qui vous est imposée ! Ne restez pas chez vous à attendre la parole d’un dieu, quel qu’il soit, prêt à avaler tout et n’importe quoi. On vous bourre le crâne » (Quotidien de la Réunion, 27 mai 1993). « On peut dire que les hommes politiques à la Réunion sont atteints du syndrome de papa, comme en son temps le Papa Debré ou le Papa Chirac… Beaucoup veulent être le Papa. Et parfois la Maman, maintenant… Tout ça, c’est un discours d’assistanat, de déresponsabilité. C’est un discours qu’on entend peu ailleurs qu’à la Réunion » (Quotidien de la Réunion, 27 mai 1993).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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