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KICHENIN Saminadin Axel.

Publié le 1er janvier 2014


Médecin, né le 24 janvier 1950 à Saint-Denis (la Réunion). Fils de Raphaël Kichenin et d’Adrienne née Veloupoulé. Marié à Nicole Mary Denise née Nillameyon, cérémonie assurée par le maire du Tampon, André Thien Ah Koon. 2 enfants (Kameswaren Karl, Bhavani Béatrice). [Filiation : Divorcé à la fille de Denise Nillameyon, ancienne adjointe au maire du Tampon André Thien Ah Koon, vice-présidente de la Croix-Rouge]. Baccalauréat D (1969). Doctorat de médecine de la Faculté de Marseille (1977). Diplôme de médecine et santé tropicales Docteur en médecine. Depuis 1978, il exerce au sein de son cabinet médical à Sainte-Marie. Autre : En 1982, avec onze de ses confrères, comme Jean-Yves Dalleau, Christian Dambreville, Jean-Marie Finck, Alexis Pota, il a refusé de suivre un mot d’ordre de grève de trois jours demandée par le Syndicat des Médecins de la Réunion contre les directives du ministre socialiste Pierre Bérégovoy Sa brève carrière politique tumultueuse se confond avec l’histoire du Mouvement des Progressistes de Gauche (MPG), fondé en novembre 1982 pour déloger l’un des leadeurs de la vie politique réunionnaise attachée au gaullisme, Yves Barau, ami de Michel Debré, alors président du Conseil régional et de l’Association des Maires. Un challenge réussit lorsqu’il accède à la mairie de Sainte-Marie (1983-1990), grâce à une coalition regroupant le Parti Communiste Réunionnais (PCR), le Parti Socialiste et le MPG (transformé en Mouvement Progressiste Réunionnais (MPR) en 1984, avec pour vice-président Daniel Saingany). Premier magistrat de Sainte-Marie, il fait de sa commune la première municipalité de l’île de 385 la Réunion à célébrer officiellement les quatre autres communautés de peuplement : chinoise, musulmane, afromalgache et indienne et la première commune à supprimer le boeuf au menu des cantines scolaires. Elu conseiller général (1985-1992), il est condamné puis gracié par le Président François Mitterrand pour avoir fait voté en sa faveur 352 faux électeurs, avec de fausses cartes d’identité imprimées à l’île Maurice. Conseiller régional (1986-1992). Après s’être fait oublier quelques années, il réapparaît sur la scène politique en créant l’Union des Progressistes de la Réunion (UPR), avec Jean-Max Nativel, et en présentant une liste d’Union des Progressistes Réunionnais pour participer aux élections régionales (1998). La même année, il est réélu au Conseil général et il crée la surprise en facilitant, avec Jean-Max Nativel, l’élection de Jean-Luc Poudroux (RPR) à la présidence du Conseil général. Ce soutien lui vaut la seconde vice-président, délégué à la Santé. Et dans la foulée, il se prononce contre la bidépartementalisation de la Réunion. En 1999, à la veille des élections européennes, il appelle à l’abstention ou le vote blanc et en 2002 il se prononce en faveur de Lionel Jospin au premier tour de l’élection présidentielle. Enfin, en mars 2008, il est élu conseiller de l’opposition sur la liste “Union pour le changement et le progrès” aux élections municipales de Sainte-Marie avec Daniel Jatob et Mario Lechat (ce dernier a été invalidé par le Conseil d’Etat le 27 juillet 2009 pour non conformité à la loi électorale relative aux comptes de campagne).

Autres

Pendant plusieurs années, il a défrayé la chronique judiciaire et ses démêlés avec la justice l’ont parfois conduit à se frotter avec la justice, mais il a toutefois bénéficié d’une grâce présidentielle prononcée par François Mitterrand en 1998 Il a appelé à voter Non au référendum sur le Traité de ratification de la Constitution européenne qui a réuni 56% des suffrages à la Réunion contre 44% pour le Oui (mai 2005) Au nom de l’Union des Progressistes, il a apporté son soutien à Lionel Jospin à l’élection présidentielle de 2002 et il fait de même pour Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007 ♥ Président du Centre Hospitalier Départemental (CHD) Félix Guyon à Bellepierre Fondateur du premier Mouvement culturel indien de la Réunion (1968) À l’initiative de plusieurs manifestations culturelles indiennes, notamment le Festival Natarâja (1978) Productions théâtrales : Le Ramayana, Shakountalâ, Tiroukourâl, Shrikandin (1970-1978).

Prise de parole

« Je m’adresse aux journalistes de passage, à ces médiocres, ces gens qui n’ont plus de travail en France, qui viennent à la Réunion pour le SMIC ou pour 5 000 F par mois, pour se faire un nom en calomniant les hommes publics. Est-ce que vous voulez qu’on radicalise nos positions, que cesse la démocratie, que s’instaure la violence ? » (Quotidien de la Réunion, 14 novembre 1987).

Distinction

A New Delhi, lors du 23e congrès des Non-Résidents Indiens, il a reçu le Hind Rattan Award qui récompense ses efforts pour faire rayonner la culture indienne (2004).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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