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LACAILLE René.

Publié le 1er janvier 2014

Musicien, né le 26 janvier 1946 à Saint-Leu (la Réunion). Fils de René Lacaille et une dame née Rivière. 2 enfants (Marc, Oriane). [Filiation : René, son père, fut un accordéoniste et un musicien de bal célèbre] Batteur et accordéoniste dès l’âge de 7 ans, il découvre la guitare à l’âge de 16 ans dans l’orchestre Jean Macivel à Saint-Louis. C’est à l’occasion de son service militaire, effectué dans les années 60, qu’il se rend en Métropole. Se produisant à Paris dans les boîtes de nuit de Pigalle ou de Marseille (1966), il découvre alors de nombreux musiciens et de musiques du monde. De retour à la Réunion, il crée, avec le violoniste et chanteur Luc Donat, les groupes Ad-Hoc et Caméléon, et l’apport du légendaire poète et chanteur Alain Peters (1966). Il s’essaie au saxophone et c’est avec cet instrument qu’il compose et interprète Sax Sega dans les années 70, un véritable tube. Dans le même temps, en 1979, il se produit en Métropole, particulièrement en jazz et participe aux festivals Musiques Métisses, Africolor, Nuits Atypiques de Langon, Musicales de Bastia, Nuits de Nacre, Les Escales de Saint-Nazaire, Les routes de la soie (Chine), Rock in Rio (Brésil), Festival d’Eté de Québec… Il est de retour dans son île natale, 390 pas pour longtemps puisqu’il revient s’installer en Métropole, mais ce n’est qu’au début des années 90, en écoutant Danyel Waro sur scène, qu’il renoue véritablement avec l’accordéon. C’est une révélation et il se jette à corps perdu dans les musiques qui ont coloré son enfance, maloya et sega. Depuis le début de sa carrière, il a joué ou joue avec : Manu di Bango, Youri Buenaventura, l’Orchestre National de Barbès, Georges Moustaki, Jacques Higelin, Nilda Fernandez, Ray Léma, Bob Brozman (bluesman américain)… ou l’Orchestre national de Barbès.

Discographie

Mycose Kréol - Disque Vinyl (1981), cassettes et Compact Disc. Aster (1996). Patango (1999). Dig dig (2002), vendu à près de 40 000 exemplaires. Mapou (2004). Cordéon Kaméléon (2008).

Prise de parole

« En ce moment, je parle beaucoup de l’Esclavage. Ils sont en train de tout remettre en question en disant que « l’esclavage c’était super ». Avant, je laissais ça à ceux qui en parlaient mieux que moi comme Danyèl Waro. Aujourd’hui j’ai rejoint le club de la résistance. Je ne pense pas en termes politiques mais je suis sensible à ce qui se passe autour de nous. Avec mes 60 ans, je rentre dans la résistance musicale. Remettre en question la mémoire de l’esclavage, c’est négatif ! Les politiques le font pour gagner des élections mais c’est raciste. Le racisme me fait mal qu’il vienne d’un Blanc ou d’un Noir. C’est une façon de fuir ses responsabilités » (Site multimedia de RFO France, janvier 2006).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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