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LAGOURGUE Pierre.

Publié le 1er janvier 2014


LAGOURGUE Pierre

Né le 3 janvier 1921 à Sainte-Marie, décédé le 16 février 1998. Fils de Léon Lagourgue et de Louise née Rohsdat. Marié à Monique née Payet, fille de Roger Payet, président du Conseil général de 1949 à 1966. 4 enfants dont un décédé accidentellement (Michel, Gérard, Bernard). [Filiation : La famille Lagourgue, originaire du Gers, est arrivée à la Réunion au début du XVIIIe siècle]. Études au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion en compagnie de Guy Hoarau, Raymond Barre, Jacques et Paul Vergès, jusqu’au baccalauréat. Études supérieures de médecine à la Faculté de Marseille puis de Bordeaux et une spécialisation en radiologie à Paris. Autre : Étudiant, il fréquente l’Association des Réunionnais en France à travers le premier foyer réunionnais en France situé rue Saint-Sulpice au Quartier Latin à Paris (1938). Au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale, on raconte qu’il a lutté contre l’occupant allemand en transportant notamment des armes, par le train, entre Paris et Lyon, pour le compte de la Résistance. A ce propos, il aurait évité de tomber dans une “souricière” tendue par les Allemands grâce à une indiscrétion donnée par son compatriote Jean-Henri Azéma, camelot de l’Action française, rallié au maréchal Pétain De retour dans son île natale en janvier 1949, il ouvre un cabinet de radiologie à Saint-Denis, le premier de l’île. Cofondateur de la clinique Sainte-Clotilde (1968). Chef du service de radiologie au Centre Hospitalier Départemental Félix Guyon, à Saint-Denis Ses adversaires de droite, gaullistes en particulier, l’ont accusé d’être un « indépendantiste de droite » en raison sans doute de l’éclectisme de ses amitiés — ses prises de position en faveur de l’« Algérie française » ne l’ont pas empêché de revendiquer des liens familiaux anciens avec Paul Vergès, leader du PCR. Il a d’abord été le suppléant de Marcel de Villeneuve, élu aux élections législatives dans la 1re circonscription pour « préparer la promotion de ceux que la fortune a défavorisé », « pour sauvegarder le pouvoir du général de Gaulle » et pour « garder l’Algérie et le Sahara à la France » (30 novembre 1958). Conseiller général de Saint-Benoît (1958-1964), puis de Saint-Denis (1964-1970), il a présidé l’assemblée départementale (1977-1982). De même, au Conseil régional, il a été vice-président de l’assemblée régionale présidée par Mario Hoarau (1983-1986) et président (1986-1992). Il rejoint alors Camille Sudre, élu président du Conseil régional après la victoire surprise de la liste Freedom et siègera, en compagnie de Paul Vergès, au sein d’un directoire et ce jusqu’à la fin de sa mandature et jusqu’à l’annulation du scrutin en 1993. Deux mandats nationaux ont marqué son itinéraire politique : il s’est fait élire député de la 3e circonscription de la Réunion avec pour suppléant Guy Hoarau (1978-1981) et beaucoup plus tard sénateur de la Réunion, avec pour suppléant Lilian Payet (1992). D’autre part, il a été le candidat malheureux dans plusieurs scrutins : aux élections législatives, dans la 1e circonscription, contre Michel Debré (juin 1981), aux élections sénatoriales (1974 et 1983), à l’élection régionale sur la liste Union Nouvelle dans l’Intérêt de la Réunion (UNIR), avec Jacques Caillé, Serge Payet et Tony Mangou (mars 1983) où il est élu en compagnie de quelques colistiers, sans obtenir la majorité qu’il espérait ; enfin aux élections municipales de Saint-Pierre contre Elie Hoarau (mars 1983). 396

Autres

Président de l’Union pour la Démocratie Française (UDF) à la Réunion. Mandataire du candidat Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle de mai 1974. Médiateur, il a mis fin à une grève d’un mois dans la Fonction publique à la Réunion (1997) ♥ Il a été président de la SHMLR, fondateur et président de la SEDRE et cofondateur de la compagnie aérienne régionale Air Austral (1990), en assumant la présidence du conseil de surveillance.

Prise de parole

« Je serai un ardent défenseur de la Réunion Département français à part entière sous la haute direction du général de Gaulle, avec l’appui du député de notre circonscription, Michel Debré, contre ceux qui exploitent vos misères pour faire de notre petit coin de France un bastion avancé de l’étranger, avec, comme conséquence, la perte des avantages sociaux durement acquis » (Journal de la Réunion, 4 mars 1964). À voir : un film de trente minutes, réalisé sur une idée originale d’Alain Abadie, retrace sa vie (1989). Distinctions : Désigné “L’Homme de l’Année 1987” par le Magazine de l’Océan Indien. Il a donné son nom à un lycée au Tampon inauguré le 27 août 2005 et à un appareil de la compagnie Air Austral.

Décorations

Officier dans l’Ordre national du Mérite. Officier de la Légion d’honneur.

Références

Archives personnelles. La vie politique à la Réunion 1942-1963 par Yves Combeau. Magazine de l’Océan Indien 31.12.1987. Le Réunionnais 4.07.1995. Journal de la Réunion 14 et 15.09.1979, 17.09.1979, 19.01.1980, 5.05.1980, 13.05.1980, 6.11.1980, 22.12.1980, 15.02.1983, 24.02.1983. Quotidien de la Réunion 20.11.1980, 13.09.1984, 12.02.1986, 16.02.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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