LAPIERRE Dominique.

Écrivain, né le 30 juillet 1931 à Châtelaillon (Charentes Maritimes). D’origine réunionnaise par de ses grands-parents qui ont résidé dans l’île jusqu’en 1905. Marié à Dominique née Conchon A 18 ans, il écrit son premier récit de voyage qui devient un succès, Un dollar les 1000 kilomètres (1949). Alors qu’il parcourt le monde en tant que grand reporter à l’hebdomadaire Paris Match (1954-1967), il tombe amoureux de l’Inde, avec ses splendeurs, ses océans et les bidonvilles de tragédies de Calcutta qui vont réveiller en lui le désir de comprendre, de partager et de donner. De cette expérience naît l’une de ses plus belles

Oeuvres

La cité de la joie. Il distribue la moitié de ses droits d’auteurs à ses frères de misère : pas moins de six millions de francs. Puis il va sillonner le monde, notamment la Réunion, et du fruit de ses conférences, il va financer des écoles, des dispensaires, des puits... En 1981, Mère Teresa le met en contact avec un religieux anglais qui ne pouvait plus financer son établissement d’enfants de lépreux. Il lui donne aussitôt la somme dont il avait besoin puis fonde une association pour le soutenir : “Action pour les enfants des lépreux de Calcutta” (1982). Après la publication de nouveaux chefs d’oeuvres littéraires, il est alors confronté aux conditions de vie épouvantables des populations du delta du Gange. Il va alors soutenir un projet de trois bateaux dispensaires destinés à soigner ces populations oubliées. En 3 ans, les équipes médicales travaillant sur ces bateaux ont traité 100 000 personnes contre la tuberculose et exécuté 3 000 opérations. Plus récemment, un médecin indien est venu le solliciter pour pouvoir ouvrir une clinique pour les victimes souffrant des séquelles de la catastrophe de Bhopal de 1984 qui avait fait trente mille morts à la suite d’une fuite de gaz d’une usine de pesticides. Après avoir enquêté sur cette tragédie durant trois années, il a de nouveau écrit un livre : Il était minuit cinq à Bhopal. Et grâce à ses droits d’auteur et à la générosité de ses donateurs, il a pu financer l’ouverture de cette clinique (2001). Livres : La Cité de la Joie (1985). Plus grand que l’amour (1990). Mille soleil (1997). Ou tu porteras mon deuil, avec Larry Collins (1968). Cette nuit la liberté, avec Larry Collins (1975). Paris brûle-t-il ? (1965). Ô Jérusalem, avec Larry Collins (1972). Le cinquième cavalier, avec Larry Collins (1980). Il était minuit cinq à Bhopal, avec Javier Moro (2001). Il était une fois l’URSS, avec Jean-Pierre Pédrazini 404 (2005). New-York brûle-t-il ?, avec Larry Collins (2005). Un arc-en-ciel dans la nuit (2008). Autre : Il a sauvé le musée Léon Dierx à Saint-Denis de la Réunion grâce à un cliché où l’on voyait les toiles d’Ambroise Vollard étalées sur les marches du bâtiment, après qu’un cyclone ait dévasté le musée. Cette photo qu’il a montrée au ministre de la Culture de l’époque, André Malraux, a permis de tout mettre en oeuvre pour sauver la célèbre collection abritée à la Réunion (1963).

Distinction

Médaille Padma Bhushan décernée par le gouvernement indien pour les actions en faveur des plus démunis qu’il mène dans le pays depuis de nombreuses années.

Décorations

Chevalier de la Légion d’honneur. Padma Bushan (légion d’honneur indienne).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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