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LOUGNON Jacques.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 29 octobre 1920 à Saint-Denis (la Réunion), décédé le 11 novembre 1997. [Filiation : Il est de la quatrième génération de propriétaires à Petite France. Son père, Albert, officier de marine distingué, a construit la centrale électrique de la Rivière des Galets. Son grand-père, Jean-Baptiste, est arrivé dans l’île en 1873. L’aîné de ses frères, le plus connu, Albert, proviseur au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis, est le premier grand historien de la Réunion et ses ouvrages sur les Mascareignes font autorité dans le monde]. Ti’nom : le Vieux Tangue. Séminaire de Cilaos et école religieuse de l’Immaculée Conception à Saint-Denis de la Réunion. Le paludisme et la typhoïde le frappe, obligeant ses parents à l’envoyer en Métropole, chez les spiritains de la rue Lhomod à Paris. Il poursuit ses études chez des religieux et obtient son baccalauréat à Grenoble et Clermont- Ferrand, puis sa licence ès lettres à Montpellier et Toulouse. À 20 ans, une tuberculose l’a empêché d’accomplir son service militaire Il rentre à la Réunion en 1945 à la fin du conflit de la Seconde Guerre mondiale. Professeur de français au lycée Leconte de Lisle à Saint- Denis de la Réunion, il forme, entre 1945 et 1971, des générations de jeunes réunionnais. En 1971, il démissionne de l’Education nationale pour réaliser son rêve : être paysan sur sa propriété de « sa chère Petite-France », dans les hauts de l’Ouest de l’île, où il se conduit en vrai agriculteur et forestier accompli sur une partie du domaine familial. Mais c’est aussi un visionnaire qui est en avance sur son siècle en préconisant les tables d’hôte, en reboisant à perte de vue sa propriété, en devenant le chantre du géranium de Bourbon, de la forêt de tamarins et en créant des sentiers botaniques dans ses bois de couleurs. En marge de cette activité tertiaire, grâce à son érudition et son contact avec la population des Hauts, il est aussi chroniqueur de presse, « car il écrit ce que le peuple pense », n’hésitant pas à fustiger les élus ou les fonctionnaires qui abusent de leur position : plus de 2500 chroniques sont parues dans la presse et publiées. Il a également fait éditer des ouvrages comme Bourbon pittoresque d’Eugène Dayot, les Poèmes choisis de Leconte-de-Lisle, ainsi que Sous le signe de la tortue, de son frère Albert Lougnon.

Prise de parole

Il a fustigé les soi-disant intellectuels « qui veulent transformer son causer créole ». « À plusieurs reprises et après d’autres, j’ai essayé de réhabiliter Mme Desbassyns. Mais 100 pages de vérité ne compensent jamais une seule ligne de calomnie. J’ai expliqué comment une femme appelée affectueusement “seconde providence” par ses propres sujets est devenue le symbole de la cruauté. Il y a là un double phénomène, celui de la politique et celui de la richesse » (Journal de la Réunion, 11 novembre 2007). À voir : Le Vieux Tangue se raconte, un film coproduit par le Centre national de documentation pédagogique et les Editions Azalées (1999). Distinctions : Une rue du Tampon porte son nom ainsi que la salle de conférences de l’Espace culturel Charles-Marie Leconte-de-Lisle à Saint-Paul. Au Guillaume Saint-Paul, on connaît une “Impasse du Vieux Tangue”.

Références

Archives personnelles. Télé 7 Jours 27.08.1991. Journal de la Réunion 11.11.1007.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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