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MANGLOU René dit Tony

Publié le 1er janvier 2014


Acteur de la vie sociale, économique et politique, né le 23 juillet 1947 à Bras-Panon (la Réunion). Fils de René Manglou, et de Jeannette née Germain de Keradec, descendante de Bretons. Marié à Dominique née Malet. 1 enfant (Gabrielle). [Filiation : Membre d’une fratrie de neuf enfants, comprenant plusieurs artistes comme Joël et Yves]. Ti’nom : Tony. Scolarité à l’école de Quartier Français, au collège de Cilaos et de Sainte-Marie, puis au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion qu’il quitte pour assouvir sa passion, la musique, avant de reprendre des études qui le conduiront jusqu’à un doctorat en sciences économiques et sociales. Diplôme de Management supérieur (3e cycle) de l’Institut de Contrôle de Gestion (ICG) C’est un organisateur né et un manager efficace. Directeur de la Maison des Jeunes et de la Culture de Bras-Panon (1969- 474 1972), puis de la MJC de Saint-André (1972-1976), il est vite repéré par Eric Boyer, alors adjoint d’Auguste Legros à la mairie de Saint-Denis, qui lui confie la direction du Foyer de Joinville à Saint-Denis, lequel établissement passe de 300 à 3 000 adhérents (1976-1979). Cet homme de confiance se voit successivement proposer des postes de direction à grande responsabilité : au Conseil général comme commissaire au développement de l’artisanat (1979-1997), à la mairie du Tampon comme directeur général adjoint chargé des Affaires économiques de la commune gérée par André Thien Ah Koon (1997), à Saint-Paul pour assurer la direction de la Communauté des Communes du Sud, puis au Services de la mairie de Saint-Paul gérée par Alain Bénard, comme directeur général adjoint chargé du développement économique (1998-2001), à Saint-Denis où, nommé directeur de l’association “Saint-Denis 2000”, il est chargé par la municipalité de René-Paul Victoria de la restructuration de la Politique de la Ville (2002-2005). Enfin, son retour au Conseil général comme chef de Cabinet de la présidente du Conseil général Nassimah Dindar est de courte durée puisqu’il est appelé par la mairie du Tampon gérée par Didier Robert pour assurer le développement économique de la commune (depuis 2007) Foncièrement à droite aujourd’hui, il avoue avoir flirté avec la gauche la plus extrême lorsqu’il était étudiant à Paris. Repéré par Eric Boyer et Auguste Legros, acteurs politiques de la mairie de Saint- Denis dans les années 70, son premier engagement est pour la mouvance centriste développée par Pierre Lagourgue. Il est ainsi candidat en 1983 sur la liste Unir aux élections régionales et il participe au mouvement de « la droite sympa », France Réunion Avenir (FRA), une troisième force qui cassera la bipolarisation de la vie politique à la Réunion animée alors par Paul Vergès et Michel Debré. Autres candidatures, celle aux élections municipales de Saint-Denis sur la liste conduite par Eric Boyer aux côtés d’Ibrahim Dindar, Paul Payet, Georges Richer, Max Ropaul, Betho Audifax et Georges Fruteau de Laclos (mars 1989), et celle de “Saint-Denis Objectif 95”, aux élections municipales de juin 1995, aux côtés de Roger Roland, Suzy Vi-Fane, Patrick Nativel, Frédéric Cadet, Michel Lagourgue et Michel Louisin, où il est élu conseiller municipal de 1995 à 2001. Auparavant, il a été l’animateur du Collectif pour la Réunion dans l’Europe pour assurer à la Réunion la victoire du Oui au référendum sur la ratification du traité de Maastricht le 20 septembre 1992, un scrutin sanctionné par la victoire du Non, notamment à la Réunion. Secrétaire départemental du Rassemblement Pour la République (RPR), de 1996 à 1999, il a été également le fondateur de l’Union Gaulliste de la Réunion (18 juin 1999) avec André- Maurice Pihouée, avant d’être, aujourd’hui, membre, sinon sympathisant, de l’UMP ♥ C’est un technicien de la vie associative et un technicien aguerri des réglementations administratives. A ce titre, il a inspiré, créé et animé une kyrielle d’associations. Sa première et grande réussite, il la doit, en 1972, au lancement d’Arts et Traditions, association pour la sauvegarde et la promotion des arts et techniques traditionnelles, organisatrice des expositions Fait Main, initiatrice de la relance des musiques traditionnelles. Autre création, autre succès, l’Union Régionale Animation et Développement (URAD) et la Fédération des maisons de jeunes à la Réunion (1976-1997). Il a été également le président fondateur de l’Union des Artistes de la Réunion (1978) et sur un autre créneau, il a assumé les fonctions de président du Comité régional de l’ANPE (1989-1992). Mais l’apogée de ce parcours militant reste la présidence du Conseil Economique et Social de la Réunion (CESR) qu’il assure pendant deux mandats, de 1987 à 1997, de même que la vice-présidence de l’Assemblée permanente des présidents des Conseils économiques et sociaux régionaux. Autres mandats : la présidence du Comité régional pour l’information économique et sociale de la Réunion (1989-1997), sa participation à la Commission Ripert aux côtés de douze autre personnalités choisies par le gouvernement (1989) ; et plus récemment, la présidence du groupe “Démographie, Famille et Conditions de vie” au Comité régional pour l’information économique et sociale de la Réunion (depuis le 1er juin 2008). Livres : Jours 475 de Cilaos : broderie de l’île de la Réunion (1986). L’Artisanat à la Réunion. L’Encyclopédie de la Réunion (1980). Participation au Mémorial de la Réunion (1979). L’univers de la famille réunionnaise (1982). L’Atlas linguistique et éthnographique de la Réunion (1984). Publications : Quatre rapports du Conseil Economique et Social de la Réunion : Le système d’information économique de la Réunion, Les personnes âgées à la Réunion, L’accession au logement social à la Réunion : un système défaillant, Organiser la production et la mise en marché des fruits et légumes frais à la Réunion : une urgence, Impôts locaux, changer les mentalités. Pour un meilleur produit et plus de justice fiscale.

Autres

Directeur de la publication Clepsydre, revue historique dirigée par Gérard Roussin, Mario Serviable et Nicol M’Couezou (1989) Sa peinture et ses oeuvres lui ont valu des expositions au Musée Léon Dierx à Saint-Denis, au Petit Palais à Paris, Marseille, Lille, Lorient, Grenoble et l’Australie, le Japon, Madagascar, Maurice et les Seychelles Sa passion pour la photographie l’a conduit à exposer ses oeuvres à Saint-Denis de la Réunion et à Perth (Australie) Inventeur du tiBob, un nouvel instrument de musique électrique inspiré du bobre ancestral (novembre 2008).

René Manglou père

Prises de parole : « Le problème principal de la Réunion avec sa métropole est un problème de territoire : un individu français de la Réunion, n’a pas les mêmes droits, mais en revanche a les mêmes devoirs qu’un Français de métropole », (Le Réunionnais, 5 novembre 1995). « Il faut supprimer le Ministère des Dom-Tom. Sa seule présence bloque cette nécessité d’avoir un statut comparable. Il s’agit d’un ministère paravent. Nous devrions, comme tous les autres départements, travailler avec les ministères techniques » (La Crise, novembre 1993).

Distinction

Médaille d’argent de la Jeunesse et des sports.

Décorations

Chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Chevalier des Palmes académiques, Officier du Croissant Vert de la République fédérale islamique des Comores.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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