Publicité

NURBEL Jean-Claude

Publié le 11 juin 2014


NURBEL Jean-Claude

Médecin à la retraite, né le 23 juin 1935 à la Rivière Saint-Louis (la Réunion). Fils de Damien Nurbel et de Marguerite née Galbois. Marié à Marie-Josèphe née Geslin. 5 enfants (Jean-Claude, Roland, Bruno, Jean-Christophe, Arnaud). Ti’nom : Doc Indigène. BEPC. Baccalauréat. Études de médecine et en parallèle une première année d’études dentaires à Bordeaux pour prétendre à une bourse. Doctorat en médecine à la Faculté de Paris (1963). Service militaire comme médecin aspirant en Algérie Il rêvait d’embrasser une carrière d’ingénieur agronome. En rentrant à la Réunion, il crée en 1964 un cabinet médical à Saint-Louis, mais le ferme au bout de 5 mois en raison de difficultés administatives dues… à ses orientations politiques très à gauche. Il crée alors un nouveau cabinet à Saint-Denis, sans l’opposition de Gabriel Macé, alors maire de Saint-Denis (1964) Pendant ses études universitaires à Paris, à partir de 1956, au cours d’une assemblée de l’AGERF, Association Générale des Etudiants Réunionnais en France, il fait un plaidoyer en faveur de l’autonomie de la Réunion, une revendication prise trois ans avant celle du Parti Communiste Réunionnais (PCR) créé en 1959. Le 29 octobre 1960, lors d’une assemblée générale de l’AGERM, Association des Etudiants Réunionnais en Métropole, il est à l’origine d’une scission, reprochant à cette organisation son apolitisme. Il suscite alors une nouvelle association, l’Union Générale des Etudiants Créoles de la Réunion (UGECR), créée avec Georges-Marie Lépinay, Roland Caly, Louis Payet, Valmyr Jeannette, Roger Théodora, Marie-Françoise Lambert, Jean-Claude Legros, Léon Vienne et Philippe Legros. Collaborateur à l’organe de liaison de l’UGECR, Rideau de Canne, développant des thèses autonomistes, de fin 1961 à début 1962. Reconnue par l’Union Nationales des Etudiants de France (UNEF), l’association rencontrera des étudiants étrangers, entretiendra des relations cordiales avec le Parti Communiste Réunionnais, mais finira par perdre de sa vitalité à partir de 1964 et s’éteindre vers 1965-1966, ses membres se dispersant dans divers mouvements gauchistes. Membre du Parti Communiste Français (PCF), il démissionne lorsque les communistes accordent les pleins pouvoirs au socialiste Guy Mollet pour l’envoi du contingent en Algérie. Un peu plus tard, fin 1961 ou début 1962, il adhère au Parti Communiste Réunionnais (PCR), avant de rejoindre le Parti Socialiste où il est nommé membre suppléant du comité directeur, entre 1983 et 1985. En mars 1983, il est également présent à la 25e place sur la liste d’Union pour la Majorité présidentielle aux élections municipales de Saint-Denis conduite par Gilbert Annette et comprenant notamment Albert Ramassamy, Laurence Vergès, Mickaël Nativel, Jules Raux, André Padeau, Daniel Lallemand, Félicien Malbrouck. La même année, il est candidat aux élections du 2e canton de Saint-Denis sous l’étiquette Union Progressiste. Peu de temps après, il rejoint une seconde fois le Parti Communiste Réunionnais et il sera même, en mars 1989, tête de liste aux élections municipales de Saint-Denis contre le maire sortant Auguste Legros, une candidature destinée, diront certains politologues, à faciliter l’élection du candidat Eric Boyer, mais qui a vu l’élection de Gilbert Annette. En 1989, il a été également candidat 529 soutenu par le PCR dans le 2e canton de Saint-Denis. À nouveau en rupture avec le PCR, il est candidat à deux reprises aux élections dans le 5e canton de Saint-Denis sous l’étiquette Union Progressiste, en 1995 et 2001 ♥ Fondateur en 1982 de “Présence Noire”, association culturelle pour la défense de la culture noire présidée par Guy Pauvrèze, avec Maxime Laope, Henri Claude Moutou, il sera démissionnaire en raison d’une dérive politique de ses membres. Animateur en 1982 du groupe d’animation “Expression Noire”, pour « retrouver la tradition du noir marron ». Autre : Musicien reconnu, un temps membre du groupe Ziskakan. Auteur de deux albums : Chamacha (1995), Amène a moin (1997) et deux CD, le premier avec la chorale du lycée Juliette Dodu “Les Moutardiers” (2005) et le second à Paris avec deux Camerounais (2007).

Prise de parole

« Le 20 Décembre, c’est la fête des noirs, des métis, de tous ceux qui ont un peu de sang noir dans les veines, c’est-à-dire la majorité du peuple réunionnais. Tout le monde ici est métis… N’oublions pas pourtant qu’à l’origine de notre métissage il y avait le grand chef blanc qui violait la femme noire » (Quotidien de la Réunion, 21 décembre 1984). #ADRESSE-PERSO#126, boulevard Paul Vaillant Couturier. 94200 Ivry-sur-Seine. Tél. : 01 46 58 52 74.

Références

Archives personnelles. Audition 2007. Journal de la Réunion 5.01.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

Publicité