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ORAISON André.

Publié le 1er janvier 2014

Professeur d’université à la retraite, né le 4 octobre 1941 à Tunis (Tunisie). Ti’nom : Maoraison (Le Créole, 2 novembre 1971). Remarié. 1 enfant (Kevin) Après une année d’assistanat et de monitorat à l’université d’Aix-Marseille (1966-1967), il a accompli l’ensemble de sa carrière à la Réunion comme maître-assistant de droit public au Centre universitaire, professeur de droit international à l’université de la Réunion (du 1er septembre 1967 au 31 août 2008). Il s’est vu infliger un « avertissement solennel » par la section disciplinaire du conseil du Centre universitaire de la Réunion pour avoir dénoncé l’absentéisme de certains de ses collègues de sensibilité giscardienne (décembre 1981), sanction annulée par le Conseil supérieur de l’Education nationale (17 mars 1983). Publications : Ses recherches ont notamment (mais non exclusivement) porté sur la « France d’au-delà des mers » et plus précisément sur les collectivités françaises d’Amérique du Nord et du Sud, de la Caraïbe, du Pacifique, de l’océan Indien, du canal de Mozambique et du continent Antarctique. Il a également eu l’occasion d’étudier en détail les problèmes liés à la décolonisation dans la région sud-ouest de l’océan Indien et de prendre des positions parfois contradictoires. Ainsi, après avoir déclaré dans l’hebdomadaire mauricien Week-End que l’île de Tromelin est française (16 juillet 1978), il a reconnu dans La Revue Générale de Droit International Public la revendication malgache sur les îles éparses françaises dont fait partie Tromelin (mars 1982). Dans un document intitulé “La collectivité territoriale de Mayotte à la croisée des chemins”, il a donné raison à la démarche des Mahorais de se détacher des Comores pour rester dans le giron de la France, en estimant « qu’on ne peut sans se déshonorer, reconnaître des droits à un peuple pour ensuite les méconnaître » (décembre 1984). Mais quelques années plus tard, lors d’un colloque sur la géostratégie tenu à la Réunion, il est revenu sur sa position en affirmant que la France avait violée la convention de l’ONU sur la décolonisation des pays africains (juillet 1990), position qu’il a maintenue, un plus tard, en évoquant « un cas manifeste de décolonisation contraire au droit international de la décolonisation » (19 avril 1999). Toujours sur Mayotte, il s’est prononcé dans une étude, « pour une multitude de raisons aussi internes qu’internationales », contre la départementalisation de l’île de Mayotte à l’horizon 2010 (2002). À la Réunion, dans une tribune libre, il s’est prononcé enfin pour la bidépartementalisation de la Réunion et la création de nouvelles communes (avril 1999) Candidat aux élections municipales de Saint-Denis en mars 1977 sur la liste du Groupe d’Action Municipale (GAM), conduite par Pierre Vidot, avec Jean-Marie Finck, Michel Tamaya, Joseph Varondin. Collaborateur à Afrik Libre, un mensuel de sensibilité tiers mondiste et anti-impérialiste crée en 1983 par Tristan Souprayenmestry, syndicaliste et indépendantiste, dont seuls trois ou quatre numéros seront diffusés avec les signatures d’Alix Dijoux, Alain Lorraine, Issa Idriss, Daniel Honoré, Michel Réale, Jean-Baptiste Ponama et Daniel Honoré. Dans deux libres opinion publiées par Témoignages et Le Quotidien, il a appelé à dire Non au référendum sur la Constitution européenne qui a réuni 56% des suffrages à la Réunion contre 44% pour le Oui (7 avril et 20 mai 2005). Prises de parole : « La guerre du Golfe est un cas de manipulation de l’ONU et de détournement de sa mission, pour satisfaire des intérêts particuliers qui sont ceux des Etats-Unis et de leurs alliés » (Témoignages, 20 février 1991). « Le principe de la “préférence régionale” a implicitement une connotation raciale, voire raciste. C’est dire qu’il conduit au sectarisme. Il peut par ailleurs s’analyser en une régression sociale dès lors qu’il est négateur d’une indispensable et valorisante mobilité des travailleurs vers la France métropolitaine, l’Union européenne ou encore l’environnement géographique immédiat de 533 chaque collectivité ultramarine à une époque qui est pourtant caractérisée par l’ouverture généralisée des frontières et la mondialisation de l’économie » (Témoignages, 21 mars 2005).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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