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PAYET Bruny.

Publié le 1er janvier 2014

Acteur de la vie sociale à la retraite, né le 6 juin 1922 à la Rivière Saint- Louis (la Réunion). Divorcé. 2 enfants. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis où il obtient le Brevet de capacité colonial (équivalent du baccalauréat) dans la série “mathématiques”, avec la mention Bien (15 juillet 1941) Par arrêté du gouverneur Pierre Aubert, représentant de l’autorité du Maréchal Pétain à la Réunion, il est nommé agent auxiliaire aux services économiques, détaché à la gestion des stocks de denrées diverses disponibles dans la colonie. Peu après l’arrivée à Saint-Denis du contre-torpilleur Le Léopard, le 28 novembre 1942, il s’engage dans les Forces Françaises Libres (FFL) et rejoint l’Ecole Navale de Casablanca. Il participe ensuite dans l’Atlantique Nord à la surveillance des nombreux convois alliés qui convergent vers l’Europe. La guerre terminée, il entre à l’Ecole Supérieure d’Electricité de Paris (1946) et obtient un diplôme d’ingénieur électricien, premier Réunionnais à obtenir cette qualification. « Trop diplômé, selon l’administration française, pour exercer à la Réunion », il va faire partager son savoir en Algérie. De retour dans son île, il est embauché par le docteur Raymond Vergès, en qualité de secrétaire général de la mairie de Saint-André. Le député-maire, qui est aussi directeur de Témoignages, lui confie la co-direction du journal (avril 1955), un organe de presse asphyxié financièrement en raison de multiples procès (1956). Avec Paul Vergès, il participe au sauvetage de l’usine sucrière de Quartier Français de René Payet (1955). À la mort du docteur Raymond Vergès, bardé de ses diplômes, il tente de se faire embaucher dans l’Education nationale, sans succès Membre du comité central du Parti Communiste Réunionnais (PCR). Conseiller général du Port. Conseiller régional élu le 20 février 1983 sur la liste “Développement, Solidarité, Justice et Liberté” conduite par Paul Vergès à l’élection au Conseil régional de la Réunion. Porte-parole du Comité local de coordination pour l’autodétermination, il s’est élevé contre le projet de création d’une base militaire à Pierrefonds, dans le sud de l’île et d’une base de radionavigation du système mondial américain Oméga à Saint-Paul (19 juin 1973). Avec les partis communistes de l’Outre-mer français, il a signé à Morne-Rouge un texte réaffirmant le droit des peuples à l’autodétermination et réclamant une assemblée unique « chargée d’élaborer un statut nouveau de nos pays à négocier avec le gouvernement français ». Il s’est déclaré opposé aux projets de Tram-Train et de la route digue gérés par la Région Réunion présidée par Paul Vergès (mars 2007) ♥ Secrétaire général de la CGTR, Confédération générale des travailleurs réunionnais (jusqu’en 1987). Lors du 4e congrès de la CGTR, il s’est écrié devant les congressistes : « Vive la Réunion libre, autonome, démocratique et populaire ! » (23 juillet 1978). Dans une résolution de la commission exécutive de la CGTR, il a demandé (et obtenu un peu plus tard) la fermeture du Consulat d’Afrique du Sud à la Réunion (28 février 1982). Membre de l’Association des élus républicains de la Réunion présidée par Lucet Langenier (septembre 1982). Directeur et gérant de l’organe de la CGTR, Travailleur réunionnais (1976) Signataire d’un “Appel à la célébration du 19 mars 1946” abolissant le statut colonial (17 décembre 2005). Prises de parole : « L’avenir est la liberté des peuples. L’avenir est avec le camp du socialisme triomphant avec à sa tête la glorieuse Union Soviétique. L’avenir est avec les peuples coloniaux qui luttent pour leur indépendance. L’avenir n’appartient-il pas à l’héroïque peuple qui arrache son indépendance ! L’avenir est à tous les peuples qui luttent pour leur libération sociale et politique » (à la tribune du 550 congrès du PCF, 1961). « Les luttes ont atteint un tel niveau que notre peuple est engagé dans un processus d’accession à la responsabilité, à l’autonomie démocratique et populaire. Processus défini à Morne Rouge comme la voie au suffrage universel. Nous pensons que les masses populaires font confiance aux organisations réclamant l’autonomie et qu’elles sont conscientes qu’il s’agit de la meilleure forme de développement. À la Réunion et dans l’environnement géographique de l’île, ainsi qu’en France, peuvent être réunies aujourd’hui les conditions démocratiques nécessaires pour nous conduire à la victoire par ce processus » (L’Humanité, 10 décembre 1976). Décoration : Chevalier de la Légion d’Honneur, sur proposition du secrétaire d’Etat aux Dom-Tom, Henri Emmanuelli.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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