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PAYET Christophe

Publié le 1er janvier 2014

Enseignant à la retraite, né le 10 février 1940 à Cilaos (la Réunion). Fils d’Antonin Payet et d’Amélie née Técher. Marié à Monique née Bénard. 2 enfants (Joël, Fred). Études secondaires au Petit séminaire de Cilaos (1951-1952). Collège public de Cilaos puis lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis (1952-1958). École normale de Saint-Denis (1958-1960) Instituteur (1958-1960). Professeur de sciences au collège de Petite Ile (1965-1967), puis au collège Paul Hermann à Saint-Pierre et enfin à mi-temps à Petite Ile (jusqu’en 1992) Cet homme de convictions et de terrain débute sa carrière politique dans les années 70 au Comité du Progrès de Paul Hoarau. Une première expérience qui débouche sur une scission du mouvement à propos de la Convention autonomiste de Morne Rouge signée par Antoine Minatchy et donnera naissance au Groupe du Progrès et au Parti Socialiste Réunionnais (PSR) en 1974 qu’il rejoint avec Wilfrid Bertile, Marcel Baum, Joseph Law Yee, Antoine Minatchy, Albert Ramassamy et Christian Dambreville. Une scission qui en appelle une seconde et transforme le PSR en une section de la fédération du Parti Socialiste français en 1976. Dès 1974, il choisit la voie socialiste, « mais, refusant la bataille des courants », il finit par se mettre en congé du parti en 1993, « sans renier ses convictions socialistes ». Maire de Petite Ile (1983-2008). Conseiller général en 1988, président de l’assemblée départementale de 1994 à 1998. Député de la Réunion de la 4e circonscription (2002-2007). Au cours de son mandat de parlementaire, il est notamment signataire, avec une soixantaine de députés socialistes, d’un recours auprès du Conseil Constitutionnel contre un amendement déposé par les députés André Thien Ah Koon et Jean-Paul Virapoullé destiné à plus de lisibilité dans l’application de la loi en matière de contrôle de parts de marché dans la grande distribution (2003). Aux élections européennes de juin 2004, fatigué des querelles au sein de la fédération locale du PS, il refuse de faire campagne pour la liste menée par le socialiste Jean-Claude Fruteau, tout en appelant à voter en faveur de la liste de L’Alliance de Paul Vergès, au motif que le Parti Socialiste « a commis une erreur et une faute politique » en rejetant « la possibilité historique d’une liste d’union de la gauche outre-mer ». Néanmoins, il sera membre du “comité de soutien élargi” en faveur de la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle d’avril 2007 ♥ Formateur bénévole en alphabétisation pour adulte dans les années 60 à Cilaos. Membre de l’association Atout Coeur, section de Petite Ile, association d’entraide et de soutien aux personnes souffrant de problèmes cardiaques. Membre de la commission Justice et Paix présidée par Mgr Gilbert Aubry. Membre du conseil syndical du SNI, Syndicat National des Instituteurs (1960-1970). Prises de parole : « La colonisation des emplois par des métropolitains est une colonisation inquiétante. C’est une constance chez les chefs de service, ou plus généralement dans les postes à responsabilités. Je propose que l’on mette métros et Réunionnais à égalité de conditions et que l’on supprime les primes d’éloignement et d’installation » (Quotidien de la Réunion, 14 décembre 1988). « Je réaffirme publiquement mon soutien à la préférence régionale et ce, même si cette idée à l’appui de Monsieur Le Pen. (…) Je peux dire en outre que je suis fier d’être taxé de Le Pen si je permets de contribuer ainsi à l’accès des Réunionnais à l’emploi » (Journal de la Réunion, 14 décembre 1995).

Décorations

Chevalier de la Légion d’Honneur. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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