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RIVIERE Guy Félix.

Publié le 1er janvier 2014

Prêtre, né le 15 août 1933 aux Avirons (la Réunion). Ligne de vie : A 13 ans, il entre au Petit Séminaire de Cilaos, en classe de CM2 avant de gagner Saint-Brieuc (Côte-d’Armor) à l’âge de 20 ans, pour parfaire sa formation qui s’achève par des études philosophiques à la Croix-Valmer (Var). Service militaire pendant 28 mois dans un régiment du Train à Carpiagne, près de Marseille, avant d’être affecté à Radolfzell, en 617 Allemagne et rejoindre l’Algérie en guerre. Libéré de ses obligations militaires, il prend le chemin du Grand Séminaire pour y faire sa théologie et être ordonné prêtre le 22 février 1961 à la Croix-Valmer. Retour à la Réunion, avec successivement les charges de vicaire au Tampon, professeur de 6e puis Supérieur au Petit Séminaire de Cilaos, aumônier diocésain des Scouts et Guides de France, aumônier du lycée de Saint-Denis et curé à Savannah. En 1969, sous l’impulsion de Michel Debré, il est chargé par sa hiérarchie de fonder en Métropole l’Aumônerie des migrants avec la mise en place jusqu’en 1986 de 22 associations baptisées Fraternité d’Aumônerie. « J’étais comme un parachutiste tombé seul en zone inconnue, je devais me dém… », raconte-t-il aujourd’hui. Entre les 24 “tours de France” totalisant 750 000 kilomètres qu’il a effectués, il retape le grenier d’une sacristie, dans le XIe arrondissement de Paris, avant d’installer son quartier général à l’église Saint Ambroise et enfin bénéficier d’une propriété mise gracieusement à sa disposition à Ponthierry (Seineet- Marne) et une autre près de Bourges (Cher) pour accueillir ses compatriotes malades en convalescence. Il gagne son pain en prêchant les retraites pour diverses congrégations religieuses. Il est de retour dans son île natale en janvier 1986 comme curé de la cathédrale de Saint-Denis (jusqu’en août 1993), puis curé à la Rivière Saint-Louis (depuis septembre 1993). Livres : Auteur d’un essai, Au rendez-vous des Pauvres (1983), Paroisse de La Rivière : un siècle d’histoire (1995) et En mémoire des Migrants 1969-1986 (2004). Prises de parole : « Globalement, l’émigration a eu des effets majoritairement positifs. Mais il y avait des aspects négatifs et il fallait les dénoncer et les combattre » (Cascavelle, septembre 2002). « Le créole a été bloqué, humilié trop longtemps. Il a d’énormes capacités, mais il doit reprendre confiance en lui. Je me considère comme un citoyen du monde. Il se trouve que le destin me lie corps et âme à cette île. Et je souhaite évidemment que cette société retrouve ses assises. Il y a ici trop d’injustices, de favoritisme. À compétence égale, il est indispensable, il est absolument nécessaire de donner la priorité de l’empli à un Réunionnais par rapport aux “Zoreils” » (Fanal, septembre 1981). « Si permettre à de jeunes enfants de danser le ti diable devant un feu à onze heures du soir sur le bord de la route au nom d’Halloween est accepté par la société, alors où sont passées nos vraies valeurs ? » (Journal de la Réunion, 1er novembre 2003). Décoration : Chevalier de la Légion d’Honneur, décoration remise par Jacques Caillé (2004).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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