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UBERTINI Daniel

Publié le 1er janvier 2014


UBERTINI Daniel

Photographe et cinéaste, né le 2 septembre 1948 à Paris. Fils de Georges Marie Unbertini et de Maryvonne Rose née Finelle. Ti’nom : U2. Scolarité à l’école des garçons des Buttes-Chaumont à Paris 19e. Certificat d’études primaires Ce sont les aventures d’un “free-lance” réunionnais animé par deux passions : la photographie et la plaisance. Il est l’incarnation de ces infatigables aventuriers mus par une absence de préjugés, une grande convivialité et un sens inné de la narration, trois qualités qui lui ont permis de gérer à peu près toutes les situations, dans à peu près toutes les régions du globe. Un exercice difficile mis en pratique dès les débuts de sa la vie professionnelle qu’il inaugure comme apprenti serrurier à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Un apprentissage qui dure six mois, avant de quitter gâche et penne pour le “continu” dans l’imprimerie Here et Fils, à Paris, où il est embauché pendant deux ans comme “receveur” sur rotative typo. Il a 17 ans et le premier appel de la mer le pousse à s’engager pour trois ans dans la Marine nationale comme “manoeuvrier”. C’est d’abord le passage par le Centre de formation militaire d’Hourtin (Gironde), avant d’embarquer, pendant un an, sur le cuirassé Richelieu. Il est ensuite affecté au Centre expérimental du Pacifique à Mururoa en 1967 ; enfin, après une période sur La Locuste, navire chargé de mouiller dans le lagon de Mururoa les câbles et blocs de béton destinés aux essais nucléaires, il termine son engagement à Toulon (Var), fin 1969, sur le Duperré, avec le grade de quartier-maître 2e classe. Mais la mer ne le lâche pas pour autant. Retour dans le civil, il embarque à Saint- Tropez sur une goélette de 44 mètres, L’Afaneti, propriété de Jean-Claude Brouillé, l’exmari de l’actrice Marina Vlady et auteur du livre L’avion du Blanc. Petit intermède à l’ORTF, « mais par la petite porte », comme agent d’entretien avant que la passion de la voile ne le reprenne et ne lui fasse passer l’hiver sur la Côte d’Azur, employé sur le Gitana III, appartenant au beau-frère de J.-C. Brouillé (fin 1970-début 1971). C’est ensuite un séjour à bord de La Belle Simone, un yacht de 80 mètres appartenant à un milliardaire, amarré devant l’hôtel Carlton à Cannes (1972-1974). Il a pour tâche de filmer les réceptions données sur le navire qui fera escale aux Etats-Unis, en Norvège, au Portugal, en Israël, l’Italie, la Grèce et la Turquie. Et c’est enfin la révélation la même année : la découverte de l’île de la Réunion, avec pour seul bagage, une planche de surf et une caméra 16 mm Beaulieu. Embauché à la station régionale de l’ORTF, il travaille pendant un an comme pigiste jusqu’à ce qu’il succombe à l’extrême excitation qui régnait alors dans les milieux des médias autour de la création du Quotidien de la Réunion de Maximin Chane Ki Chune. Il s’embarque dans cette aventure fin 1976, embauché comme l’un des deux responsables du service photo. Un an plus tard le journal connaît des difficultés financières et licencie une grande partie du personnel. Il profite de son licenciement économique et des quelques avantages financiers liés à sa situation pour larguer les amarres, voyager et découvrir le nord de l’Inde, la région du Gujrat, puis de Ceylan, en compagnie de Daniel Vaxelaire, partageant lui aussi la galère du Quotidien de la Réunion. Après plusieurs semaines à la découverte de la mythologie et des divinités indiennes, un message expédié par un confrère de la Réunion par l’entremise de l’ambassade de France les invite à rejoindre l’île en vue de participer aux 7 tomes du Mémorial de la Réunion. Pendant plus de deux ans, de 1978 à 1980, il fournit des prestations de photographe pour illustrer cette oeuvre monumentale, à mi-temps avec des “piges” données à la station régionale de FR 3. Début 1980, il chausse les bottes de « gentleman farmer » pour “émigrer” dans le nord-ouest des Etats-Unis, dans l’Oregon, comme fermier, avant de rallier la station régionale de FR 3-Tahiti (Polynésie française) où il retrouve Maurice Grimaud, un ancien de la Réunion et de Madagascar. En partageant leurs souvenirs de leur île natale ou d’adoption, la nostalgie le reprend et il est de retour à la Réunion en 1981 avant de rejoindre l’Afrique du Sud où il participe à une mission scientifique dans l’Antarctique sur le Marion Dufresne, une mission contrariée et transférée au cercle polaire antarctique en raison de la guerre des Malouines (1982). Il profite de sa 699 présence en Amérique du Sud pour se faire embaucher un moment comme reporterphotographe au quotidien brésilien A Tribune. Pas pour longtemps puisqu’il est à nouveau à la Réunion comme pigiste pour le Quotidien de la Réunion, l’Agence France Presse et Viesnews (fin 1982). Fin 1988, il est à Hawaï (Etats-Unis) avec les journalistes François Martel et Philippe Legros dit Mathieu pour un reportage sur l’activité volcanique sur l’île et la canne à sucre. La mer le reprend du côté de la Côte d’Azur où il embarque sur un yacht appartenant à un milliardaire, un personnage douteux arrêté peu de temps après par Interpol et le FBI, pour escroqueries aux assurances. Retour à son port d’attache à la Réunion en 1991 où il rejoint l’équipe d’Antenne Réunion, une télévision privée gérée alors par Philipe Bès, avant une expérience en 1992 à Télé Toulouse et sa redécouverte de Tahiti en 2000. Il travaille un long moment sur le territoire pour la télévision de Gaston Flosse, président de la Polynésie française (mars 2005), puis à TNV NZ en Nouvelle-Zélande (2006). Après huit ans passés sur Tahiti et ses îles, il a repris aujourd’hui sa liberté comme free lance, sans quitter toutefois la région, travaillant aussi bien pour RFO-Tahiti ou RFO-Nouvelle- Calédonie qu’avec son ancien employeur TV NZ. Autre : Auteur d’une série de quatre photos publiées par le Quotidien de la Réunion d’un phénomène inexplicable dans le ciel de Sainte-Marie baptisé à la Une “L’OVNI de Gillot” (22 février 1977).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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