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VAUTHIER Marcel.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 6 novembre 1910 à Saint-Denis (la Réunion), décédé le 26 mai 1988 dans la même ville. Fils de Fernand Vauthier et d’Idalie née Salez. Marié à Marcelle née Dostes. 9 enfants. Baccalauréat au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion avant de poursuivre ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand à Paris où il suit des cours pour devenir Administrateur de la France d’outre-mer, parallèlement à des études de droit Sa licence en droit terminée, il rentre à la Réunion et cumule les fonctions de chargé de cours à l’Ecole de droit et d’avocat-conseil de la fédération des syndicats agricoles, de la Chambre d’agriculture et du syndicat des commerçants. Membre du Barreau de la cour d’Appel de Saint-Denis (1935), il est à cette époque le plus jeune des avocats français. Elu bâtonnier de l’Ordre des avocats, il prend sa retraite après 40 ans d’exercice dans les prétoires (1975). Autre : Attaché parlementaire du député Lucien Gasparin Centriste « politiquement incorrect », partisan de la « démocratie nuancée », il a été élu conseiller général en 1938, puis conseiller général de Saint-Benoît de 1945 à 1949, de Sainte-Rose de 1949 à 1951, de Saint-Denis de 1955 à 1964. Vice-président du Conseil général (1956-1958, 1962-1964). Élu conseiller municipal de Saint-Paul jusqu’en 1940, et de Saint-Benoît, adjoint au maire, de 1947 à 1953. Suppléant du candidat MRP Alexis de Villeneuve, assassiné devant la cathédrale de Saint-Denis pendant la campagne électorale, il a été élu député de la 1e circonscription à la deuxième Assemblée nationale constituante en prenant le siège de son adversaire Raymond Vergès (juin à octobre 1946). Conseiller de l’Union française (1947-1948), puis sénateur de la Réunion (1948-1955). A nouveau député MRP de la seconde circonscription (1962-1967), son élection fut invalidée en 1963, mais cette sentence ne l’empêcha pas de se faire réélire dans la foulé avec 61,6% des suffrages exprimés devant Bruny Payet (24,45%) et Paul Bénard (15,42%). Seul élu de droite à ne pas s’être associé au voeu émis par les maires, conseillers généraux et parlementaires en faveur d’une candidature de Michel Debré à la Réunion (mars 1963). Il a fait une déclaration en faveur de la candidature d’Alain Poher à l’élection présidentielle de juin 1969. Membre du Bureau directeur de la section locale du Mouvement Réformateur en 1972 présidé par Jean Lecanuet.

Prise de parole

« Aujourd’hui, avec l’aménagement des Hauts, on se soucie enfin de fixer le Réunionnais chez lui, mais la politique d’émigration prédomine encore. On fait partir les autochtones pour faire entrer les Comoriens, qui deviennent les Portugais de la Réunion » (…) « Au temps du député Gasparin, après l’élection les adversaires de la veille, réunis dans un même banquet s’échangeaient de grandes bourrades et l’un disait à l’autre : « mon vieux, dans mon bureau, je vous ai mis trois cents voix de moins »… et l’autre de rétorquer : « si tu crois que je t’ai attendu pour faire la même chose » (Quotidien de la Réunion, 18 octobre 1978). Dans un numéro du journal Progrès d’août 1951, il s’est élevé contre la Sécurité Sociale accusée d’être « un gouffre sans fond dont les dépenses exagérées constituent une lourde charge pour la nation ».

Distinction

Membre de l’Académie de la Réunion. Décoration : Chevalier la Légion d’Honneur.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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