VAYABOURY André John.

Chef d’entreprise à la retraite forcée, né le 14 octobre 1942 à Saint-Pierre (la Réunion). Fils de Vadivel Savinien Germain Vayaboury, ancien président de la Fédération des Associations Tamoules de la Réunion, ancien gérant du temple Narasinga- Pétournal de la Ravine-Blanche à Saint-Pierre et de Alice née Valiémen. Marié à Bharati née Ramyead, danseuse indienne, professeur de Bharata Natyam. Après des études primaires à Saint-Pierre, il poursuit sa scolarité au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis, où il passe avec succès un baccalauréat Math Elem. Il rejoint alors la Métropole pour y entamer des études de pharmacie, sans toutefois dépasser la deuxième année Le pharmacien manqué trouve sa voie dans le commerce, d’abord en effectuant un stage approfondi pour être gérant d’une grande surface, ensuite en rejoignant la Réunion en 1968 pour travailler dans l’entreprise familiale gérée par son père. Père et fils se lancent, quelques années plus tard, en 1972, dans l’élevage de porcs à grande échelle qui approvisionnera bientôt une société de transformation qu’ils créent, les Salaisons de Bourbon, charcuterie industrielle proposant jambon, saucisses fumées, saucisson sec, fumé et beaucoup plus tard des plats cuisinés sous la marque “Les Gourmandises”. Aux bons résultats du lancement succède une phase de croissance qu’ils gèrent en diversifiant la société et en associant notamment un partenaire à leur affaire, Caugant, leader sur son marché et reconnu pour ses qualités novatrices et performantes pour les « produits élaborés ». Toutefois, en 1998, après une phase difficile, des difficultés financières et quelques manoeuvres sournoises et déloyales de la part de ses concurrents et détracteurs, les Salaisons de Bourbon, fleuron de l’industrie agroalimentaire local avec une cinquantaine d’employés et un chiffre d’affaires de 50 à 60 millions de francs, changent de main pour tomber dans celle du Groupe Bourbon de Jacques de Chateauvieux par le biais de la société Vindémia, alors porteur des enseignes Score et Cora. Après ce naufrage, il s’est retiré à l’île Maurice en 2000 où il réside, faisant quelques incursions sur son île natale pour saluer les cinq ou six amis qui lui sont restés fidèles, mais surtout pour récupérer quelques documents aux Archives départementales en vue de se justifier un jour sur ce qui restera pour la famille un véritable désastreDe tendance contestataire plus que soixante-huitarde, il a été élu conseiller régional 1993 sur la liste “Debout la Réunion” conduite par André-Maurice Pihoué. Contact personnel : Résidant à l’île Maurice. Tél. : 0269 433 07 86. Courriel : [email protected]/

Références

Audition 20.07.2009. Le monde hindou de la Réunion, par Yolande Govindama. La Réunion n’est plus une île, par Sonia Chane-Kune Arrêté préfectoral de mise en demeure du 8.11.2005. Télé 7 Jours 7.02.1981. Performance mai 1991. Témoignages 13.08.1981, 7.10.1989. Quotidien de la Réunion 2 et 3.02.1981, 15.12.1981, 19.10.1983, 13.03.1998, 17.02.2000. Journal de la Réunion 30.07.1981, 13.06.1991, 10.05.1993, 14.02.1994, 16 et 17.02.2000.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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